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ITW Jérôme Mansanné, les souvenirs du roi des Landes

S’il y avait un Hall of Fame landais, Jérôme Mansanné serait sans doute introduit très rapidement. Après 19 ans passés dans les Landes, joueur le plus titré de l’histoire de la Coupe des Landes avec huit sacres à son actif, l’ancien pensionnaire du Centre de Formation de l’Elan a décidé de tirer sa révérence. Aimé ou détesté, il aura marqué le basket landais et permis à Hagetmau puis à Dax-Gamarde de connaitre des moments magiques. Derrière l’éternel combattant se cache un amoureux du basket. Un joueur pas comme les autres, obnubilé par la victoire. Dans un basket actuel qui se tourne de plus en plus vers une starification de la personne, il reste encore des joueurs fidèles à leurs couleurs. 

 Après 20 ans de bons et loyaux services, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière. Sommes-nous en droit de penser que le roi des Landes a tiré sa révérence ?  

Le roi non (rires). Je pense qu’il était l’heure de partir tout simplement. Bien entendu, j’aurais aimé terminer cette saison de N1. Ma plus grosse déception est de ne pas avoir eu la chance de faire ma dernière semaine de sportif, de compétiteur. Profiter au maximum de ma dernière semaine d’entrainement, de ma dernière préparation de match, de mon dernier discours d’avant match toutes les choses importantes à mes yeux. De ne pas pouvoir le vivre à fond c’est douloureux. Ça m’a pris quelques jours mais j’ai la chance de pouvoir basculer sur une nouvelle mission au sein du club et de ne pas avoir trop le temps de gamberger. C’était super, cela a duré presque 20 ans et j’ai eu beaucoup de chance. Et aujourd’hui en tant que directeur sportif de Dax-Gamarde, j’ai d’autres missions et elles sont passionnantes. Donc la page s’est tournée assez rapidement. 

Avec l’annulation de la saison, avez eu l’envie de refaire une saison de plus afin de connaitre une fin plus heureuse ? Ou votre décision était actée depuis longtemps.

Oui je me suis posé la question. Mais il faut savoir que faire une saison en NM1, quand on travaille à côté (Conseiller Commercial) c’est beaucoup de sacrifices côté professionnel mais aussi familial. Donc en partant cette saison, j’avais dit j’en fais une pour kiffer et après stop. Je ne me voyais pas repartir là-dedans, et faire 36 matchs avec un 1 an de plus était le meilleur moyen pour terminer mal ou frustré parce que moins de temps de jeu car trop loin du niveau. Déjà l’an dernier, je m’étais posé la question car je prenais le risque de finir sur le banc. En faire une de plus ça revenait je pense à pousser le bouchon un peu trop loin. C’était le meilleur moyen de terminer frustré ou blessé. C’est comme ça, il y a des moments où il faut savoir dire stop et passer à autre chose.  

Êtes-vous triste de vous dire que vous ne rejouerez plus jamais au basket ? 

Il y a de la tristesse, c’est certain. Mais il y a aussi beaucoup de fierté. Je suis heureux des moments que j’ai passé sur les parquets. J’ai eu énormément de chance. J’ai toujours été dans des équipes qui gagnent, je ne me suis jamais blessé et je ne peux pas avoir un raisonnement d’égoïste et de frustré par rapport à tout ce qui se passe aujourd’hui. Il faut juste regarder un peu en arrière et se dire que c’est chouette toutes les opportunités que j’ai eues, j’ai pu les saisir. J’ai rencontré des personnes extraordinaires et ce qui va le plus me manquer ce sont mes coéquipiers, ça c’est certain. Le relationnel que tu as avec les mecs, ça n’a pas de prix. Quand tu démarres une saison, tu te dis que tu as 9 mecs pour aller à la guerre. Donc oui, ce manque sera présent mais chaque sportif avançant dans l’âge sait qu’il va vivre ce moment et là c’est à mon tour de le connaitre. Ce sera peut-être un peu dur les trois premiers matchs, mais c’est quand même cool.

