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« Dieu merci, Luka Doncic est Slovène » : la Slovénie s’invite aux Jeux Olympiques !

On n’avait presque plus l’habitude. Le bruit, la ferveur, la fureur, presque, des 11 500 fous de Kaunas. En un an et demi, tout a été bouleversé , sauf une chose : Luka Doncic n’a jamais connu l’échec en compétitions FIBA. Dans un monde pré-coronavirus, il fut champion d’Europe à 18 ans, en 2017, au terme d’un EuroBasket où la Slovénie ne fut jamais vaincue. De retour sur les parquets continentaux quatre ans plus tard, il a envoyé sa nation aux Jeux Olympiques pour la première fois de son histoire. Alors oui, un Klemen Prepelic hilare avait de quoi remercier le ciel dans les couloirs de la Zalgirio Arena, entre deux salves de bière : « Dieu merci, Luka Doncic est Slovène ! »

Un triple-double et 42 d’évaluation : injouable Doncic

Car en effet, qui sait où en serait la Slovénie sans son prodige ? Les fenêtres FIBA en ont donné une petite idée puisque les champions d’Europe n’avaient même pas su se qualifier pour la dernière Coupe du Monde. Mais cette fois, Luka Doncic était là et ça change tout. Et des deux côtés : jamais absente des Jeux Olympiques depuis qu’elle s’est détachée du bloc soviétique en 1990, la Lituanie ne verra pas Tokyo cet été. Tout un peuple a regardé un jeune homme de 22 ans lui briser son rêve, empilant les and-one en première mi-temps, faisant ce qu’il veut sur le terrain, où et quand il veut, malgré les prises à deux, voire à trois, systématiquement déclenchées sur lui. Pour 31 points à 13/23, 11 rebonds, 13 passes décisives et 42 d’évaluation en 34 minutes. Son premier triple-double sous le maillot de sa sélection slovène. « La performance de Luka ? Pas besoin de vous en parler, tout le monde l’a vu », s’échappait Aleksej Nikolic dans une pirouette, happé par les chants du vestiaire slovène.

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MVP du TQO, Luka Doncic pouvait être porté en triomphe par ses coéquipiers
(photo : FIBA)

Puisqu’un homme ne peut pas faire tout seul, il conviendra également de souligner la justesse du choix de Radoslav Nesterovic qui, dans une course contre la montre après la blessure de Jordan Morgan en avril, a mis la main sur le joueur idoine en la personne de Mike Tobey (15 points et 7,5 rebonds sur le TQO). Capable de jouer les pick and roll ou les pick and pop avec une efficacité similaire, le natif du New Jersey − qui s’affichait fièrement avec son nouveau drapeau en zone mixte − était le complément parfait de Luka Doncic. Triomphante à Istanbul avec Anthony Randolph et à Kaunas avec Mike Tobey, la fédération slovène ne regrettera sûrement pas d’avoir suscité le courroux d’Alen Omic. On notera également la présence rassurante de Vlatko Cancar, incapable de marcher samedi après s’être tordu la cheville et décisif en seconde mi-temps avec ses 18 points. Ou la solidarité slovène, incarnée par ces multiples belles séquences défensives après la pause qui ont fini par étouffer Domantas Sabonis (contenu à 9 points) et les siens, bien maladroits sur la ligne de réparation (14/24) et incapables de prendre un tir dans le bon rythme en seconde période. Une forme de logique pour l’équipe balte, vaincue quatre mois après avoir déjà frôlé la correctionnelle en février contre le Danemark à l’occasion des qualifications pour l’EuroBasket 2022, suffisant pour entraîner la démission du sélectionneur Darius Maskoliunas.

« Un accomplissement historique »

Successivement tombeuse de l’Angola (118-68), de la Pologne (112-77), du Venezuela (98-70) et de la Lituanie (96-85), la Slovénie a proposé un basket affriolant pendant cinq jours à Kaunas. Dotés d’un potentiel offensif vertigineux, les hommes d’Aleksander Sekulic seront forcément des prétendants sérieux à une médaille aux JO, surtout avec un Luka Doncic à ce niveau. Mais avant de penser aux duels contre l’Espagne, l’Argentine et le Japon, la qualification devrait être dignement fêtée. « Je n’ai pas de mots », soufflait Ali Nikolic, dont l’extase tranchait avec la fin de saison morose qu’il va vécu à Gravelines. « C’est un accomplissement historique pour notre pays. On en retire beaucoup de fierté car pour atteindre cet objectif, il a fallu passer par beaucoup de sacrifices. Je pense que l’on mérite notre billet pour les JO. C’était un match incroyable, la Lituanie s’est bien battue mais seulement une équipe pouvait aller à Tokyo… » Il était écrit qu’une nouvelle ère devait commencer, que la formidable série lituanienne (sept participations consécutives) devait s’arrêter et qu’une nouvelle allait peut-être démarrer. Bienvenue dans un nouveau monde, le monde de Luka Doncic.

À Kaunas,

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