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30 ans après Limoges 1993, que sont devenus les héros européens du CSP ?

Il y a exactement 30 ans, le 15 avril 1993, le Limoges CSP rentrait dans l'histoire en devenant le premier club français champion d'Europe. Un exploit jamais répété depuis. Du responsable de fast-food à Feytiat au retraité-pêcheur de Houston, nous sommes partis sur les traces des nouvelles vies des héros de l'époque.
30 ans après Limoges 1993, que sont devenus les héros européens du CSP ?
Crédit photo : Extrait du livre "Dacoury", paru aux éditions Ouest-France

Entamée par un tour préliminaire stressant marquée par un match nul en… Angleterre à l’aller face aux Guidford Kings, la formidable aventure européenne de Limoges s’est conclue par un jour d’éternité le 15 avril 1993 à Athènes. Ce soir-là, sur le port du Pirée, 48 heures après avoir étouffé le Real Madrid d’Arvydas Sabonis (62-52), le CSP a récidivé face au Benneton Trévise (59-55), grâce notamment à un geste légendaire : l’interception du regretté Frédéric Forte sur la star adverse Toni Kukoc. L’une des plus grandes surprises de l’histoire du basket continental, le premier sacre européen d’un club français tous sports confondus aussi, 11 jours avant l’Olympique de Marseille. 30 ans après, que sont devenus les treize champions d’Europe du CSP ?

La Une de L’Équipe du 16 avril 1993

#4 Frédéric Forte 

C’est le drame de la décennie. Alors qu’il avait sauvé le Limoges CSP d’une faillite annoncée en 2003, qu’il lui avait redonné ses lettres de noblesse grâce à un doublé en 2014 et 2015, le président est décédé subitement à l’âge de 47 ans, le 31 décembre 2017, victime d’une crise cardiaque. Un peu plus tôt dans l’après-midi, il avait eu ce terrible tweet : « J’ai appris que le bonheur d’un jour pouvait ne pas passer la nuit »… En plus de priver le basket français de l’un de ses porte-voix majeurs dans l’opposition, sa mort aura été le point de départ d’une nouvelle période trouble au CSP. Désormais, le nom Forte est revenu au sein du club avec sa femme, Céline, au poste de présidente et sa fille aînée, Angiolina, à la direction de la communication et du développement stratégique. Frédéric Forte sera d’ailleurs honoré ce samedi avec l’annonce de la création d’un fonds de dotation « Ma bonne étoile 4F+ », à destination des associations qu’il soutenait

#5 Jimmy Vérove

Le seul Palois qui est applaudi par Beaublanc ! Chaleureusement accueilli par le public limougeaud lors du Classique le 1er avril dernier, le Nordiste est pourtant passé chez l’ennemi. Après avoir stoppé sa carrière de joueur à 46 ans (!), à l’issue notamment de deux saisons en NM3 avec la réserve du CSP (2015/17), il est devenu entraîneur. Depuis cinq ans, il œuvre ainsi à l’Élan Béarnais, dans le costume d’assistant-coach (successivement de Laurent Vila et Éric Bartecheky). Il a notamment remporté la Coupe de France 2022 avec Pau.

#7 Richard Dacoury

Un temps revenu au CSP en tant que vice-président de Céline Forte, le Dac’ n’a pourtant plus grand chose à voir avec le monde du basket désormais. Son seul lien est de commenter les matchs des Bleus sur France Télévisions une fois tous les quatre ans lors des Jeux Olympiques, un peu plus régulièrement depuis l’obtention des droits des rencontres des fenêtres internationales. Depuis 20 ans, il officie en tant que consultant communication sur la thématique du sport pour Coca Cola France. Adepte des défis sportifs de l’extrême, il veut traverser le détroit de Gibraltar à la nage en 2024 ! L’ex-capitaine se raconte dans un livre, sobrement intitulé « Dacoury », paru le 7 avril aux éditions Ouest France.

#8 Michael Young

Toujours domicilié à Houston, le leader offensif des champions d’Europe 1993 est officieusement à la retraite depuis dix ans. Directeur sportif de son ancienne université, les Houston Cougars, avec qui il est allé deux fois jusqu’en finale NCAA, il avait quitté la fac avec fracas en 2013, portant plainte car un dirigeant lui aurait dit que son contrat resterait en vigueur tant que son fils, Joseph, jouerait pour les Cougars. En février dernier, il a connu un grand moment d’émotion en revenant sur le campus pour la première fois depuis cette brouille. Le meilleur marqueur limougeaud de la finale profite désormais de sa famille, ses cinq enfants (dont Joe, arrière de Naples, et son cadet Jacob, pensionnaire G-League) et ses petits-enfants, et s’est trouvé une nouvelle passion : la pêche.

#9 Jurij Zdovc

Aperçu dans le basket français le temps d’une saison peu emballante à la tête des Metropolitans 92 en 2020/21, le Slovène a ensuite pris la direction du Zalgiris Kaunas dont il a été remercié le 11 avril dernier. Depuis un an, le cerveau de 1993 est donc sans employeur. Reparti vivre à Ljubljana, il est très souvent présent dans les travées de la Stozice Arena pour les rencontres du Cedevita Olimpija. Mercredi soir, il a même été vu à Domzale pour les quarts de finale des playoffs de Ligue Adriatique 2.