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La première saison de sa vie en NM1… Qui, malheureusement, n’ira pas à son terme
(photo : William Lacaule) 

Vous avez joué toute votre carrière dans les landes en NM3, NM2 et cette saison en NM1. Avec du recul, est-ce que vous vous dîtes que vous êtes peut-être passé à côté d’une plus grosse carrière ?  

Celle que j’ai eu me convient vraiment. Elle correspond à des choix de vies. Oui, j’aurais pu peut-être bourlinguer à droite ou à gauche pour aller jouer en NM1 un peu avant mais dans ma tête au moment où j’ai quitté le centre de formation de l’Élan Béarnais, je savais que je ne serais pas un joueur de Pro A. C’est la seule chose qui m’intéressait. Une fois que je n’avais pas ça, alors il fallait que j’assure mes arrières et que je me tourne vers une carrière dans le vrai milieu professionnel avec un métier. Puis arriver à trouver du plaisir dans la compétition dans laquelle j’étais le plus efficace. J’ai eu de la N2 pendant très longtemps puis de la N3 mais avec des objectifs d’aller chercher des montées et sur la fin c’était le but d’aller chercher la N1. Je ne suis pas dans les regrets et je me dis aujourd’hui que j’ai réalisé ce que j’étais en mesure de faire et je suis content d’avoir pu mener à bien ces deux projets là.

La fusion entre lui et Robert Bialé

Vous sortez du centre de formation à 19 ans et vous partez en direction d’Hagetmau. Est-ce que vous vous imaginiez capable de réaliser une telle carrière près de chez vous ?   

Quand, au centre de formation de l’Élan, on me dit que c’est terminé et qu’il faut trouver un club. C’est le moment où tu te rends compte (quand tu vois les joueurs avec qui j’ai eu la chance d’évoluer en centre de formation) que je ne suis pas invité pour avoir la même carrière qu’eux. Le but a été de vite trouver un club où je pourrais m’épanouir et surtout terminer dans de bonnes conditions mon cursus universitaire car j’étais à la fac à ce moment-là. Trouver une stabilité, préparer mon avenir basket et surtout professionnel étaient devenus mes priorités. 

C’est à Hagetmau, sous les ordres d’un certain Robert Bialé que vous connaissez vos premiers matchs en séniors. Une rencontre très importante pour la suite de votre carrière ?

Nous avons échangé ces derniers jours. Quand il m’a pris, j’étais un jeune chien fou, qui pensait être le plus fort du monde et qui n’avait pas forcement conscience de comment faire pour atteindre tous ses objectifs. Lui par sa façon d’être, par sa culture de la gagne, il m’a montré quelle façon il fallait que je m’emploie pour arriver à mes fins. Cela a été une rencontre très importante pour ma vie de sportif. Il a été capable de me dire les choses quand ça allait, mais aussi et surtout quand je m’égarais un petit peu. Donc c’est grandement grâce à lui que j’ai pu faire tout ce que j’ai réalisé par la suite. 

Avez-vous toujours été un leader où c’est une caractéristique que vous avez développé au fur et à mesure ?   

Je pense que j’ai toujours eu ce côté leader. Depuis mon plus jeune âge j’ai envie de gagner. J’ai très vite compris que le basket était un sport collectif donc seul je ne pourrais pas arriver à de grandes choses. Très vite je me suis rendu compte de ça et puis il y avait aussi l’aspect physique. J’ai eu une croissance plus rapide que les autres et quand tu es le plus grand et le plus costaud dans les équipes de jeunes, les autres te suivent plus rapidement si en plus tu es dans un état d’esprit qui fait que tu essaies de rassembler tout le monde. Ça vite été ma façon de fonctionner car le but était de participer et gagner avec les gars. Je savais que tout seul je ne pourrais rien faire. Il fallait vite savoir s’entourer, c’est très important.  

