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« J’attends ces matchs toute la saison » : Fabien Causeur déterminé avant le début Final Four

Passé tout près de l'élimination par le Partizan Belgrade, le Real Madrid retrouve son ennemi juré, le FC Barcelone, en demi-finale de l'EuroLeague, vendredi (21 h). Fabien Causeur, qui dispute son 5e Final Four, sait que tout peut se passer sur ce genre de rendez-vous.
« J’attends ces matchs toute la saison » : Fabien Causeur déterminé avant le début Final Four
Crédit photo : acb Photo / V. Carretero

Alors que l’entraînement s’est terminé depuis une poignée de minutes en cette veille de Final Four, Fabien Causeur, 35 ans, continue d’avaler des séries de shoots. Le Breton le plus connu du basket continental réussit cinq trois 3-points de suite dans le corner droit mais Dzanan Musa, sourire en coin et assis sur les LEDs publicitaires, ne peut s’empêcher de le taquiner. « Regarde, il va le rater », lance-t-il à l’un des coachs de la délégation madrilène qui récupère ses ballons. Sur le tir suivant, le ballon ricoche sur le cercle et ne transperce pas les filets de la Zalgirio Arena.

Cette scène, Fabien Causeur était loin de se l’imaginer quand le Real Madrid, finaliste de la dernière édition contre l’Anadolu Efes Istanbul (58-57), était au bord du gouffre, mené 2-0 par le Partizan Belgrade. Le Brestois, adepte de ce genre de rendez-vous, s’apprête à disputer son 5e Final Four d’EuroLeague et égale ainsi le nombre de participations à un Final Four de Nando De Colo. « Ah, je ne savais pas ! Mais il en a gagné deux », sourit malicieusement le vainqueur de l’EuroLeague en 2018. Gabriel Deck et Vincent Poirier blessés, Guerschon Yabusele suspendu, le Real Madrid sera fortement diminué mais fera tout pour priver le Barça d’une 3e couronne européenne.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce Final Four ?

Il faut y aller à fond et jouer avec le coeur car tout peut arriver, qu’importe le rival. On a déjà démontré par le passé qu’on en était capable. Arriver jusqu’ici avec ce qu’on a connu avant, c’est quelque chose d’énorme. Je suis là pour profiter. On n’a pas été épargné par les blessures cette saison mais ça fait partie du jeu.

La bagarre contre le Partizan : « Un tournant dans notre saison »

Vous revenez de loin après la série contre le Partizan où vous étiez à 0-2. Ça peut vous donner de la confiance ?
Clairement ! Ça peut nous donner des ailes mais en même temps, il faut essayer de canaliser ces émotions. Je pense qu’on arrive à un bon moment de la saison. Il nous manque des joueurs à un poste clef où le Barça a son meilleur joueur avec (Nikola) Mirotic. Mais il faudra faire avec. Tactiquement, on a préparé quelques coups mais sur ce genre de match, ça se joue sur des détails, des rebonds, des lancers-francs, de l’adresse… En fin de compte, ça reste du basket. On l’a bien démontré contre le Partizan en revenant d’un retard de 15 et 18 points. On était presque éliminé mais on met les 3-points, on gagne en confiance alors que le Partizan perd en dynamisme. Demain, il peut se passer la même chose.

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Quelle importance accordez-vous à cette bagarre générale à la fin du match 2 ?

C’est une question compliquée. D’autant que les décisions de l’EuroLeague ont fait énormément polémique. Mais cet évènement a soudé notre vestiaire, c’est un tournant dans la série. C’était un peu à double tranchant : soit notre saison allait très bien se finir, soit tout partait complètement en vrille et on coulait. Quelque part, on est arrivé à nos fins.

« Retrouver Mike James et l’AS Monaco en finale, ce serait génial »

Quel regard portez-vous sur la saison de l’AS Monaco, premier représentant du championnat français qualifié à un Final Four d’EuroLeague depuis 1997 ?

C’est génial pour le championnat de France. Je suis très fier de Monaco. Sur un Final Four, c’est une équipe qui a énormément d’options. Sur un weekend, tout peut arriver pour les Monégasques, surtout avec leur physique et leur manière de jouer. Pour moi, il n’y a pas vraiment de favori sur un Final Four. On jette la pièce en l’air et on voit ce qu’il se passe en fin de match.

Les retrouver en finale, ce serait génial. J’en discutais hier (mercredi) avec Mike James (Fabien Causeur a disputé son premier Final Four en 2016 avec Vitoria avec le joyau monégasque). C’est ce qu’on se disait hier dans ma chambre, on aimerait bien jouer l’un contre l’autre. Mike a mis un peu de temps à être mature mais avec les années, il y arrive. Parfois, les fils se touchent mais ça reste un joueur exceptionnel avec un talent hors norme. Il a des très hauts et des très bas mais il est toujours présent dans les grands matchs. Il l’a montré pendant ces playoffs : lors du match 5 contre le Maccabi Tel-Aviv, il était à 20 points à la mi-temps. Mais voilà, c’est du Mike.

Individuellement, comment vous sentez-vous avant ce rendez-vous lituanien ?

Je me sens bien. Je sors de deux très bons matchs en championnat. Il fallait donner un peu de repos à certains joueurs qui avaient beaucoup joué dans la série contre le Partizan. Personnellement, je n’ai pas eu énormément d’impact sur cette série-là donc ça m’a permis de reprendre du rythme. J’arrive toujours en confiance sur ces rencontres-là dans un sens où j’attends ces matches toute la saison. On joue au basket pour ce genre de match et il y a toujours beaucoup d’émotions lors de ces rencontres.

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Quel souvenir gardez-vous de cette finale de l’an dernier contre l’Anadolu Efes Istanbul (défaite 58-57)

On pourrait croire qu’il y a beaucoup de regrets mais je ne pense pas. On était les deux meilleures attaques de la saison mais on a fini sur les rotules. On a bien défendu mais on n’avait pas d’adresse. Perdre d’un point, c’est toujours rageant car c’est un lancer franc, un panier sous le cercle mais ça reste du basket. On est surtout content de revenir au Final Four et d’avoir une nouvelle opportunité pour être champions d’Europe.

Quelle sera la clé pour battre Barcelone ?
Clairement, le rebond. Dans toutes leurs victoires contre nous, le Barça nous a dominés aux rebonds. Limiter le nombre de pertes de balles sera aussi primordial. Derrière, l’intensité sera présente des deux côtés, je n’ai aucun doute là-dessus.

Recueillis à Kaunas,

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