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ITW Bernard Faure : Avant les phases finales, le sélectionneur des U16 français fait le point

A Udine,

Les EuroBasket U16 sont toujours l’occasion pour le grand public de découvrir une nouvelle génération et surtout de nouveux joueurs. La génération 2003-2004 française, très attendue du fait de son profil (2,02 m en moyenne !) et de la présence de joueurs très attendus (Victor Wembanyama, Ousmane Dieng, Kymany Houinsou etc.), a pour le moment montré de belles choses, à la fois collectivement et indivuellement. Surtout, après avoir souffert contre la Serbie et la Grèce, le groupe a réussi à s’en sortir à chaque fois au prix de gros efforts et d’une justesse intéressante sur les actions de fin de match. A l’issue de cette phase de poule et avant le premier match couperet, le 8e de finale mardi contre l’Estonie, le sélectionneur Bernard Faure fait le point.

Vous terminez les phases de poule avec trois victoires en trois rencontres. Après une première rencontre très facile contre la Bosnie-Herzégovine, vous avez du batailler pour aller chercher les victoires contre la Serbie et la Grèce qui ont longtemps mené. Quel bilan en tirer ?

Sur le plan comptable, évidemment on voulait terminer à la première place de la poule. C’est toujours mieux pour essayer de trouver un tableau qui semble un peu plus dégagé. On a eu trois matchs complétement différents bien sûr, une entame contre la Bosnie très tendre nous a permis de rentrer facilement dans la compétition. Peut-être un peu trop. Ensuite, on a affronté deux grosses équipes avec des oppositions de style. Il s’agissait d’équipes très au point tactiquement. On l’a vu encore ce dimanche contre la Grèce qui joue en marchant et nous a forcé à jouer en marchant. Le plus gros soucis sur ce match-là c’est qu’on a eu du mal à y rentrer car on a eu très peu de récupération. On était aussi dans une nouvelle salle contre une équipe qui y jouait son troisième match. Bref, plein de choses nouvelles dans la compétition. Donc voilà, c’était un match piège par excellence. On s’en est sorti à la fois au forceps mais ce que je retiens c’est quand même que les garçons se sont bien mobilisés pour aller chercher la victoire de samedi et celle de ce dimanche dans des contextes complètements différents. La manière est un peu laissée de côté ce dimanche mais l’essentiel était de gagner. Et on a gagné. Maintenant il faut se concentrer sur la deuxième partie du tournoi.

« Victor Wembanyama est un garçon très intelligent »

On a l’impression que vous pouvez bâtir sur cet état d’esprit. L’équipe n’a jamais lâché, à -13 samedi puis -9 dimanche.

C’est vraiment une qualité qu’on peut retrouver chez eux, dont on était pas sûr au départ mais deux jours de suite ce n’est pas un hasard. Maintenant à nous quand même de nous faire un peu moins de frayeur notamment en 8e de finale qui on le sait est un match toujours très compliqué.

Un joueur très suivi fait sensation sur ce début d’Euro, c’est Victor Wembanyama. Il s’est rendu indispensable en changeant toutes les trajectoires de tirs adverses. Vous vous attendiez qu’il soit aussi impactant déjà ?

Non parce qu’on l’a testé à Bellegarde-sur-Valserine et il était loin de ce niveau-là. Je crois que c’est un garçon très intelligent et il a tiré les leçons de Bellegarde. Samedi il nous a dit « Bellegarde je ne veux plus en parler, je veux l’oublier ». Je lui ai dit « au contraire ne l’oublie pas, c’est ce qui te permet d’être aujourd’hui comme ça et certainement demain plus fort ». Non on l’attendait pas à ce niveau. Il a évolué pendant la préparation mais la crainte qu’on avait ce dimanche c’était l’enchaînement des deux matchs. Parce qu’il était vraiment très, très impacté samedi soir (il n’était pas sorti de la deuxième mi-temps, NDLR). J’ai espéré l’utiliser le moins possible (il n’est entré qu’en cours de deuxième quart-temps, NDLR) mais ça n’a pas été le cas. Mais il a répondu présent donc ça veut dire que même fatigué il est capable de nous apporter des choses. Son intelligence de jeu fait qu’il ne se met pas en danger plus que ça, il ne surjoue pas, il reste dans son registre. C’est une belle surprise et j’espère que le tournoi va continuer pour lui à ce niveau là.

« Être grand en U16 n’est pas forcément un avantage »

Globalement, on parle beaucoup de la très grande taille moyenne de l’équipe de France U16 (2,02 m en moyenne). C’est un profil différent de ce que tu as eu dans le passé ?

Oui, complètement différent. Ce que je disais avant l’Euro, c’est qu’en U16 ce n’est pas forcément un avantage. On est très atypique. Là on se rend compte qu’on est obligé de jouer beaucoup plus small-ball pour arriver à jouer contre des équipes comme la Grèce ce dimanche. Il y a des équipes qui sont un peu plus profilées grandes aussi. Il faut qu’on arrive à avoir cette alternance et être capables d’utiliser la taille. Pour l’instant nos grands sont encore tendres, ils ne sont pas dans la dureté, ce qui est normal…

C’est pour ça qu’on voit beaucoup Hugo Mienandi (petit intérieur fort au sol et technique de 2,00 m) et  même Yohan Traoré (poste 3 très costaud de 2,04 m) responsabilisés à l’intérieur…

Voilà, on est obligé de s’adapter à l’adversaire. Il y a plusieurs équipes qui ont un profil comme ça et pour l’instant on est obligé de s’adapter à ça. C’est une des armes qu’on peut avoir. Maintenant il faudra qu’on trouve d’autres solutions, peut-être défendre en zone plus souvent. On va retravailler un petit peu pour amener des choses nouvelles pour les matchs couperets.

Parmi les sélections favorites, il y a l’Espagne notamment qui a un profil totalement différent du vôtre. Est-ce que vous avez eu le temps d’observer les autres équipes présentes sur le tournoi et ainsi connaître vos potentiels futurs adversaires ?

Oui, on regarde les autres matchs, les statistiques. On ne se projette pas jusqu’à voir l’Espagne parce que, logiquement, du côté où ils sont, on devrait les voir tard dans la compétition. On ne se projette pas si loin. On les a cependant joué à Bellegarde donc on connaît leur style de jeu cette année. Ils ont un jeu à être très, très ennuyeux pour toutes les équipes. Les pressing tout terrain, les rotations font qu’ils vont faire déjouer les adversaires. Est-ce qu’on sera capable de les aborder et justement d’appuyer là où ça fait mal, à l’intérieur, je ne sais pas encore. Mais ils ont en tout cas une belle équipe. Il y a aussi la Turquie, la Serbie ou la Lituanie avec des styles différents.

Vous pensiez arriver à mieux trouver le secteur intérieur que vous n’avez sur le faire jusqu’à présent ?

Le problème c’est qu’on a du mal à installer le jeu sur demi-terrain. On a pu le faire contre la Bosnie parce que la défense était nettement plus permissive. Là quand la pression est plus importante, nos meneurs de jeu ont du mal à mettre en place le jeu et nos jeunes joueurs ne sont pas encore assez disciplinés pour vraiment aller au bout. On est trop impatient. Encore dimanche après-midi quand on fait trois-quatre passes de suite on a eu des tirs ouverts alors qu’on s’est précipité bien souvent.

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