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Leader depuis le plus jeune âge, ici en 1997 coaché par un certain Paco Laulhé
(photo issue de la collection personnelle de Paco Laulhé)

Dans ta carrière, tu as eu la chance de jouer avec de bons et grands joueurs et c’était le cas encore cette saison. Lors de tes débuts à HDC, tu as partagé le vestiaire avec Jean-Stéphane Rinna, qui aujourd’hui vient de conclure sa 10ème saison avec Saint Chamond…

Quand il est arrivé à Hagetmau, c’était un vrai diamant brut. Nous étions un peu tous les deux dans les mêmes dispositions. C’est-à-dire deux chien fous qui sortent de centre de formation, qui ont les dents longues avec de l’ambition mais qui ne savent pas trop comment s’organiser pour y arriver. A force de travail et d’abnégation il a su progresser et surmonter les épreuves. Je l’ai eu au téléphone la semaine dernière et nous avons pu discuter tous ces bons moments. Parce qu’il y en a eu des moments incroyables mais aussi de belles rencontres. Certes le coach mais aussi des coéquipiers en or, plus âgés que nous et qui nous ont pris sous leur aile en nous montrant comment il fallait travailler et surtout comment il fallait faire pour avancer. Et quand on voit la fin, alors aujourd’hui on ne peut que remercier ces gens-là. 

Après 9 ans à Hagetmau, vous décidez en 2010 de rejoindre Gamarde qui était en NM3 et qui avait l’ambition de devenir le club référence dans les Landes. 

J’ai tout connu à Hagetmau. J’ai été face à un dilemme et surtout face à une question importante. Qu’est-ce que je dois faire pour me relancer ? Je savais que j’avais fait le tour à Hagetmau, qu’on jouerait le maintien à vie ainsi que les coupes (Coupe des Landes, Coupe du Sud-Ouest). J’avais envie de sortir de ma zone de confort, de me prouver que je pouvais réussir ailleurs et que je pouvais jouer pour un autre coach que Robert Bialé. J’étais très bien là où j’étais mais j’avais le désir de montrer que je pouvais gagner ailleurs tout simplement. Mon épouse habitant à Dax, nous allions avoir en enfant et c’était plus simple pour moi d’être à Dax. 

Monsieur Coupe des Landes

Quand on fait allusion à Jerome Mansanné la première chose qui vient en tête c’est « Mr Coupe des Landes ». Certes, c’est une coupe départementale mais c’est une compétition connue et reconnue par de nombreux amoureux du basket. Beaucoup de joueurs rêvent de la gagner, peu y arrivent… 

Gagner une Coupe des Landes, c’est un moment particulier. Comme tu dis, c’est une coupe départementale mais quand tu baignes dedans comme moi depuis tout jeune, tu te rends vite compte que c’est une compétition particulière. C’est un peu la quête du graal. Quand tu arrives à la soulever c’est quelque chose de fort. C’est l’accomplissement d’une saison et d’objectifs atteints. J’en ai gagné huit, chacune à son histoire car à chaque fois, c’était avec des groupes différents, des mecs différents qui souvent venaient d’ailleurs et qui n’avaient pas cette culture-là. C’est toujours de bons moments de dire qu’en tant que capitaine que j’ai réussi à rassembler ces gens d’univers différents et de sensibilités différentes pour cette coupe-là. La Coupe des Landes est un objectif commun pour notre département mais aussi pour les clubs dont lesquels j’ai joué. C’était surtout la satisfaction.

Avez-vous pris autant de plaisir à soulever la première sous les couleurs d’Hagetmau que la dernière dans les Arènes de Dax ? 

Ce sont des plaisirs différents. D’ailleurs la première à HDC est dans un contexte très particulier. On avait perdu un coéquipier à nous dans un accident de voiture, Thibault Pelletier, et on avait promis tous ensemble à ses parents que nous soulèverions la coupe en fin de saison. Donc il y avait beaucoup d’émotion et c’était Hagetmau qui revenait sur le devant de la scène après des moments particuliers donc je la garde en tête. Et la dernière, c’est un moment magique et fabuleux. Nous n’étions pas habitués à jouer devant 8000 personnes quand on joue à ce niveau. Beaucoup d’émotion dans les arènes de Dax. La veille, on avait obtenu notre passeport pour la NM1 et il était sûr et certain que c’était la dernière fois que j’avais la chance de soulever cette coupe. Ce sont des moments différents mais ils sont hyper importants et hyper forts. Ils resteront ancrés en moi pendant de longues années. 

