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ITW Fabien Causeur après son sacre avec le Real Madrid : « C’est le plus beau titre de ma carrière »

Fabien Causeur, c'est le Monsieur des grands rendez-vous. Précieux contre l'Olympiakos (79-78), l'arrière breton a décroché le 15e titre de sa carrière, le 2e deuxième en EuroLeague après celui de 2018 à Belgrade.
Crédit photo : Julie Dumélié

Fabien Causeur, quel est votre sentiment après votre deuxième titre d’EuroLeague ?

C’est un super match pour le basket et les fans et bien évidemment pour nous, car ça nous sourit. Une finale qui se joue sur un panier de Sergio Llull qui est à zéro point jusque-là, c’est magnifique. On y a cru jusqu’au bout. Je ne veux pas mettre la faute sur les arbitres mais il y a quelques coups de sifflet qui nous font mal à certains moments. On n’arrivait plus à trouver de solution. Mais dans les 6-7 dernières minutes, on met les anciens sur le terrain et on a vu le caractère du Real. C’est une fin de match incroyable.

Fabien Causeur : « Je suis un émotionnel » (photo : Julie Dumélié).

Pouvez-vous nous raconter le dernier tir de Sergio Llull ?

Au temps-mort, on savait très bien qu’on allait jouer un pick and roll. On ne savait juste pas à qui on allait donner la balle. Le coach ne l’avouera pas mais je lui ai dit qu’il ne fallait pas attaquer (Thomas) Walkup car c’est le meilleur défenseur sur l’homme de la compétition. Et sur une dernière possession, on ne veut pas le voir. C’est Chacho qui s’y est collé encore une fois et ça nous sourit…

LIRE AUSSI. Fabien Causeur, l’homme des finales

Vous souvenez-vous de la dernière possession en 2018 ?

Oui. Je défends sur (Kostas) Sloukas et je le contre sur la dernière possession. Quand on met le panier, on est tous content car on est à trois secondes d’un titre européen mais ça bafouille un peu sur le banc… Chus (Mateo) allait mettre Nigel Williams-Goss sur (Kostas) Sloukas mais il était froid donc je lui dis que je vais m’en occuper. Il aurait clairement pu mettre le shoot car je perds l’équilibre juste avant son tir sur sa feinte. Heureusement, il rate et car sinon j’aurais été sous terre. Il y a des matchs comme ça où il y a de bons signes tout au long de la rencontre.

« Les gens ne peuvent plus me dire que c’est de la chance »

Vous avez encore confirmé que dans les grands matchs vous êtes toujours présents…

Les gens ne peuvent plus me dire que c’est de la chance. C’était mon 5e Final Four et je pense que le seul que j’ai raté, c’est le premier avec Vitoria en 2016. J’étais blessé au dos et je n’avais joué que trois minutes dans le Final Four donc c’était une frustration plus qu’autre chose. J’ai été performant à chaque fois. L’an dernier, je n’ai pas eu de réussite en finale. C’est comme ça, c’est le basket.

Ce titre, est-ce une forme d’apothéose ?

Oui car cette saison a été compliquée. Récemment, j’ai perdu un membre de ma famille, ma femme était à l’hôpital ce matin donc j’étais complètement déconnecté. Merci au Real Madrid car le club a vraiment bien pris soin d’elle et elle a pu être au match ce dimanche soir. Ça m’a préoccupé toute la journée mais je savais que j’allais tout donné pour elle. C’est comme ça, je suis un émotionnel. Vous m’avez vu pleurer à la fin du match mais ce n’est pas pour le titre, c’est pour ma famille et ma femme. Elle est enceinte et je pense que ça va être un garçon car c’est un chieur. Avec la petite (Valentina), ce n’était pas pareil.

Vous étiez menés 0-2 contre le Partizan Belgrade et vous gagnez l’EuroLeague sur un game winner. C’est magique…
La série en quart de finale, c’est un tournant. La bagarre, c’est lamentable des deux côtés. On a dû faire un peu de bricolage tactiquement mais on a montré beaucoup de coeur et des cojones. C’est notre mentalité, on est comme ça, on y croit tout le temps. Parfois, ça passe, parfois ça ne passe pas. Il ne faut pas avoir de regrets sur des matchs comme ça. Quand tu as cette mentalité, le basket est généreux.

