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Retour sur terre pour la JL Bourg, dominée par Ante Tomic et Badalone

Ils étaient tous là, assis au premier rang : les Pierre Murtin, Alain Thinet, Jérôme Monnet, Fabrice Serrano… Tous ceux qui ont posé les premiers jalons de la belle ascension de la JL Bourg, de la Nationale 4 à l’EuroCup depuis 1991. Et tous ces glorieux anciens ont dû se voir ramener 20 ans en arrière, dans l’atmosphère bouillonnante du hangar Amédée-Mercier, du temps où la Jeu faisait office de Petit Poucet pour ses premiers pas en Pro A. Sauf que cette fois, la différence de statut se traduisait à l’échelle continentale.

Après son voyage d’intégration réussi à Istanbul la semaine dernière (99-82), certes face à une équipe de Bahcesehir d’une faiblesse confondante (un constat qui doit être cependant être nuancé par leur défaite d’un point à Kazan mardi), la Jeunesse Laïque de Bourg-en-Bresse a été ramené à la réalité par un vrai grand d’Europe, son cousin catalan, la Joventut Badalone. Pourtant-a-t-on longtemps cru que les hommes de Savo Vucevic (sans Hugo Benitez, contraint en dernière minute de rester chez lui) pourraient rivaliser avec la Penya : un 8-0 pour entamer la rencontre sur les ailes de Thomas Scrubb, une série confirmée dans le deuxième quart-temps par le facteur X Pierre Pelos (38-30, 17e minute). Mais tout cela n’était qu’un feu de paille. La différence d’expérience entre un club rookie et le champion d’Europe 1994 a sauté aux yeux.

Tomic inarrêtable

Sans s’affoler, Badalone a su accélérer aux moments clés, d’abord par un 17-0 à cheval entre les deux mi-temps (38-47, 22e minute) avant de poursuivre son entreprise de démolition (44-58, 26e minute). Une domination, il est vrai, bien aidée par la défense exécrable de la JL Bourg sur les pick and rolls. « On a joué à l’envers », pestait Savo Vucevic après coup. « En attaque, nous nous sommes précipités. Nous avons voulu jouer tout de suite en contre-attaque et ce n’est pas notre basket. Défensivement, nous avons totalement perdu notre concentration en défense, nous n’avions aucune agressivité et nous les avons laissés s’installer à l’intérieur. Ante Tomic s’est régalé. »

Avant d’être ralenti dans le money-time par Zachery Peacock, l’ancien capitaine du FC Barcelone, auteur de 22 d’évaluation en 23 minutes (18 points à 8/14, 7 rebonds et 3 passes décisives) s’est effectivement chargé du bizutage de la JL Bourg, même si son opposant direct n’était pas le moins inexpérimenté du lot, Alen Omic, bien discret face à son ancien club (6 points à 2/3 et 5 rebonds en 20 minutes). Le génial intérieur croate a trouvé un soutien précieux en la personne de l’autre transfuge du Barça, Pau Ribas (16 points et 8 passes décisives), à créditer d’une petite action décisive à chaque fois que les Burgiens tentaient un petit rapproché. « Les joueurs clés ont fait la différence pour eux », synthétisait Savo Vucevic.

Le technicien monténégrin pointait également le manque de fraîcheur physique des siens, trois jours après le combat de Villeurbanne. Mais toujours est-il que son équipe a su puiser dans ses réserves afin de redonner un intérêt à un match que l’on croyait plié (54-73, 31e minute). Il faut croire que l’expérience ne fait pas tout puisqu’en tentant l’option small-ball, la JL Bourg s’est rapprochée jusqu’à quatre longueurs des Verdinegros à 90 secondes du buzzer (75-79). Mais encore une fois, les fameux « petits détails » ont fait pencher la balance du mauvais côté. Cette fois, ces petits détails trouvent leur incarnation dans les rebonds, cette bataille où la Jeu n’a pas du tout fait le poids (39 prises à 30). À une minute de la fin (75-80), après une tentative douteuse de Kadeem Allen en début de possession, les Bressans ont laissé Badalone prendre quatre rebonds offensifs sur la même action, dont trois pour le seul Ante Tomic. Rédhibitoire à ce niveau de compétition…

Les limites de Kadeem Allen

Battue sans démériter (77-84, score final), la JL Bourg poursuit sa découverte de l’Europe avec moins d’euphorie que sur les bords du Bosphore. Mais partout, elle sème d’intéressantes promesses et séduit ceux qui ne la connaissent pas. « Bourg est une surprise pour moi, ils ont très bien joué », convenait Carles Duran. Son homologue de l’Ain n’était évidemment pas d’accord avec ces félicitations d’usage, lui qui a trouvé dans cette rencontre la preuve de certains déséquilibres au sein de son équipe. « On a vu ce soir que nous ne sommes pas aussi complets que nous pouvons le penser », soupirait-il. 

Faisait-il allusion à Kadeem Allen (7 points à 3/8, 3 rebonds, 5 passes décisives et 2 balles perdues en 15 minutes), certes intéressant défensivement mais hors de rythme et encore loin de savoir gérer un rythme à l’européenne ? Faisait-il allusion au poste 5, où le manque d’une rotation d’envergure se fait sentir derrière Alen Omic (6 minutes cumulées lors des deux derniers matchs pour Thibault Daval-Braquet) ? Redescendue de son nuage après un début de saison parfait, la Jeu va avoir le temps d’étudier tous ces manques avant son prochain déplacement à Venise dans une semaine puisque la réception du Mans, initialement prévue ce week-end, a été reportée par la LNB. En attendant, Alen Omic ne payera pas le dîner à ses coéquipiers. Ce soir, c’est Ante Tomic qui s’est offert un festin. Tout en montrant à la JL Bourg ce qui la sépare encore de la table des grands…

À Bourg-en-Bresse,

 

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