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La Coupe des Landes, le trophée de Jérôme Mansanné

On dit souvent que pour accomplir une belle carrière dans le sport, il faut le soutien de ses proches. L’importance de votre femme qui vous a soutenu pendant ses 19 saisons n’est pas à négliger.  

Exactement. Parce quand tu t’installes là aussi tu deviens un homme et quand tu as des enfants tu as des responsabilités et tu t’en sers aussi pour manager un groupe parce quand tu commences à avoir des jeunes loups autour de toi, tu te dis que pour certain tu pourrais être leur père (rires). C’est drôle mais c’est la vérité donc tu parles à tes coéquipiers d’une manière différente que tu aurais pu le faire 10-15 ans auparavant. Et ensuite tu sais que si tu as une personne à tes côtés qui est en mesure de comprendre et de supporter tes humeurs, tes joies et tes peines lors des saisons, alors c’est quand même plus facile à vivre quand tu te sens épaulé et soutenu quand tu rentres à la maison. Je sais tous les sacrifices, même si c’est un bien grand mot, mais la patience dont elle a fait preuve pour être à mes côté depuis si longtemps. 

 Vous n’avez pas toujours été prophète dans votre pays. Adulé dans vos clubs mais souvent jalousé par vos adversaires.  

Oui, quand tu es dans les clubs qui gagnent, que tu es dans le haut de l’affiche et que tu en es le représentant car je suis resté longtemps dans ces clubs et que j’ai souvent été le capitaine alors tu peux être jalousé. Mais moi le but ça toujours été que le club dont je porte le maillot et que mes coéquipiers qui m’accompagnent, soient le mieux encadrés possible. Si certains me détestaient et me jalousaient pour ça alors ce n’était pas très grave. Je préférais que la pression tombe sur moi plutôt que de voir mes coéquipiers la ressentir. Parfois et souvent aussi j’en ai joué en connaissant les caractéristiques et les facultés de tes coéquipiers. Certains, tu sais que c’est bien s’ils peuvent être oubliés par le public adverse. Il suffit parfois de mettre une petite étincelle pour que ça tombe sur toi. C’est tout un petit jeu qui s’articule mais pour moi, l’objectif était de gagner. Je sais très bien que ces gens-là m’auraient adoré au même rang qu’ils me détestaient si j’avais été dans leur équipe. Ce n’est pas grave.  

Freddy Fauthoux, l’enfant D’Horsarrieu arrête sa carrière en 2007 et revient chez lui pour gagner la coupe des Landes. Le début d’une grosse rivalité entre l’ancien palois et ses 7 titres de champion de France et vous ?  

C’était surtout une rivalité entre deux villages, deux clubs voisins avant que j’y sois et que Fred revienne. C’est deux villages qui ont des frontières communes. Comme je l’ai dit la Coupe des Landes, c’est hyper important dans la culture landaise. Donc il était évident que dans ce basket lando-landais il y a toujours une rivalité qui fait que c’est si beau de gagner la  oupe des landes. Le but était de gagner, c’était Fred Fauthoux… Je l’ai déjà dit que c’était un honneur de gagner face à lui car quand j’étais bambin, j’allais l’encourager et j’allais l’adorer quand je partais voir des matchs au palais des sports de Pau. C’était de bonne guerre entre deux combattants qui ont le même état d’esprit. Nous voulions tous les deux gagner et porter fièrement les couleurs de nos clubs respectifs. 

Futur directeur sportif

Vous venez de clôturer le chapitre joueur. Vous allez ouvrir celui de directeur sportif dans un club (Dax-Gamarde) que vous connaissez par cœur et qui se veut très ambitieux ?

