L’émotion de Fabrice Lefrançois (Cholet) : « Il est temps d’être fier de notre saison ! »

Fabrice Lefrançois a parfaitement réussi sa première saison avec Cholet
La voix parfois chevrotante, le regard un peu dans le vague, voire embué, Fabrice Lefrançois s’est présenté, de toute évidence, profondément ému en conférence de presse à Bourg-en-Bresse. La pression de neuf mois de pression qui retombent après l’élimination de Cholet Basket (89-94) ?
Surtout le sentiment du devoir accompli, après une saison qui a dépassé toutes les attentes… Pronostiqué en deuxième moitié de Betclic ÉLITE, CB est passé à un panier d’une finale de Coupe d’Europe et a retrouvé le Top 4 du championnat de France pour la première fois depuis 2011. Avec un style moderne, inspiré du Paris Basketball version Iisalo, qui lui a valu un trophée d’entraîneur de l’année totalement inattendu au regard de ses faibles références dans le milieu (lancé en NF3, coupé par Évreux en Pro B pour sa seule expérience dans le milieu masculin).
Ainsi, malgré l’élimination un peu abrupte (0-2), Fabrice Lefrançois a pu clamer toute sa fierté devant les micros à Ékinox.
« Ça m’aurait embêté qu’on ne soit pas à l’image de la saison mais là, je trouve qu’on l’a été. Il n’y a que le champion qui termine sur une victoire. Je nous ai trouvé très beaux, et plein de courage. Je suis très fier, très reconnaissant et très heureux de la saison qui s’est passée.
« Ce groupe était ouf ! »
C’est la fierté qui domine déjà. Parce que c’est grâce à notre bonne saison qu’on a pu vivre ces moments-là. On serait passé à côté si on s’était fait sortir au premier tour de la FIBA Europe Cup ou si l’on n’avait pas été en playoffs de Betclic ÉLITE. Sur toutes nos compétitions, on a toujours été au minimum quart de finaliste. Je ne sais pas si on mesure ce truc-là… Bien sûr qu’on aurait eu envie d’aller chercher plus haut, c’est légitime. Mais je pense qu’il est temps de s’asseoir et de regarder ce qui a été fait. Il est temps d’être fier.
Le coach de @CB_officiel fier de ses joueurs malgré la défaite et l’élimination contre @JLBourgBasket #Playoffs pic.twitter.com/Up8urbJaaH
— Ghislain Gros (@GhislainGros) May 28, 2025
Cette équipe, je voudrais la garder 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans… Même si bon, T.J. Campbell a déjà 37 ans, il faut faire attention (il sourit). C’est ce que je disais aux gars dans le vestiaire : tout le monde voit les résultats mais ce qui importe est surtout ce qu’on a partagé en tant qu’hommes. On est dans un monde du sport de haut niveau qui n’est pas toujours vertueux, où il y a beaucoup de choses qui se font par derrière, où il y a beaucoup d’instrumentalisation. Ce groupe-là est ouf parce qu’on a fonctionné toute l’année dans un discours franc et sincère. On s’est toujours dit les choses. On n’est pas dans un monde de Bisounours. Mais ce groupe était top : il n’y a jamais un gars qui a râlé cette saison quand je le sortais du terrain, parce qu’on était dans le partage. Je pense aussi, avec beaucoup d’humilité, qu’on a amené de la fraîcheur collective, ce rituel de la chaîne, des petits trucs à notre échelle. Il faut être fier de ça. Je suis reconnaissant aux joueurs d’avoir accepté le partage, le sacrifice, l’effort. Je suis aussi reconnaissant d’avoir pu travailler avec ce staff. Il est nécessaire d’incarner les choses et on a tellement incarné ce discours sincère avec le staff, ce dévouement et cette volonté de travail que je suis juste fier. »
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