La JL Bourg sort Cholet et retourne en demi-finale !

La JL Bourg première équipe qualifiée pour le dernier carré de Betclic ÉLITE !
Les Choletais vont vite pouvoir raser leur moustache. Alors qu’ils s’étaient jurés de la laisser pousser tant qu’ils seraient encore en course en playoffs, leur run en phase finale n’aura duré que… 48 heures, anéanti d’entrée par la JL Bourg (0-2, 71-95 à l’aller, 94-89 au retour). Ou toute la cruauté d’une expéditive formule de playoffs, qui peut entraîner la fin abrupte d’une belle saison, avec un avantage du terrain qui n’existe quasiment pas sur une série en deux manches gagnantes.
Cela dit, les hommes de Fabrice Lefrançois ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes de n’avoir pas su grandir émotionnellement au cours d’une année qui les aura toujours vu échouer lors des grandes échéances. Leur premier match raté (-24 à la Meilleraie), couplé à leur premier quart-temps catastrophique à Ékinox (7 balles perdues), ne méritaient pas grand chose d’autre qu’un vulgaire sweep.
Parti de -20, Cholet a eu une balle de prolongation
Il serait toutefois un peu réducteur de ne retenir que cette image-là de Cholet Basket, d’autant plus que les coéquipiers de l’épatant Nathan De Sousa (15 points à 5/10) ont magnifiquement réagi après avoir compté jusqu’à 20 points de débours (43-23, 16e), et encore 17 en fin de troisième quart-temps (67-50, 27e minute).

Sans Chris-Ebou Ndow et Stefan Smith, Cholet a eu la force mentale de se relever pour venir faire trembler fort, très fort, les Burgiens, jusqu’à avoir une balle de prolongation entre les mains de T.J. Campbell (92-89). « C’est à l’image de notre saison », martèle Bastien Vautier, meilleur marqueur choletais avec 16 unités. « On y a cru jusqu’au bout. On a tout donné et tout le monde l’a vu… Ce match est à l’image de notre saison. Peu importe le score, on y a cru à chaque instant. À -20 à Ékinox, ce n’est pas facile de remonter. On l’a pourtant fait avec beaucoup de caractère et de cœur. Ça prouve juste qu’on était prêts et qu’on a montré notre meilleur visage. » À une nuance près : il sera simplement dommage d’avoir attendu la deuxième mi-temps du deuxième match pour cela…
Troisième demi-finale consécutive pour la JL Bourg
En parlant de maturité émotionnelle, Hugo Benitez et Frédéric Fauthoux en conviennent tout à fait : il y a deux mois, la JL Bourg aurait sûrement perdu ce match-là. Mais cette équipe a grandi, a su répondre physiquement et a toujours réussi à trouver une étincelle : la résurrection de Maksim Salash à l’aller, l’impact de Jean-Marc Pansa au début, l’instant Maxime Courby dans le deuxième quart, le festival Jordan Usher dans le troisième et la prise de pouvoir d’un immense Joël Ayayi à la fin (18 points à 6/8, 7 rebonds, 3 passes décisives, 2 interception et 0 balle perdue). « À chaque match, on trouve de nouveaux héros », apprécie le capitaine Hugo Benitez, pas en reste là-dessus (17 points à 5/6 et 5 passes décisives).
Alors oui, la saison de la JL Bourg n’était pas particulièrement enthousiasmante, surtout au regard du prisme faussé de son incroyable cuvée 2023/24. Mais revoilà la Jeu pour la troisième fois d’affilée en demi-finale du championnat, un nouveau standard pour un club qui était renvoyé en Pro B il y a tout pile dix ans. « On est les premiers à entendre ce qui se dit sur notre saison », souffle le meneur catalan. « On savait très bien que ce serait compliqué de refaire pareil mais on a souvent été déçus. Du coup, réussir à aller en demi-finale en ayant perdu l’avantage du terrain, ça démontre beaucoup de caractère et ça nous récompense. Cela prouve aussi que le club est une place forte du championnat. » Mais qui va désormais devoir casser un plafond de verre, certainement face à Paris, son pourfendeur de rêves ces derniers temps…
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