« Je m’entraine tous les jours pour ce genre de match »

Diriez-vous que c’est une victoire à l’espagnole ?

Je ne sais pas si c’est une victoire à l’espagnole mais je les ai vus gagner tellement de fois comme ça, les Rudy (Fernandez), Chacho (Rodriguez) et Sergio (Llull) donc je suis bien content d’être dans leur équipe. J’apporte mon petit grain de sable à l’équipe et ils sont contents de m’avoir aussi.

C’est peut-être plus qu’un grain de sable justement…

Je m’entraine tous les jours pour ça. Je suis quelqu’un de très méticuleux dans mon travail. Les Madrilènes savent comment je bosse donc c’est pour ça que cela fait six ans que je suis ici. Ils ne peuvent pas me reprocher grand chose dans le sens où je suis présent sur les matchs importants et ils savent que je donnerai tout.

Je n’étais pas dans les rotations ces 2-3 dernières semaines mais Chus (Mateo) me fait rentrer au bout de 4-5 minutes de jeu. C’est un signe, il sait que c’est le genre de match que j’apprécie, que c’est le moment où je vais tout donner. Il n’a pas peur de me faire rentrer, alors que je suis le premier à me plaindre cette saison quand il ne me fait pas jouer.

D’ailleurs, je suis très heureux pour lui. Il a essuyé tellement de critiques cette saison. Il mérite de recevoir ces éloges car battre Zeljko Obradovic (l’entraîneur du Partizan Belgrade) en étant mené 0-2, Sarunas Jasikevicius (Barcelone) avec l’équipe qu’ils ont et Georgios Bartzokas en finale, ce n’est pas donné à tout le monde.

Après 2018, Fabien Causeur a remporté un 2e titre d’EuroLeague (photo : Julie Dumélié).

C’est votre 15e titre en carrière. Où situez-vous ce sacre européen avec le Real Madrid ?

Wow, ça commence à faire ! Je le mets clairement en haut avec Belgrade (victoire 85-80 en finale contre Fenerbahçe en 2018) mais je ne sais pas quelle EuroLeague est la plus belle car lors de ces deux éditions là, on n’était pas favoris du tout au Final Four quand on y est arrivé mais les deux sont similaires dans la physionomie du match. Comme cette année, la salle était complètement acquise à la cause du Fener en 2018. Aujourd’hui, sans Vincent Poirier, Gabriel Deck, Petr Cornelie et Guerschon Yabsuele , c’est quand même pas mal. Sous le coup de l’émotion, je vais dire que c’est mon plus beau titre mais il faudrait que j’y réfléchisse entre celui-ci et Belgrade (rires).

Recueilli à Kaunas,

 

 

Fabien Causeur « est construit pour jouer les finales »

Toujours présent lors des finales, Fabien Causeur a une nouvelle fois été clutch contre l’Olympiakos. Une performance qui force le respect et l’admiration de ses coéquipiers. « Ce gars, il a une paire de couilles, mon pote ! On ne va voir que ça dans l’avion », s’esclaffe Vincent Poirier, blessé au mollet. « C’est le propre du grand joueur qui sort le grand match au bon moment. Fabien, s’il est au Real depuis tant d’années, ce sont pour de bonnes raisons. Tous les joueurs qui sont là le savent. »

Petr Cornelie s’est lui aussi montré très dithyrambique au moment d’évoquer l’ancienne coqueluche de la Meilleraie. « Fabien est construit pour jouer les finales », dit l’ancien Palois qui n’a pas été retenu dans le groupe de Chus Mateo pour ce Final Four. « Il est incroyable des deux côtés du terrain, il s’arrache et donne tout. C’est un gagneur, comme les anciens de l’équipe. Ils peuvent faire de mauvais matchs comme tout le monde mais quand il faut gagner, ils répondent présents. C’est dingue ! »

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