Andrew Albicy : « On n’est pas au niveau »
Andrew Albicy a amené de l’intensité sur la deuxième mi-temps.
Responsabilisé en deuxième mi-temps au moment où l’équipe de France a amorcé un semblant de retour, Andrew Albicy, vétéran en équipe de France, a fait le point après la lourde défaite contre l’Allemagne (71-85).
C’était une hausse en termes d’adversité. La nouvelle championne du monde ce soir, il y a un constat d’échec sur cette première mi-temps que vous faites moins 21.
On n’est pas au niveau, on n’est pas dans ce qu’on veut et on est en réaction toujours. Je pense que si on joue comme en deuxième mi-temps en termes d’intensité, on peut matcher leur niveau. Mais si on ne rentre pas directement sur eux, si on les laisse jouer, il se passe ce qu’il s’est passé.
On a l’impression que vous avez connu un mini trou noir après un bon début de match. Il y avait 16 partout.
Oui clairement. Comme je l’ai dit, on n’apporte pas l’énergie qu’il faut, que ce soit sur le banc ou même après. Donc ce sont des choses à changer si on veut faire quelque chose. De toute façon on n’a qu’un match maintenant, donc il faut penser match après match, après on verra.
En deuxième mi-temps, il y a eu une réaction.
On n’a pas le choix. On est devant notre public en plus, on ne peut pas lâcher. Et surtout pour notre fierté de joueur, d’homme, on ne peut pas lâcher.
Est-ce que c’est inquiétant avant les quarts de finale ?
Ça c’est à vous de le penser. Nous, on sait qu’il nous reste encore un match à jouer, on va tout donner pour arriver dans le dernier carré.
Sur cette réaction, qu’est ce ce que vous avez changé ? On a deux des play très courts qui ont mené Isaïa Cordinier au dunk.
Oui, je pense qu’on a réussi à avoir les petites failles qu’ils avaient. Et comme je l’ai dit, après on a mis plus d’intensité que ça en défense et en attaque. Ça a changé énormément de choses. Quand tu vois les Canadiens, même les Américains ou les Allemands mettre de l’intensité, tu vois la différence tout de suite. Et nous, je ne sais pas pourquoi on ne le fait pas dès le début. C’est passé contre les petites équipes entre guillemets – avec tout le respect que j’ai pour eux – mais ce n’est pas là où on veut aller. Donc si on n’arrive pas matcher juste au moins l’énergie, on ne pourra jamais arriver à leur niveau.
Le fait de passer de Lille à Paris, ça a une importance ?
Non, non parce que on est sur un terrain de basket et il y a deux équipes donc non c’est pas la même chose. C’est juste qu’on sait que là il n’y aura plus droit à l’erreur. Il faut juste se mettre ça dans la tête. J’espère qu’on mettra l’intensité et l’énergie qu’il faudra pour qu’on passe à ce quart de finale.
Il y a du temps avant le quart de finale, programmé mardi. Comment imagines-tu les prochaines 48 heures ? Qu’est-ce que vous poulez faire ? Discuter entre joueurs, avec le staff ?
Tout de suite après, non. Mais peut-être le lendemain. Après, on aura une journée de déplacement, on aura des choses à faire mais je pense qu’on va discuter entre les joueurs et ensuite je pense avec le staff sur les prochains jours pour préparer le quart de finale. Pour moi c’est juste une question de mentalité, il n’y a rien d’autre. On peut être un peu faible sur les systèmes tactiquement mais on peut compenser tellement de choses sur l’intensité, sur l’énergie. Pour moi, c’est obligatoire de mettre ça sur le terrain à chaque fois.
A Villeneuve d’Ascq,
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