Direction la Poule C de la NM2 où avant l’arrêt des compétitions, l’Union Rennes Basket (URB) menait les débats en devançant d’un point leurs voisins de Fougères. Mais si on regarde les 4 poules de la division, Rennes possède le plus de points (36) en 19 journées. Rennes est donc en tête de ce que beaucoup appellent le ranking fédéral.
Cependant, la Fédération française de basketball (FFBB) a décidé de stopper la saison et d’en faire une saison blanche sans montées ni descentes. À l’étage d’au-dessus, deux équipes ont pour l’instant choisit de descendre à l’étage d’en dessous. Alors forcément, si certaines équipes montent, on se pose la question d’un remplacement. Nous sommes allés faire le point avec le président de l’UBR, Olivier Perez.
S’il est aujourd’hui président du club de Rennes, ce n’est pas sa première casquette. Olivier Pérez est le directeur général de l’institut technique des gazs et de l’air, un directeur avec « beaucoup de travail dans une société qui propose son expertise dans les secteurs de l’hygiène et de la santé ». Pour autant, il nous a consacré quelques minutes de son temps pour revenir sur la saison de son club en Nationale 2. Malgré le désistement de Feurs et de La Charité qui a été officialisé par le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat sur Twitter, pour autant, Olivier Pérez l’assure, « nous n’avons pas reçu de demande officielle de la part de la Fédération Française de Basketball ». Un président qui est « mélangé entre de la tristesse et de l’inquiétude ». De la tristesse car il est conscient que derrière les deux clubs de la Charité et Feurs, il y a des hommes et des femmes qui travaillent dur pour ces clubs. Il insiste aussi beaucoup sur un point, il ne veut surtout pas « se réjouir du forfait de ces deux clubs ». Derrière cette solidarité se cache aussi logiquement « de l’inquiétude » par rapport à la saison prochaine. Une inquiétude notamment « sur la jauge de spectateurs » dans une salle qui va évidemment impacter l’une des principales sources de recettes, la billetterie.
« Si on monte comme ça, on ne connaîtra pas l’euphorie d’une montée avec les playoffs et tout l’engouement autour notamment pour les partenaires »
Le projet de l’URB avant cette saison était « de monter en NM1 d’ici 2 ans ». Monter à cause des forfaits des deux clubs de NM1 serait donc une occasion de le faire pour le club breton. Mais Olivier Perez a souhaité nuancer celle-ci en estimant qu’il y avait « des bons points mais aussi des mauvais points ». Un mauvais point ? « Si on monte comme ça, on ne connaîtra pas l’euphorie d’une montée avec les playoffs et tout l’engouement autour notamment pour les partenaires ». En plus de l’arrêt du championnat, le trophée Coupe de France a lui aussi été stoppé alors que le club avait un objectif de « revanche par rapport à la compétition d’il y a 4 ans ». Mais cette montée, « le club va l’étudier sérieusement » car il en a la capacité avec « des fonds propres positifs ». Mais surtout, depuis quelques années, le club ne cesse « de se structurer notamment avec la partie commerciale ». Une structuration qui paye puisqu’avant la crise du covid-19, le club prévoyait « d’augmenter le budget de 30% ».
L’horizon est difficile à percevoir pour ce club comme pour beaucoup d’entreprises, mais l’URB continue de garder « le lien avec ces partenaires grâce à des visio-conférences ». Mais il admet, il ne veut pas « harceler les partenaires » car ils sont eux aussi dans une situation difficile à gérer. Si rien n’est décidé avec certains partenaires, c’est aussi le cas pour les subventions. Il est compliqué de « constituer la structure du budget sans avoir toutes les informations pour ». Mais à Rennes, le cas de l’URB ne sera pas isolé, le club de handball va aussi être chamboulé. Premier de la deuxième division au moment de l’arrêt de la saison 2019/20, Cesson-Rennes va intégrer la Lidl Starligue l’année prochaine. Un concurrent pour l’URB ? « Nous avons un lien très positif que ça soit avec le club de handball ou de rugby ». Il ajoute que « le but à tous n’est pas d’aller piquer les partenaires des autres clubs mais plutôt d’augmenter l’assiette ». Surtout dans une ville comme Rennes qui compte plus de 200 000 habitants et près de 37 700 entreprises.
Un projet reste tout de même en suspens, celui de la nouvelle salle. Une construction qui est « bloquée à cause des élections municipales ». Mais sur ce point, pas d’inquiétude car « la salle Colette Besson de 2 000 places pourra nous permettre de faire des matchs à guichets fermés sans pour autant avoir des pertes ».
Le verdict devrait tomber dans les jours, voir les semaines à venir concernant le sort qui sera réservé au leader de ce championnat de Nationale Masculine 2. Dès lors que la FFBB aura pris le soin de contacter les clubs concernés.
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