Et dire que sans Pierre Pelos, auteur de 12 points dans le premier quart-temps, Fos-Provence n’aurait jamais dû pointer à moins de dix points à la pause (30-38). Des paniers faciles ratés en contre-attaque, des oublis défensifs, une maladresse chronique (13/37 à la mi-temps)… L’équipe sudiste affichait tous les maux d’un groupe en manque de repères après trois semaines d’interruption tandis que Chalon-sur-Saône semblait relativement maîtriser son sujet.
Oui mais voilà, le basket est un sport aux dynamiques fluctuantes. « Nous avons connu un trou noir dans le troisième quart-temps, on a déjoué sans raison », soupirait Jean-Denys Choulet après la rencontre. Sans être particulièrement brillants en première mi-temps, les Chalonnais avaient pourtant fait ce qu’il fallait pour se mettre sur les bons rails : un peu d’alternance en attaque et d’intensité en défense. Mais d’un coup, plus rien, le fameux « trou noir » (12-24). Les Fosséens trouvaient des boulevards sous le panier, l’Élan s’entêtait à mettre la balle à l’intérieur alors que les babars Varnado et Dove les attendaient au tournant. Le traquenard redouté par les Bourguignons se faisait de plus en plus prégnant (60-54, 32e minute) et sans la formidable série de Juan Palacios, auteur de 9 points consécutifs dans le money-time, Chalon-sur-Saône n’aurait peut-être pas même rêvé aussi longtemps (69-70, 39e minute).
Fos a maintenant les nerfs solides
La différence entre le Fos-Provence du début de saison et le Fos-Provence de maintenant se note « galement ici : là où les joueurs de Rémi Giuitta craquaient à l’approche du buzzer il y a quatre mois, ils affichent maintenant un sang-froid remarquable. Très peu en réussite lors de toute la rencontre, Malik Hairston a réussi deux tirs primés décisifs, Édouard Choquet a renversé Chalon d’un gros tir lointain à 36 secondes du terme de la rencontre (72-70, notre photo) tandis que Ron Lewis a libéré Parsemain en pénétration 18 secondes plus tard (74-71). Un modèle de money-time, et une soirée parfaite pour les BYers, victorieux 76-73, qui s’extirpent hors de la zone de relégation. On ne peut évidemment pas en dire autant des Chalonnais. « Je suis extrêmement déçu », soupirait Jean-Denys Choulet. Le Top 8 commence à s’éloigner dangereusement et d’autres défaites évitables comme celles de ce vendredi soir seront fatidiques.
Justin Robinson n’en croit pas ses yeux : une 12e défaite en 21 rencontres pour Chalon
(photo : Sébastien Grasset)
À Fos-sur-Mer,
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