+19 contre l’Olympiakos : l’ASVEL soigne son retour sur la grande scène !

C’était un saut dans le grand vide. Ou le grand monde. Le monde des Vassilis Spanoulis, Georgios Printezis et autres David Blatt. Le monde des grands, aussi, où le basket français n’avait pas trouvé grâce pendant les derniers 1020 jours. Et c’est l’un des totems de l’institution EuroLeague qui a voulu se charger de souhaiter un bon retour à l’ASVEL : Georgios Printezis, alias l’Imprimeur, auteur de 8 points dans les cinq premières minutes afin de placer l’Olympiakos sur orbite (10-17). Bizutage réussi ? Pas vraiment, non.

Un Olympiakos qui n’en avait que le nom

Finalement, le grand monde n’a rien d’effrayant quand c’est cet Olympiakos en rodage qui l’incarne. Sans fluidité, ni imagination en attaque pour sa première sortie de la saison, plombé par des performances douteuses de ses recrues américaines, le mythique club du Pirée n’avait rien d’un géant d’Europe. Et n’était même pas digne de son statut quand ses joueurs balançaient deux ballons d’affilée en tribunes à l’entame du money-time, alors que l’affaire était encore jouable. Alors non, au vu de la faible partition récitée par les Grecs, cette victoire inaugurale de l’ASVEL n’a rien d’un exploit. Mais les Villeurbannais ont prouvé qu’ils pouvaient prétendre à la fête, à la condition qu’ils soient revêtus de leurs plus beaux habits.

+19 au final, qui aurait pu prédire un tel écart avant la rencontre ? Certainement pas Zvezdan Mitrovic déjà. « Je vais être honnête avec vous », souriait le technicien monténégrin en face des journalistes lors de la conférence de presse. « Nous avons largement mieux joué que depuis le début de saison et c’est une énorme surprise pour moi. » S’il a pris une proportion quelque peu inattendue dans le dernier quart-temps, l’écart n’est pas non plus immérité tant la prestation des hommes du capitaine Kahudi fut emballante. Passé le premier moment de flottement, les champions de France ont commencé par mettre les barbelés. Après ses 17 unités inaugurales, l’Olympiakos a eu toutes les peines du monde à trouver le chemin du cercle : seulement 18 points inscrits entre la 5e et la 25e minute. Résultat des courses : après avoir échoué à maintenir la tête de l’ASVEL sous l’eau (21-21, 9e minute), les protégés de David Blatt ont fini par irrémédiablement sombrer à leur tour (47-35, 25e minute).

Jekiri leur donne le tournis

De la fraîcheur et de l’enthousiasme, Lyon-Villeurbanne a fait preuve de tout ce qui a manqué à l’équipe athénienne. À part Théo Maledon qui a brusquement découvert l’intensité supérieure (-6 d’évaluation), Zvezdan Mitrovic a pu pianoter avec bonheur sur toutes les options de son effectif. L’élégance de David Lighty (16 points à 7/12 et 2 passes décisives) et la polyvalence de Livio Jean-Charles (10 points à 5/6 et 5 rebonds) furent déterminantes en première mi-temps pour ne pas se laisser impacter par l’expérience grecque tandis que c’est le duo Antoine Diot – Jordan Taylor qui a régalé au retour des vestiaires. Si l’ancien Limougeaud a les statistiques les plus flatteuses (16 points à 5/11 et 4 passes décisives), l’activité totale du Bressan fut l’une des meilleures publicités de la surmotivation rhôdanienne. Sans oublier l’impact physique impressionnant de l’ASVEL, symbolisé par la puissance phénoménale de Tonye Jekiri (25 d’évaluation), qui a définitivement cloué le cercueil des gars du Pirée (73-57, 37e minute). Alors non, il ne fallait pas bon être un Grec ce vendredi soir sur les lattes de l’Astroballe. Ça tombe bien : jeudi prochain, c’est le Panathinaïkos qui vient visiter les terres lyonnaises.

À Villeurbanne,

par

Qui a écrit ce papier ?

Alexandre Lacoste

BEBASKET

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