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Découverte : « Basket in France », un superbe livre sur l’histoire du basket hexagonal

C’est un formidable travail, réalisé en une année, pour un formidable résultat. Dominique Wendling (l’auteur) et Laurent Rullier (l’illustrateur) ont réalisé un livre sur la riche histoire du basketball français, trop peu relatée jusqu’ici et surtout rarement réunie en seul ouvrage. Les deux créateurs de ce livre historique – édité par I.D. L’Edition – nous expliquent qui ils sont mais aussi pourquoi ils se ont lancés dans une telle aventure et comment.

Depuis des années, on vous suit sur Internet et on peut constater votre attrait et vos connaissances sur l’histoire du basketball  français. Quel est votre parcours basket ? D’où vous vient cet intérêt pour l’histoire de cette discipline ?  

Dominique Wendling (DW) : J’ai un cursus basket à 360° puisque j’ai été joueur, entraineur, président du club de l’AU Schilitigheim, le club formateur de Bruno Hamm (que j’ai eu le plaisir d’entrainer dans ses []tendres années) et de Carlo Wilm. Puis membre du directoire de la SIG Strasbourg pendant une dizaine d’années, jusqu’en 2019. Le basket m’a également accompagné au début de ma carrière professionnelle, puisque j’ai été journaliste de sport pendant 10 ans, aux DNA, en charge du basket puis Marketing Manager Basket -Handball – Volley chez Adidas en particulier lors du lancement du Streetball en France. En 2018, j’ai été le co-auteur de « Plus près des étoiles » (avec Jean-Claude Frey), le livre sur les 90 ans de la SIG Strasbourg. Les investigations associées à cet ouvrage m’ont beaucoup plu. J’ai intégré l’équipe de Basket-Retro pour continuer à narrer les histoires passées du basket français.

Laurent Rullier (LR) : Mon intérêt pour le basket date du début des années 70 mais il a été vite mis en concurrence avec mes passions du dessin, du rock’n’roll, de la science fiction… et de l’histoire. Cela ne fait que depuis une quinzaine que j’ai mixé basket et dessin en faisant des logos pour des clubs pro et amateurs, puis j’ai ajouté une dose d’histoire en collaborant avec Basket Rétro d’abord dans l’habillage graphique puis l’écriture de quelques articles.  

Comment et pourquoi vous êtes-vous lancés dans ce projet ?         

DW : Le livre sur la SIG m’a ouvert un nouveau champ et le projet sur le basket en France est venu assez naturellement. L’idée était de proposer un ouvrage original qui se lise, se consulte, se picore et se regarde. Avec des rubriques courtes et variées pour mettre en perspectives les histoires de notre sport en France en multipliant les clés d’entrée : le séquencement dans le temps (préhistoire, antiquité etc…), les grandes compétitions, les événements, les hommes et les femmes (très présentes dans le livre), les clubs, les illustrations et les éléments statistiques. Je souhaitais un ouvrage original où la forme égalerait le fond. J’ai contacté Laurent pour la partie graphique, son « coup de crayon » vintage et sa créativité pour les infographies s’intégrant parfaitement au projet. Notre tandem s’est bien complété, lui pour les dessins, moi pour les textes.

LR : C’est Dominique qui m’a contacté suite à la publication sur les réseaux sociaux de posters hommage à des grandes heures du basket passé que j’avais dessinés pour le fun. J’ai trouvé le projet osé, un peu effrayant en terme de volume de travail, mais ô combien excitant. J’ai donc dit oui tout de suite. Tout le long, nous sommes restés en contact étroit à distance, Covid et géographie obligent, Pour savoir ce que nous allions mettre en évidence. Chaque choix d’illustration ou d’infographie a été le résultat d’un échange, toujours amical, jamais dans le conflit. J’ai également donné un coup de main à Christelle, la maquettiste, pour la conception du livre. Il fallait vraiment que ce soit un bel objet multi-générationel qui puisse plaire aux vétérans comme aux rookies.

Comment avez-vous fait pour réunir cette masse d’informations ? Le  basketball français était-il bien documenté ?        

DW : Les sources d’informations sont multiples à travers le temps, et bien-sûr plus complètes ces dernières décennies. La matrice étant « une histoire du basket français » de Gérard Bosc, à qui nous dédions d’ailleurs notre ouvrage. Son travail colossal a servi de boussole jusqu’en 2000, date où s’arrête le troisième tome. Mon idée était aussi de mettre en lumière le cheminement unique et par moments chaotique du basket en France. Il a longtemps été considéré comme un loisir raccroché pour les hommes à la Fédération d’athlétisme et les femmes à la Fédération des sports féminins, chacun avec ses règles. Puis la lente unification vers un sport à la réglementation homogène. Puis les incohérences liées à l’amateurisme marron et, depuis 1987, une clarification avec un sport devenu professionnel. Qui débouche sur la la performance à l’échelle internationale à la fin des années 90 avec le développement de la formation, l’apport des DOM-TOM, le métissage du sport français et en particulier du basket et, aussi, l’éclatement de l’URSS, dominatrice en Europe pendant plus de 40 ans, et de la Yougoslavie, et avec lui, la fin d’un certaine idée du sport d’Etat.

LR : Entre la collection personnelle de Dominique et Gallica, cela n’a pas été un gros souci de trouver les photos modèles. Parfois j’ai dû aménager. Pour Isabelle Fijakowski par exemple, sur la photo, elle était en tenue de l’équipe de France. Mais comme l’article était focus sur sa carrière aux Etats-Unis, j’ai dû retrouver les maillots des Cleveland Rockers à l’époque de son passage et la rhabiller. Mais dans l’ensemble les clubs français, a quelques exceptions près, négligent leur propre histoire. Ils devraient y faire plus attention. L’histoire des clubs est souvent entre les mains de quelques passionnés. Quand ceux-ci disparaissent, ils emportent trop souvent leurs archives avec eux.

Maintenant que le projet global a été terminé, avez-vous d’autres projets liés à l’histoire du basket français ?     

LR : Laissez-nous d’abord digérer celui-la. Après ? On verra. Je ne sais pas moi. Si Tony (Parker) veut qu’on lui concocte une histoire de l’ASVEL, qu’il fasse signe. Il y aurait de quoi dire sur la maison verte devenue noire. Puis pourquoi pas un « Basket in Europe ». Dominique n’aurait qu’à apprendre le grec, l’espagnol, l’italien, le serbe, le russe, le lituanien… et de faire son baluchon pour parcourir le continent à la recherche d’anecdotes croustillantes. Fastoche. Hein Dominique ? Quand est-ce que tu t’abonnes à Assimil ?

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