Pendant de longs mois, Grismay Paumier (2,04 m, 33 ans) ressemblait à l’une des rares satisfactions de l’intersaison limougeaude. Rotation solide derrière Jerry Boutsiele, grâce à son physique et ses bonnes mains, l’ancien pivot de Saint-Chamond semblait s’être parfaitement acclimaté à son nouveau rôle, tout en étant capable parfois de coups d’éclats, comme à Cholet au cœur du mois d’avril (19 points à 8/12 et 6 rebonds), un soir où il était pratiquement seul dans la raquette du CSP. Et puis Bruno Caboclo et Maciej Lampe sont arrivés, et le Cubain a pratiquement disparu de la circulation (5,1 points à 55% et 2,9 rebonds en 13 minutes de moyenne au final), presque inutilisé par Mehdy Mary au cours des dernières semaines de compétition.
S’il n’a jamais laissé étaler ses états d’âme sur la place publique, Grismay Paumier est le type de joueur qui fonctionne à l’affectif, qui a « besoin de sentir la confiance d’un coach », selon son ancien entraîneur Alain Thinet. Tout ce qu’il n’avait plus à Limoges, en somme. Alors, malgré un engagement courant jusqu’en 2022, le champion de France NM1 2015 avait initialement été tenté par un départ du Cercle Saint-Pierre. De quoi éveiller la curiosité de quelques pensionnaires de Pro B, tels que (surprise) Saint-Chamond…
Toutefois, Grismay Paumier (dont nous vous contions l’invraisemblable parcours de vie l’année dernière au moment de sa signature à Limoges) ne devrait pas quitter Beaublanc cet été. Le changement de coach a rebattu les cartes et Massimo Cancellieri lui a expressément fait savoir qu’il désirait le conserver au sein de son effectif, contrairement à Marcus Ginyard par exemple. Dès lors, il n’est plus question d’un départ et il devrait honorer sa deuxième année de contrat. Avec l’objectif, cette fois, de prouver qu’il peut s’imposer comme un vrai joueur de Betclic ÉLITE sur l’intégralité d’une saison.
À lire aussi
Commentaires