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ITW Malcolm Cazalon : « La saison prochaine, je n’aurai plus d’excuse »

Confiné à Roanne chez lui avec sa mère, Malcolm Cazalon prend son mal en patience. Le fils de Laurent Cazalon continue de s’entretenir physiquement même si la saison du KK Mega Bemax en Ligue Adriatique n’est pas encore officiellement arrêtée, la finir paraît bien peu plausible. Il se dit « forcément frustré de l’arrêt du championnat mais c’est comme ça ».  À défaut de jouer au basketball, il a en revanche le temps de refaire le film de la saison 2019/20 qui devait être celle de l’installation au niveau professionnel après des débuts difficiles à la JL Bourg-en-Bresse. Mais le Ligérien ne s’est pas plu en Belgique et a décidé de changer de cap en rejoingnant le championnat serbe.

Swingman (poste 2/3) très athlétique, il a continué d’enchaîner les clubs en 2019/20 depuis ses années de formation à la Chorale de Roanne. Avant cet exercice mouvementé, il a passé deux ans au centre de formation à l’ASVEL (de 2016 à 2018) avant de signer son premier contrat professionnel à la Jeu en 2018.

itw-malcolm-cazalon----1585395019.jpeg  Formé à Roanne et à l’ASVEL, Malcolm Cazalon « continue de travailler » en attendant son heure                   (crédit photos : Olivier Fusy et Sébastien Grasset)

“Un mauvais choix en allant à Louvain”

Parti de France pour avoir du temps de jeu et des responsabilités plus conséquentes, Malcolm Cazalon a pris la direction de Louvain en Belgique. L’aventure n’a cependant été que de très courte durée avec cette formation de second rang d’EuroMillions Ligue (7e sur 10). Pourtant responsabilisé (17 minutes pour 6 d’évaluation) par Eddy Casteels, son coach, il a rapidement été frustré par les conditions de travail pas assez optimales à son goût. 

“Je pense que j’ai fait un mauvais choix en allant à Louvain j’ai perdu énormément de temps, nous a-t-il confié. En Belgique, je ne sentais pas que j’étais dans une bonne situation car je suis jeune et j’ai besoin de jouer. Par exemple, il y avait des écoles avant et après nos entraînements, notre salle de muscu était une salle de ville, non dédiée à l’équipe. À Louvain, je n’avais pas un rôle assez important dans l’équipe. Je n’étais pas non placé dans des conditions optimales pour réussir – au niveau du travail individuel, de la musculation. Les infrastructures ne me permettaient pas de travailler suffisamment. »

itw-malcolm-cazalon----1585395453.jpegDu signe de la main, il a dit au revoir à Louvain après seulement dix rencontre disputées                                 (crédit photo : Louvain)

Dès lors, il a répondu favorablement à la proposition de son nouvel agent Pedja Materic lorsque celui-ci est revenu vers lui pour aller au KK Mega Bemax, l’équipe de son agence BeoBasket. « Il m’avait contacté plusieurs fois auparavant, avoue celui qui avait d’abord choisi d’être représenté par Comsport. Une première fois quand j’étais à Bourg et une deuxième fois au moment où je devais signer en Belgique. Mais j’avais refusé. » Avant de finir par accepter la proposition début 2020.  “Arrivé début février” à KK Mega Bemax où il s’entraîne “individuellement mais aussi avec l’équipe”, il a cependant dû patienter de longues semaines sans encore pouvoir jouer, avant de voir sa signature officialisée en Serbie. “J’étais sous contrat avec Bourg et Louvain donc il fallait négocier pour le contrat, rappelle-t-il. Mega a racheté le contrat à Bourg.” 

“En allant à Mega Bemax, j’avais besoin d’être dans une structure qui me permet de beaucoup travailler et d’avoir des responsabilités dans l’équipe. Il faut savoir qu’à Mega, on a un préparateur physique à nous, on accès 24h sur 24 à la salle, on peut avoir accès au kiné à n’importe quel moment de la journée. Je pense que je n’aurais jamais pu trouver mieux niveau travail. En France, à Bourg, la structure de travail était aussi très bien mais c’est vraiment une équipe professionnelle alors qu’à Mega, l’équipe est professionnelle mais bien plus jeune. »

Sa saison 2018/19 manquée à la JL Bourg : “Je ne peux m’en prendre qu’à moi”

Mais si Malcolm Cazalon est parti hors des frontières de l’hexagone, c’est qu’il n’a pas eu ce qu’il espérait en 2018/19 avec la JL Bourg (4 minutes de moyenne en 17 matchs), sous les ordres de Savo Vucevic.

« Avec le coach (Savo Vučević), ça n’a pas pris, tout le monde le sait. Pourtant, j’avais une très bonne relation avec lui, c’est un très bon Monsieur, très gentil, très respectueux mais je ne pense pas qu’il était prêt à avoir un jeune comme moi ou Bathiste Tchouaffé dans l’équipe. Malgré tout, je ne lui en veux pas. Je ne peux pas lui reprocher de ne pas m’avoir fait jouer car il a une équipe à faire gagner donc, c’est parfois compliqué de mettre des jeunes quand les matchs sont serrés.”

itw-malcolm-cazalon----1585395838.jpegRares furent les situations où Malcolm Cazalon a joué : le 1er octobre 2018, il a passé six minutes sur le parquet d’Ekinox face à Chalon-sur-Saône (crédit photo : Guilherme Amorin)

Pourtant, Hugo Benitez – de la même génération que lui – est aujourd’hui parfaitement intégré dans la rotation de l’équipe professionnelle (10 minutes de moyenne en 19 matchs). “On lui a donné sa chance et il l’a très bien saisie” alors que lui a failli.

“Je pense qu’à Bourg, je n’ai pas bien saisi ma chance car il (son coach, ndlr) m’a mis à des moments du match important, il a eu les cou*****. Ce n’est pas Savo, ce n’est pas Bourg, je ne peux m’en vouloir qu’à moi. Je pense que je ne prenais pas les matchs par le bon bout, j’étais peut-être un peu perdu dans le rôle que je devais avoir…

« La saison prochaine, je n’aurai plus d’excuse »

Du Big Three (Killian Hayes – Théo Malédon – Malcolm Cazalon) qui a mené la génération 2001 à une très belle médaille d’argent au Mondial U17 2018, le Roannais est le seul qui n’a pas encore réussi à s’imposer dans la cour des grands.

“Chacun à son parcours et son timing, tente-t-il de relativiser. Il ne faut jamais se comparer aux autres, certains sont prêts plus tôt, d’autres plus tard. Je suis frustré (de ne quasiment pas jouer, ndlr) mais c’est comme ça. Je continue de travailler et je ne me doute pas que mon heure viendra un jour ou l’autre. Je ne me prends pas la tête avec ça : je suis encore jeune. Je reste patient. La frustration ? Elle te donne les crocs mais c’est une bonne frustration.”

C’est de cette frustration que Malcolm Cazalon devra se servir la saison prochaine afin d’espérer être drafté en juin 2021. “C’est mon rêve, c’est mon objectif”, clame-t-il.

“Je veux faire la meilleure saison possible car l’année prochaine, je n’aurai plus d’excuse parce tout est mis en place pour que je réussisse. J’espère que ça sera la saison de l’explosion. Le coach a été clair : je vais être le go-to-guy de l’équipe, c’est ce dont j’ai besoin.”

itw-malcolm-cazalon----1585395995.jpeg Libéré de son contrat avec la JL, il a enfin pu s’engager officiellement avec le KK Mega Bemax, le 10 mars dernier   (crédit photo : KK Mega Bemax)

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