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ITW Dounia Issa : « Transmettre une culture de la gagne » à Pont-de-Cheruy

Dix-neuf mois après la fin de son expérience au Mans en Jeep Elite, Dounia Issa (40 ans) entraînera de nouveau. L’ancien international français aux 14 sélections a décidé de s’engager avec Pont-de-Cheruy (Nationale 1) pour les deux prochaines saisons. Après une carrière professionnelle riche de 15 années, le meilleur défenseur de Pro A de la saison régulière 2007/08 avait décidé de donner une autre tonalité à sa vie. Dans un premier temps, il était entraîneur adjoint au Mans Sarthe Basket de 2016 à 2019 puis dans un second temps le coach principal. Une expérience écourtée et empreinte de frustration, terminée avec un bilan de 3 victoires et 8 défaites. De retour sur les bancs, il entend s’inscrire dans un projet dans lequel il peut « progresser à son rythme, loin de a lumière de la Betclic ELITE’. 

itw-dounia-issa----transmettre-une-culture-de-la-gagne---1625232604.jpeg (photo : FIBA)

Un an et demi après votre dernière expérience d’entraîneur, pourquoi avez-vous décidé de reprendre du service à Pont-de-Cheruy (N1) ?

Pour continuer à travailler, progresser et apprendre. La meilleure manière de progresser, c’est d’être dans l’action, d’entraîner au quotidien.  

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?

C’est un projet où on peut travailler à un niveau qui est vraiment intéressant. La N1, c’est la plus forte des troisièmes divisions en Europe, peut-être même du monde. Il y a beaucoup de bons joueurs, certains qui pourraient venir en Pro B et en Betclic ELITE, mais qui restent en N1 pour diverses raisons (familiale, économique). Ce qui m’a attiré, c’est aussi le fait de travailler dans l’ombre, sans prendre la lumière de la Betclic ELITE. On peut travailler et progresser à son rythme.

Des clubs vous-ont-ils approché ?

Non, pas beaucoup (Evreux en février 2020). Je n’étais pas très actif sur le marché. Je ne me suis pas beaucoup manifesté. Ce n’est pas ma personnalité. En dehors du basket, j’avais d’autres choses dont je me suis occupé. Je ne suis pas le genre de personne à appeler des présidents de clubs, à aller dans les salles prendre des contacts. Je suis quelqu’un de discret et humble. Je ne vais pas faire mon auto-promotion. Je préfère travailler sur du concret. Quand tu as ce type de personnalité, tu peux te faire oublier et rester sur le côté.

« Développer une culture de la gagne »

Votre dernière expérience de coach au Mans s’est arrêtée en décembre 2019. Est-ce que vous avez eu le temps de voyager en France et en Europe pour observer d’autres structures et entraîneurs ?

Ça a été compliqué en raison du Covid. Pourtant, j’avais la volonté de faire le tour d’Europe pour voir ce qui se passait. Mais ça s’est plutôt fait à distance.

Fort de votre expérience au MSB en tant que coach mais aussi 15 années de joueur professionnel, qu’est-ce que vous aimeriez reproduire à Pont-de-Cheruy ?

J’aimerais développer une culture de la gagne. Le contexte est différent. Au Mans, c’est une maison qui est habituée à gagner. Je suis super heureux d’avoir participé à l’histoire du club en gagnant des titres avec eux. Exporter cet ADN de la victoire reste un objectif pour moi.

Sur le terrain, vous étiez réputé pour votre défense et le sacrifice individuel au profit du collectif. Votre philosophie de jeu sera-t-elle proche du joueur que vous avez été ?

Oui, j’aimerais mettre un projet de jeu qui se rapproche de moi. C’est-à-dire basé sur la défense et le jeu rapide.

« Le basket champagne c’est super. Mais je ne sais pas si ça fait gagner des titres »

Quels sont vos entraîneurs références ?

Jean-Louis (Borg), avec lequel j’ai passé beaucoup d’années à Vichy et à Dijon (2007 à 2010), Jean-Aimé (Toupane), qui m’a formé (Stade Clermontois de 2001 à 2007). Je trouve aussi qu’on ne donne pas beaucoup de crédits à Laurent Legname; Ce ne sont que des coachs défensifs (rires). Leur manière de mettre un jeu basé sur la défense me correspond. En Europe, j’aime bien des mecs comme (Dimitris) Itoudis au CSKA Moscou. Ça défend bien, c’est varié. En NBA, j’adore (Tom) Thibodeau (New York Knicks).

Globalement, je trouve que c’est bien plus dur de défendre que d’attaquer, sans manquer de respect à ceux qui développent un beau jeu. Tu trouveras moins d’équipes qui défendent avec consistance. Il y a aussi l’idée de pousser les joueurs au-delà de leurs limites. En défense, tu sors les joueurs de leur zone de confort. Les équipes qui soulèvent des trophées sont celles qui arrivent à atteindre ce nirvana défensif. Le « basket champagne » c’est super. Mais je ne sais pas si ça fait gagner des titres.

Des rumeurs faisaient état d’une possible relégation de Pont-de-Cheruy en Nationale 3. Avez-vous eu l’assurance que le club repartira bel et bien en Nationale 1 ?

Sauf coup de théâtre, oui.

Il n’y a que deux joueurs sous contrat. L’effectif sera complètement bouleversé. Vous aurez donc les mains libres pour composer votre groupe. Quelles sont vos priorités pour le recrutement ?

Construire une équipe qui me ressemble. C’est-à-dire des joueurs athlétiques qui sont capables d’avoir un volume physique correct, qui ont de l’ ‘’entraînabilité’’ et un bon état d’esprit. On a déjà Cheick Soumaoro à l’intérieur qui connaît la division. L’idée, ce serait d’avoir un autre joueur qui connaît le monde professionnel. Un extérieur en mesure d’encadrer un groupe de jeunes dynamique.

Quel sera le programme lors des prochaines semaines ?

Constituer une équipe compétitive pour pouvoir attaquer cette saison. Après, on pourra se mettre au boulot.

Et de faire mieux que cette saison, à l’issue de laquelle Pont-de-Cheruy s’est classé 7e ?

C’est prématuré de fixer des objectifs tant que l’équipe n’est pas constituée. Quand on aura bouclé l’effectif, on verra ce qui est envisageable. La N1 est très ouverte. Mises à part quelques équipes qui possèdent de gros budgets, c’est très homogène. Mais quelque soit notre équipe, on est des compétiteurs. On fera tout pour être performant.

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