Frédéric Fauthoux et la JL Bourg croient au titre : « Pourquoi pas nous ?! »

Trois saisons avec la JL Bourg, et trois demi-finales de Betclic ÉLITE, pour Freddy Fauthoux
Frédéric, votre équipe a failli dilapider 20 points d’avance mais l’essentiel est assuré avec cette qualification…
Avant d’analyser le match, la grosse satisfaction est déjà d’être qualifié. On a vraiment fait ce qu’il fallait sur deux matchs pour passer ce tour-là en deux manches. 2-0, c’est bien, on a produit un excellent match lundi à Cholet. Pour le match retour, on se doutait qu’il faudrait répondre présent face à l’intensité et le physique proposés par Cholet. On s’est fait un peu peur mais on a su gérer les possessions qu’il fallait. Il fallait tenir et on l’a très bien fait ! C’est une grosse satisfaction. Les joueurs ont super bien répondu. Surtout, on ne s’est pas affolé, pas énervé. On aurait pu… Quand on se fait prendre autant de rebonds offensifs, on aurait pu lâcher ou craquer. Mais je trouve qu’on a eu la sérénité nécessaire pour franchir ce tour.
Vous avez souvent déploré le manque de maturité émotionnelle de votre équipe. A-t-elle grandi de ce point de vue là ?
Je crois que oui. Effectivement, il y a deux mois, on aurait peut-être perdu ce match-là…
« On a encore de belles choses à vivre »
La JL Bourg va participer à sa troisième demi-finale consécutive en championnat de France…
C’est un vrai gros point positif pour le club. C’est une vraie satisfaction. Aujourd’hui, on est dans le dernier carré, je ne sais pas quel adversaire on aura mais j’ai envie de dire : pourquoi pas nous pour aller jusqu’au bout ? Pour un match, on aurait pu terminer 3e de notre poule en EuroCup, on est finalement 7e et c’était assez frustrant que notre beau parcours se termine comme ça. En Leaders Cup et en Coupe de France, on est allé jusqu’en demi-finale. On refait une demi-finale de championnat. Ça démontre une certaine constance. Maintenant, on a encore de très belles choses à vivre car ce groupe mérite quelque chose ! On a eu de la malchance, on n’a parfois pas très bien joué, on a eu des blessés mais on est encore là.
Le dernier carré semble être le nouveau standard de la JL mais il y a un plafond de verre à briser désormais…
Bien sûr. Il faut qu’on arrive à franchir ce step-là. On verra bien qui on affrontera entre Dijon ou Paris. Plus on avance, plus on aura des adversaires forts ou qui surfent sur une excellente dynamique.
Comment pouvez-vous utiliser l’expérience des deux dernières demi-finales ?
On a toujours embêté Monaco, qui a terminé champion de France à deux reprises. On va peut-être préparer cette demi-finale différemment mais la difficulté est qu’on n’a jamais le même groupe. Il ne reste que trois joueurs de la première saison (Hugo Benitez, Maxime Courby et Kevin Kokila). Que ce soit Dijon ou Paris, cela fait longtemps que leurs joueurs évoluent tous ensemble. On restera des outsiders. Mais je trouve que ce club a beaucoup mûri, et l’équipe aussi. Je ne vais pas faire une recette spéciale parce qu’on a perdu de telle façon il y a un an ou deux ans contre un adversaire différent. Je crois aussi que le staff et le club ont grandi, et qu’on appréhende mieux ce genre d’évènement.

Hugo Benitez :
« La JL Bourg est une place forte du championnat »« On mérite la qualification. En playoffs, comme l’a dit le coach, le plus important est de gagner. On s’en fiche un peu de la manière. On ne comptait pas spécialement retourner à Cholet. Maintenant, on peut apprécier et se projeter sur la suite. Il y avait de l’émotion dans le vestiaire mais on ne s’est pas sauté dans les bras non plus. Aller dans le dernier carré était notre objectif mais ce n’est pas fini, on veut aller le plus loin possible.
Trois demi-finales d’affilée, ça veut dire beaucoup de choses. On est les premiers à entendre ce qui se dit sur notre saison, par rapport à l’année dernière. On savait très bien que ce serait compliqué de refaire la même chose. Après avoir été déçus en EuroCup, en Leaders Cup et en Coupe de France, le fait d’aller en demi-finale sans l’avantage du terrain montre du caractère. Même si on a connu beaucoup de désillusions, on a continué à travailler et à croire en nous. Ça paye aujourd’hui. Ça nous récompense et ça montre que la JL Bourg est une place forte du championnat de France.
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