Dominique Juillot (Chalon) : « Je pensais qu’on allait rectifier le tir cette année »
Avec 2 victoires et 8 défaites, l’Elan Chalon est actuellement dernier de Jeep ELITE. Alors certes Nanterre et Roanne ont également 2 victoires au compteur mais seulement 7 défaites car un match de joué en moins, mais le constat est là : le club champion en 2017 galère en 2019/20 comme il a galéré en 2017/18 et 2018/19. Le président Dominique Juillot, lucide, le condère dans le Journal de Saône-et-Loire.
« Malheureusement, la situation est exactement la même qu’il y a deux ans, avec une équipe qui n’a pas de personnalité, avec des joueurs qui ne sont pas au niveau attendu. Et dont le coach n’arrive pas, pour le moment, à faire jouer ensemble des deux côtés du terrain. Sauf que ça vient après deux années qui ont été mauvaises. Et que cette troisième année… Alors que l’on avait changé pour se donner un peu plus d’assurance, force est de constater que l’on est au même niveau. »
L’Elan Chalon a déjà procédé à deux changements en faisant venir un arrière/meneur (Jaka Klobucar, pour remplacer Billy Garrett) après avoir rééquilibré l’équipe avec la signature du poste 4 Myles Hesson. Et si des victoires n’arrivent pas vite, il sera nécessaire de continuer à modifier l’effectif professionnel. Dans la mesure du possible…
« On ne pourra pas changer toute l’équipe. Mais on changera ceux qui ne sont pas au niveau attendu. On a un mois de décembre qui sera crucial. Évidemment, si les choses ne se sont pas améliorées en décembre, il faudra peut-être, après, prendre d’autres décisions. Mais on n’a jamais agi dans la précipitation. »
Quant au changement de coach, il n’est pas envisageable. Philippe Hervé, qui a signé trois ans au printemps, n’a jamais fait l’unanimité chez les supporters malgré son excellent travail passé à l’Elan. Avec la mauvaise dynamique actuelle, il est encore plus critiqué.
« Il y a deux ans, l’extérieur du club a été solidaire. Aujourd’hui, il l’est moins. Je le comprends. Je l’entends. Je ne suis ni sourd ni aveugle. Je connais les conditions dans lesquelles je suis allé chercher Philippe Hervé. Je sais qu’il n’était pas attendu comme il me semble qu’il aurait dû l’être. Malheureusement, aujourd’hui, ce que l’on espérait n’est pas là. Je ne considère pas qu’aujourd’hui la solution est de changer de coach. Par contre, j’en appelle aux joueurs. Et on n’acceptera pas qu’ils amènent le club dans le mur comme ils le font aujourd’hui. On ne trouvera pas un Nate Wolters tous les ans pour sauver la patrie. »
Quoi qu’il en soit, le président reconnaît ses tords. « On s’est beaucoup trompé depuis trois ans. Je pensais qu’on allait rectifier le tir cette année et qu’on serait à l’abri de ça. Eh bien non ! » Cependant, il reste 24 journées et, alors que son boss déclarait avant la saison espérer un retour en playoffs, l’Elan a encore le temps de redresse la barre pour réaliser son objectif officiel : le maintien. Mais s’il est nécessaire de gagner 12 ou 13 matchs sur la saison pour finir 15e et ainsi se maintenant, l’Elan doit désormais devoir quasiment gagner un match sur deux. Commencer par un succès ce mardi au Colisée contre une équipe choletaise amoindrie serait pour eux une très bonne idée…
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