#10 Jean-Marc Dupraz

Espoir du bout du banc en 1993, le Vénissian a finalement connu son grand moment avec le CSP 21 ans plus tard, emmenant Limoges vers son 10e titre de champion de France en 2014. Licencié en avril 2015, il vit actuellement des heures difficiles avec Nantes, sur une dynamique catastrophique en Pro B avec dix défaites sur les onze dernières rencontres. Son nouveau défi est donc moins exaltant que la quête d’un titre continental : maintenir le NBH en Pro B.

#11 Christophe Botton

Lui aussi a été au bon endroit au moment ! Présent sur le banc à Athènes du haut de ses 20 ans, il est ensuite parti faire carrière dans les championnats nationaux dans le Sud-Ouest. Depuis, sa nouvelle vie a été bien remplie : depuis le début de l’année, il s’est installé en Guadeloupe avec sa femme afin de lancer un projet de gestion de locations saisonnières et touristiques. Parallèlement, le natif de Mont-de-Marsan est dans le domaine des assurances depuis 10 ans, comme chargé de clientèle chez AXA puis en tant que courtier. Auparavant, il s’était vite reconverti dans les affaires, lançant plusieurs sociétés et boutiques, notamment dans le textile où il fut directeur commercial et fabriquant.

#12 Marc M’Bahia

Déjà absent lors des festivités de 2013, il est le seul qui a perdu le contact avec le reste de la bande. Impossible de trouver la moindre information à son sujet, si ce n’est qu’il serait retourné en Côte d’Ivoire.

#13 Franck Butter

Revenu vivre dans la région limougeaude à l’issue de sa carrière de joueur en 1999, le Francilien est un habitué de Beaublanc. Un tournoi de basket U15 porte même son nom depuis l’année dernière, remporté par les jeunes de l’ASPTT Limoges pour sa première édition. Mais depuis le début de sa seconde vie, il a complètement changé d’orientation : après avoir vendu pendant deux ans des espaces publicitaires à Paru Vendu, il est devenu directeur de fast-food à Feytiat, d’abord un Quick devenu un Burger King. « On croit que l’on ne sait faire que du basket quand on est joueur mais non », racontait-il en 2018 au Populaire du Centre. « Un rush, on prépare et on motive l’équipe, on la fédère, on fait un briefing et un débriefing. Il y a beaucoup de choses qui ressemblent au basket. »

#14 Jim Bilba

Retourné à Limoges dans un costume d’assistant-coach de 2014 à 2017, participant ainsi à la conquête du 11e titre de champion de France du CSP en 2015, le Guadeloupéen a quitté le basket depuis. Embauché en janvier 2018 par l’Agglomération du Choletais en tant que chargé de mission aux sports de haut-niveau, il est toujours en poste. Concrètement, c’est à lui que revient la gestion de la politique sportive de Cholet, avec un rôle de lien entre les clubs, les services administratifs et les élus.

#15 Willie Redden

Celui qui a été naturalisé Français après une carrière hexagonale longue de 15 ans est reparti vivre dans sa Floride natale. Désormais domicilié à Vero Beach, Never Nervous est le responsable municipal des activités sportives au sein de cette commune de 15 000 habitants. Avec, sous ses ordres, la bagatelle de 86 employés.

Le coach Bozidar Maljkovic

Alors que sa fille, Marina, pourrait devenir championne d’Europe dimanche 30 ans et 1 jour après lui (avec le Fenerbahçe Istanbul), Boja n’a plus coaché depuis l’EuroBasket 2013, bouclé à la 5e place avec la Slovénie. Mais le sorcier n’a pas pris sa retraite pour autant. Depuis mai 2017, il préside le comité olympique serbe. Un poste qui lui a notamment permis de croiser par hasard.. Richard Dacoury à Tokyo lors de l’édition 2021, où ses athlètes avaient ramené neuf médailles, record absolu de la jeune Serbie indépendante.

L’adjoint Didier Dobbels

Encore un qui est revenu vivre à Limoges, alors qu’il est pourtant originaire du Nord et que la fin de sa carrière sportive l’a amené à réussir du côté de Pau. Mais il coule des jours heureux de retraité, tout proche de son deuxième fils Pierre-François et de ses petits enfants, tandis que son aîné, Benoit, n’est pas loin, établi à Poitiers.

Quelques absents pour les festivités à Beaublanc

Comme il y a dix ans, le 15 avril 2013, le CSP va fêter ses héros de 1993 par un match contre Levallois à Beaublanc. Mais cette fois, il y aura plusieurs absents de marque : Bozidar Maljkovic, Michael Young (qui n’a pas pu se déplacer en raison de problèmes de santé) et Jimmy Vérove (qui sera à Gravelines avec l’Élan Béarnais), en plus de Marc M’Bahia évidemment. Les joueurs de Massimo Cancellieri porteront un maillot jaune et grenat, en référence aux couleurs de l’époque. Alors que les Ultras Green préparent un tifo de 864 m2, soit le plus grand jamais vu dans une salle française, moyennant un coût de 4 000 euros, toutes les places de Beaublanc ont trouvé preneur, même avec des prix à plus de 100€, plus de 2 000 personnes devraient regarder le match sur écran géant dans le stade à côté.

En ce qui concerne le match, alors que le CSP a pratiquement perdu tout espoir de disputer les playoffs, deux joueurs sont incertains selon Matthieu Marot, journaliste au Populaire du Centre : Marek Klassen, blessé au pied, et Desi Rodriguez, touché à une cuisse mardi au Mans.

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