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Fos bouscule Blois et vit encore

Ultra-dominateur aux rebonds (47 à 21), Fos-Provence a pourtant souffert le martyr pour se débarrasser de l'ADA Blois dans un match crucial pour le maintien (77-73). La mission est à moitié accomplie pour les BYers, qui mettent enfin un terme à leur série noire mais ratent le panier-average pour un petit point.
Crédit photo : Christophe Canet

Comment réagir lorsqu’on s’appelle Fos-Provence ce vendredi soir ? C’est la traditionnelle histoire du verre : faut-il le voir à moitié plein, parce que l’essentiel est assuré avec la fin d’une série de cinq défaites de rang (77-73 contre Blois), ou à moitié vide, car les BYers ont manqué le panier-average pour un petit point (75-70 pour l’ADA à l’aller), le dernier floater de Stephen Brown fuyant le cercle, dans un curieux remake, moins dramatique certes, de la dernière possession du 18 janvier contre les Mets ? À en voir la réaction des joueurs à la fin, on pencherait pour la seconde option, tant cela manquait d’enthousiasme pour un succès aussi important, mais Rémy Valin a tenu à marteler l’inverse. « On a surtout gagné un match à la mort et on s’est relancé. Donc nous sommes plutôt contents. Le panier-average, il faut l’oublier pour l’instant et il faudra tout faire pour qu’il ne rentre pas en jeu. » Car c’est un détail, oui, mais il veut parfois dire beaucoup, et Fos est bien placé pour le savoir, le club ne devant sa survie en Betclic ÉLITE qu’au panier-average sur Orléans.

Un massacre aux rebonds

R.J. Nembhard a largement remporté le match des recrues contre Robert Johnson (photo : Christophe Canet)

À vrai dire, il semble inconcevable, à première vue, que les Fosséens n’aient pas réussi à le reprendre, tant ils ont marché sur Blois. Dans l’intensité physique, cela ressembla parfois à un rouleau compresseur. Et sous les panneaux, cela ressembla en permanence à une boucherie… « On s’est fait laminer aux rebonds », indiquait Mickaël Hay en conférence de presse. Le mot est faible : 47 prises à 21 pour les BYers. « Ils ont pris 21 rebonds offensifs, ce n’est pas normal », pestait Jaime Smith. À eux deux, les pivots Shevon Thompson et Johan-Passave Ducteil ont aspiré autant de ballons que toute l’équipe blésoise ! « Avec un tel écart dans ce secteur, le fait qu’on leur laisse 14 points sur jeu rapide en deuxième mi-temps, finir à -4, c’est malheureux mais c’est bien », relevait le cerveau de l’ADA. « C’est une maigre consolation d’avoir conservé le panier-average. » Ils le doivent à la naïveté méridionale, comme cette dernière minute extrêmement mal gérée du troisième quart-temps (de 64-53 à 64-60 en 59 secondes), ou cette balle perdue de R.J. Nembhard sur contre-attaque à moins de deux minutes de la fin (71-66), alors qu’un vétéran aurait sûrement calmé le jeu. « On a revu les défauts de notre équipe avec ce manque de maturité mais on peut l’accepter parce qu’on est hyper-jeunes », acquiesçait Rémy Valin. Il est d’autant plus facile de le faire que les BYers ont magnifiquement su appuyer sur leurs points forts par ailleurs : une défense de fer, un combat de tous les instants sous les panneaux (17 points à 5 sur deuxième chance) et une dimension athlétique quasiment sans équivalent. Idéal pour masquer un manque de créativité offensive, même si R.J. Nembhard va faire énormément de bien dans ce domaine (17 points à 5/13, 6 rebonds et 8 passes décisives), une fois qu’il se sera acclimaté au jeu européen (6 balles perdues). « Il y a plein de choses qu’on n’a pas, comme l’expérience et le talent, mais on a de vraies fortes qualités et il faut que l’on joue dessus », répétait l’ancien entraîneur de Denain.

Des Blésois « trop softs »

Comme l’ensemble des leaders de l’ADA, Thomas Cornely (4 points à 1/6) n’a pas existé (photo : Christophe Canet)

Et oui, avec du recul, cette soirée restera teintée de positif à la Halle Parsemain. Si les coéquipiers de l’infatigable Allan Dokossi (14 points à 6/8, 9 rebonds et 7 passes décisives) avaient perdu, ils scellaient déjà pratiquement leur destin, un pied dans la tombe. « On aurait aimé les éliminer de la course », indiquait d’ailleurs Jaime Smith après coup. Même sans le panier-average, Fos-Provence revient dans la course et plonge Blois dans le doute. Maintenue en vie par Amadou Sow (31 points à 11/17, 4 rebonds et 2 passes décisives), jusqu’au dernier trois points permettant de revenir à -4, l’ADA n’a pas été à la hauteur d’une rencontre d’un tel enjeu. « Sans Amadou, on n’aurait même pas marqué 40 points », assénait Mickaël Hay. « Il faut que certains de mes joueurs soient bien meilleurs que ça (3 points à 1/6 pour Tyren Johnson, 2 points à 0/2 pour Robert Johnson, -3 d’évaluation pour Paul Rigot, par exemple, ndlr). Pour l’instant, nous sommes trop softs mentalement et physiquement. Ce que l’on fait est insuffisant : on n’est pas dans le combat d’une équipe qui veut se maintenir. » Drôle de cycle pour une équipe qui fêtait il y a trois mois sa place de leader invaincu de Betclic ÉLITE après une quatrième victoire d’affilée face à… Fos-sur-Mer. Le paysage a bien changé depuis. Reste qu’il vaut encore mieux être dans la position de l’ADA plutôt que dans celle des BYers, avec un succès de plus et le panier-average en prime. Même si ce sont bien les Sudistes qui ont changé leur dynamique ce vendredi… Le verre à moitié plein quand même ?

À Fos-sur-Mer,

 

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