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Cholet remporte le match de la peur à Fos-sur-Mer

Des émotions aux antipodes. Rarement ces dernières saisons Rémi Giuitta n’était apparu aussi touché après une défaite. Alors qu’a contrario, Laurent Vila semblait presque délesté d’un fardeau. « C’est vraiment un soulagement », soufflait l’entraîneur choletais. Il faut dire que l’enjeu était énorme ce vendredi : entre deux équipes à égalité à la 16e place du championnat, c’est une partie de la destinée de fin de saison qui se jouait à Parsemain.

Et si Fos-Provence était allé gifler Cholet à la Meilleraie mi-décembre (83-79), CB a rendu la claque avec plus de véhémence (81-69), subtilisant donc le panier-average en prime. Le parfait coup-double. « Dans le vestiaire après le match, on se disait qu’il faudrait que l’on se souvienne de ce que nous avons été capables de faire ce soir », enchaînait le technicien catalan. Une affirmation particulièrement valable pour ce que l’on a pu observer au retour des vestiaires, après une première mi-temps d’un niveau oubliable, où le talent de Lasan Kromah (14 points à la pause) avait permis aux BYers de rester au contact des visiteurs (36-39).

Kromah, le cache-misère…

Mais si le leadership de Zachery Peacock faisait du bien pour son retour, si Kevin McClain surnageait encore (7 points et 4 passes décisives à la mi-temps, des statistiques restées intactes jusqu’aux 30 dernières secondes…), le All-Star était l’arbre qui masquait la forêt côté fosséen. Ou plutôt celui qui permettait de jeter un voile pudique sur la misère offensive… « On a discuté du cas Kromah pendant la mi-temps », disait T.J. Campbell. « On s’est dit qu’il fallait qu’il fallait être plus durs et plus agressifs sur lui. » De fait, après avoir marqué les neuf premiers points du promu en seconde mi-temps (45-46, 23e minute), pour alors peser plus de 50% dans la part du scoring de son équipe (23 unités sur 45), Lasan Kromah s’est ensuite éteint, matraqué par l’intensité choletaise. « La clé était de vraiment défendre fort, d’être agressif sur les joueurs leaders adverses », embrayait Laurent Vila.

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Trop seul, Lasan Kromah a terminé avec 29 points au compteur
(photo : Christophe Canet)

Toutefois, force est de constater qu’il est plus facile de contenir une équipe dont la menace ne vient que d’un seul homme… Une fois l’ancien ailier choletais muselé, le jeu offensif méridional se révéla dans ce qu’il est réellement : d’une pauvreté terrifiante. « On n’arrive pas à démarrer un système, on perd des balles, on loupe des lay-ups », listait Rémi Giuitta dans une sinistre énumération. « On perd complètement les pédales, on perd notre équilibre », imageait différemment Jean-Michel Mipoka. Et si « les défaillances individuelles sont trop nombreuses » aux yeux de l’éternel coach fosséen, difficile de ne pas regarder vers le poste 5, où Bodian Massa (2 points à 0/4 et 8 rebonds) reste encore parfois trop soft et prisonnier d’un doute qui s’installe rapidement, tandis que le pigiste Kevin Tumba (1 point et 4 fautes en 9 minutes) fait avec les moyens du bord, c’est à dire limités…

Le rebond choletais

Justement, une équipe aux capacités réduites, c’est bien ce qui commence à sérieusement tourmenter Rémi Giuitta… « Si encore c’était l’état d’esprit… Là où je suis le plus inquiet, c’est le niveau. Je n’ai jamais été comme ça sur le banc, sans solution. On n’est pas au niveau. À un moment donné, il faut arrêter de se chercher des excuses. » Peu réjouissant au moment où Fos-Provence s’enlise dans la zone de relégation, sonné par huit défaites sur ses neuf sorties, et toujours perturbé par des éléments extérieurs, comme la maladie de Sadio Doucouré, au point d’être contraint de donner 28 minutes à un vétéran avec trois entraînements dans les jambes en six semaines (Zachery Peacock). Avant d’aller disputer un nouveau match capital vendredi prochain à Châlons-Reims, les BYers pourront quand même peut-être trouver une vraie source d’inspiration dans le redressement choletais.

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À l’image de CB, Yoan Makoundou a sorti la tête de l’eau à Fos
(photo : Christophe Canet)

Il y a six jours, après un money-time désastreux contre Bourg-en-Bresse, les coéquipiers de T.J. Campbell étaient au fond du trou. Les voici désormais sortis vainqueurs du match le plus important de la saison jusque-là. « J’ai dit à certains joueurs qu’il ne fallait pas vivre dans le passé, qu’on devait avancer », indiquait l’ancien meneur de Dijon et Nanterre. « La semaine a été difficile, avec beaucoup de hauts et de bas lors des entraînements. Dans ce type de cas, on ne sait jamais trop comment on réagit lors du prochain match mais nous sommes restés concentrés et nous avons très bien joué ce soir. » À vrai dire, avec cette équipe, personne ne sait jamais trop sur quel pied danser à la Meilleraie. Mais si elles sont pérennisées sur la suite, certaines valeurs pourraient permettre de sauver l’essentiel pour CB : l’agressivité − incarnée par les 16 rebonds de Yoan Makoundou −, l’intelligence − notamment de la ligne arrière, à l’image des 16 points, 5 rebonds, 4 passes décisives et 3 interceptions de Dominic Artis − et surtout l’état d’esprit. « Je suis très content de l’investissement et de l’engagement », se réjouissait Laurent Vila. « On a fait le match qu’il fallait. » Suffisant pour se dégager l’horizon à court-terme, à défaut de préserver durablement l’avenir. Mais tout de même, sur la route du maintien, un chassé-croisé semble s’être opéré en ce dernier week-end de janvier à Parsemain…

À Fos-sur-Mer,

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