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Si près mais si loin : un refrain familier pour la JL Bourg à Bologne (82-83)

Un dunk ne scelle pas le destin d’un match mais celui-ci peut parfois avoir de grandes histoires. Surtout lorsque cela se répète… Samedi dernier, le raté de JaCorey Williams à Fos-sur-Mer (63-56) était resté sans conséquence. On ne peut pas en dire autant ce mercredi. Alors bien sûr, la JL Bourg n’a pas perdu parce que son intérieur américain a gâché une contre-attaque − quoique cela se conteste mathématiquement − mais cela est intervenu à un moment où la rencontre était sur la bascule. Convaincant par ailleurs (13 points à 5/10, 5 rebonds et 3 interceptions), l’ancien de Trento avait l’opportunité de redonner six points d’avance aux siens au cœur du troisième quart-temps. Au lieu de cela, Isaïa Cordinier a sanctionné de l’autre côté et a alimenté le début de série de la Virtus (51-53). Surtout, ce dunk aurait permis à la JL de repousser le poison du doute, qui s’est lentement distillé au fil des possessions, alors que les Burgiens semblaient maîtriser leur affaire. Au point d’interdire tout panier à la JL Bourg pendant neuf longues minutes, conclues par un 18-1 (de 47-53 à 65-54)…

Une traversée du désert au milieu d’une prestation séduisante

« C’est une histoire de confiance », souffle Gérald Simon, deuxième adjoint propulsé head coach suite aux défections simultanées de Laurent Legname et Frédéric Wiscart-Goetz, aidé pour l’occasion par Frédéric Sarre. « On sait qu’on en manque un peu offensivement. Ce troisième quart-temps nous fait mal, on perd le fil du timing offensif. On a des possibilités qu’on ne prend pas : on rajoute un dribble ou une passe qui n’est pas forcément nécessaire, on n’a pas pris les shoots ouverts. On a un peu perdu notre rythme, ce qui leur a permis de mettre plus de pression défensive. » Pas un luxe pour Sergio Scariolo qui n’avait pas du tout apprécié la première mi-temps des siens, regrettant le laxisme de ses joueurs, coupables à ses yeux de laisser les Bressans faire ce qu’ils voulaient. Bouclée à 43-42, la première période fut effectivement particulièrement aboutie avec un vrai travail de sape pour empêcher les Italiens de développer leur jeu de transition, de l’agressivité (incarnée par les 17 points de la recrue Jalen Jones) et un certain partage du ballon pour trouver les shoots ouverts à trois points (12/25).

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Pour sa première en EuroCup, Jalen Jones a laissé entrevoir de belles promesses
(photo : Matteo Marchi)

Hormis cette traversée du désert, qui se paye cher au final, la JL Bourg a pourtant livré une prestation très séduisante dans la ville rouge. À +6 tant à la 15e (26-32) qu’à la 25e minute (47-53), les hommes de Gérald Simon auraient pu abandonner, une fois repoussés à onze longueurs à l’approche du money-time, séchés par l’intensité retrouvée de la Virtus, longtemps brouillonne sans son maestro Teodosic. Il n’en fut rien. « Quoiqu’il arrive, je leur répétais de penser à l’action d’après, l’action d’après, l’action d’après », martèle l’éternel assistant de la Jeu. Un état d’esprit qui a permis aux coéquipiers de Maxime Roos (13 points et 3 rebonds en 17 minutes), précieux dans la révolte avec ses sept unités dans le quatrième quart-temps, de revenir faire trembler Bologne (66-66, 36e minute).

« J’aurais préféré que Weems reste covidé un jour de plus… »

Sauf que le club transalpin n’est pas un favori à la victoire finale pour rien. Si Isaïa Cordinier (9 points, 5 rebonds et 3 passes décisives) a été déterminant dans le redressement bolonais de la fin de la première période, si Mouhammadou Jaiteh a été impressionnant tout au long de la soirée (15 points à 6/8, 8 rebonds, 2 passes décisives et 2 interceptions pour 25 d’évaluation en 19 minutes), le salut est venu d’un autre joueur bien connu à Nanterre : Kyle Weems, pourtant annoncé forfait. L’ancien intérieur de Strasbourg a pratiquement plié l’affaire à lui tout seul : un premier tir primé à 45 degrés à 90 secondes du buzzer final, un second sur la possession suivante avec la main de Maxime Courby dans le visage puis un 2/2 sur les derniers lancers-francs de la Virtus Bologne… « J’aurais préféré qu’il reste covidé un jour de plus », lâche, d’un rire las, Gérald Simon.

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Avec ses 8 points dans les 90 dernières secondes, Kyle Weems a été décisif
(photo : Matteo Marchi)

À -11 au début du quatrième quart-temps, à -7 à 28 secondes de la fin, la JL Bourg a vécu le parfait résumé de sa phase aller d’EuroCup : si près et si loin à la fois… Si proche de faire tomber des gros (-3 à Valence, -4 contre Podgorica, -1 à Bologne) mais si loin du reste de la meute, seule lanterne rouge (2v-7d) en attendant que Patras dispute son match en retard à Ljubljana. « On peut sortir la tête haute mais avec quelques regrets », synthétise Gérald Simon. « L’état d’esprit a été très bien, nous avons été solidaires, nous nous sommes battus jusqu’au bout. Je pense que l’on peut être fier de ce que l’on a fait. » Mais à la fin, c’est toujours aussi mal payé d’un point de vue mathématique… Si la JL Bourg souhaite rêver d’un avenir européen au printemps, il faudra abattre cette dernière barrière. Échouer à un point de la Virtus dans son antre n’est certes pas donné à tout le monde, représente la preuve d’une performance de haut-niveau, mais il manque toujours l’essentiel : la gagne.

À Bologne,

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