ITW Dani Miret Garcia, sélectionneur des U16 espagnols champions d’Europe

L’équipe nationale espagnole de basketball a vécu un été 2019 exceptionnelle. Après le titre de champion d’Europe féminin début juillet et avant le titre de champion du monde masculin dimanche, le basket espagnol a ramené trois médailles d’or en championnats d’Europe jeunes : en U18 garçons, U16 filles et U16 garçons. En U16 masculin, l’Espagne est passée à deux doigts de la défaite à plusieurs reprises avant de surnager en finale contre l’équipe de France.

Le niveau de cet Euro U16 masculin était élevé cette année à Udine (Italie).
 
En effet, je pense que cela a été l’un des Euros le plus homogène depuis pas mal de temps. Les sélections se sont bien préparées pour la compétition et, pouvaient prétendre à une médaille. Pour moi, 8 équipes avaient la possibilité de remporter le titre ou être dans les 3 premiers. Notre équipe a été magnifique, les joueurs de cette génération ont beaucoup de talent, ils doivent continuer en restant sur cette bonne voie, ce sont des gars biens qui ont toujours envie d’apprendre. Ce que j’ai vraiment apprécié chez eux c’est ce qu’ils ont pu transmettre, le sens de l’effort, du dépassement…
 
Les matchs contre l’Allemagne et la Serbie ont été durs ?
 
Contre l’Allemagne nous avons longtemps dominé mais leur défense de zone nous a empêché de développer notre jeu.Pourtant nous étions prêt à être confronter à une défense de zone mais pendant quarante minutes au bout d’un moment cela a coincé. Nous avons fait un mauvais quatrième quart temps, avec beaucoup d’erreur et par dessus tout nous n’avons pas défendu ce qui a compliqué le match et nous avons donc souffert pour gagner la rencontre. 
 
Contre la Serbie c’était différent, nous avons, en première mi-temps, respecté notre plan de jeu ce qui nous a permis, à l’issue du deuxième quart temps, d’avoir sept points d’avance grâce à notre pression défensive. Au troisième quart temps nous avons commencé à rater deux trois tirs faciles et les Serbes ont su  profiter de cette faiblesse. Nous avons ensuite perdu le contrôle du rebond ce qui nous a fait courir derrière le score. Mais nous y avons cru tout de même jusqu’au bout dans les dernières minutes du match. Durant la prolongation, nous avons su élevé notre jeu, malgré quelques erreurs sur la fin cela nous aura tout de même permis de gagner une victoire assez épique.
 
Sur quels aspects avez-vous eu des craintes face à la France avant la finale ? 
 
L’équipe de France a des joueurs talentueux qui l’ont largement démontré tout au long de la compétition. Même si les Français ont rencontré des équipes de grandes qualités, nous n’avions pas de craintes particulières. Disputer la finale pour les deux équipes est une belle récompense, permettant à la fois de remporter une qualification pour le mondial U17 2020 mais aussi la perspective de jouer des matchs de plus haut niveau face à des sélections importantes comme les Etats-Unis, l’Australie notamment. Contre la France, il fallait éviter que leurs grands gabarits soient placés dans la raquette car leurs envergures conditionnent leur jeu. 
 
Quel a été votre plan de jeu en finale ?
 
L’objectif était d’imposer notre rythme sur la rencontre. Durant le championnat, nous avons été une équipe agressive en défense et capable de jouer rapidement en attaque. Nous savions que l’équipe de France avait des joueurs de grande taille, dense physiquement, et nous ne voulions pas subir, attendre de voir ce qui se passe. 
 
Offensivement nous avions convenu de faire vivre le ballon, utiliser les espaces libres tout en les exploitant avec intelligence. Il fallait être très adroit et avoir un pourcentage au tirs à 3-points élevé c’est la raison pour laquelle nous avons dû rester patient en attaque afin de libérer nos shooteurs. 
 
Défensivement, il fallait défendre très tôt et très haut, les obliger à jouer en dehors de leur timing en imposant un gros rythme défensif. Le rebond était aussi un secteur important. Nous devions également contrôler la raquette. La pression défensive exercée a été importante pour gagner des ballons et ensuite développer notre jeu.
 

Premiers avec les U18 et les U16, deuxièmes avec les U20… On peut dire que le basket masculin se porte bien en Espagne ? 
 
En Espagne le basketball vit un grand moment. Les clubs, les écoles font un énorme travail de fond, ils arrivent à fidéliser les jeunes tout en leur transmettant une réelle passion. C’est le fruit du travail de nombreuses personnes, de la fédération, qui parviennent à développer les talents au travers des différents championnats nationaux.
 
Tes joueurs sont répartis dans différents clubs, comment arrives-tu à organiser tes sélections, les rassemblements, à l’occasion de l’Euro ? 
 
Lors des différents championnats, rassemblements, tournois, nous suivons conjointement avec la direction technique de la fédération les joueurs. 
 
La fédération transmet-elle des directives techniques ou tactiques aux clubs afin de faciliter le travail de sélection ? 
 
Les clubs et la fédération ont une très bonne communication et collaboration. Nous sommes toujours prêts à aider les clubs qui ont l’habitude d’être exigeants sur le travail de haut-niveau qui leur est demandé sur l’année afin de permettre aux joueurs d’être prêts à disputer de grandes compétitions internationales.

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Qui a écrit ce papier ?

Rédaction Bebasket

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