C’est un club que j’ai appris à connaitre en effet, avec grande joie. L’objectif quand je suis arrivé était de passer le cap de la N3. J’ai fait partie de cette construction et du développement. Il y a 10 ans quand je suis arrivé, nous étions en N3 et on luttait pour monter en N2 et aujourd’hui on se retrouve en N1 donc c’est hyper gratifiant d’avoir eu la chance de voir l’évolution du club et du passage de niveau à niveau. Je suis enthousiaste de pouvoir participer d’une façon différente cette fois ci, mais le but est de pouvoir continuer à faire grandir le club et de continuer à vivre de bons moments.  

Quelles seront vos missions en tant que directeur sportif ? 

Le but sera de faire beaucoup de choses mais surtout de ne pas tout chambouler non plus car il y a des choses qui ont été faites par le passé et ça souvent été de belles choses. Elles se sont faites sans Jérôme Mansanné en tant que directeur sportif, donc il faudra se servir de choses qui marchent en arrivant surtout à se structurer et développer certains axes du club pour l’aider à franchir un cap et de passer d’un fonctionnement amateur à un peu plus professionnel. Alors ça ne va pas se faire tout de suite, mais le but est d’avancer petit à petit vers ce sens-là. D’un point de vue sportif, c’est la constitution de l’équipe et ce sera en collaboration complète avec le staff technique qui est en place. Parce je suis un ancien joueur maintenant, j’ai eu la chance d’entrainer aussi et le but c’est de travailler main dans la main avec mon staff. Il est hors de question de leur placer un joueur dans les pattes qui ne correspondrait pas au profil et à l’identité de jeu qui voudrait être mis en place par le coach. C’est un travail en commun, on en discute et on voit si ça correspond à nos attentes et surtout au budget (rires).

Dax-Gamarde peut-il viser la ProB à l’image de ce qu’a fait Basket Landes par le passé ? 

Alors aujourd’hui non, mais demain c’est le but. Alors c’est peut-être prétentieux de le dire comme ça, mais nous allons fonctionner de la même façon que quand j’étais sur le terrain. Le but c’est d’aller chercher toujours un peu plus. Et pour ça il faut que l’on ait des objectifs élevés. Alors dire que ce sera dans 5 ou 10 ans je n’en sais rien, mais le plus important aujourd’hui est de se structurer et de tendre vers une organisation les plus professionnelles possibles. Le club doit avoir des bases saines et solides pour qu’un jour sportivement, on puisse se donner la chance d’avoir l’ambition d’aller vers la ProB. Mais il y a beaucoup de travail à faire. Sportif, communication, organisation. Développement des partenariats, les chantiers sont multiples. Le plus complexe à mettre en place c’est cette organisation qui te permettra d’être ambitieux. 

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À terme, les regards sont tournés vers la Pro B
(photo : William Lacaule)

Son but : une équipe à identité landaise

Est-ce qu’un jour vous pouvez quitter votre travail et devenir directeur sportif à temps plein en étant salarié du club ? 

C’est possible. Mais c’est aussi possible que je fasse en sorte que le club puisse prendre quelqu’un dans ce rôle-là autre que moi. Je veux avant tout que le club continue de grandir. Et je ne passerais jamais mes intérêts avant ceux du club. C’est le club qui est important, ce n’est pas Jérôme Mansanné. Donc tout comme quand j’étais joueur, le but est que le club soit le plus haut possible. Si c’est avec moi tant mieux, si c’est sans moi alors tant pis. Mais moi je veux aujourd’hui mettre toutes les choses en place pour que l’on puisse prendre quelqu’un qui soit en mesure d’être rémunéré pour faire ça. Mais aujourd’hui ce n’est pas la priorité, il y a tout plein de choses à faire avant ça pour penser à créer un poste. 

Beaucoup de joueurs sont formés dans les Landes et partent faire les beaux jours de plusieurs clubs dans toute la France. Votre mission sera d’essayer de les conserver afin de créer une équipe à identité landaise ? 

Bien sûr. Tout le monde sait que le département landais est un fort département de basket, qui a formé un paquet de joueurs qui sont aujourd’hui dans différents clubs de l’Hexagone. Nous voudrions ça, mais on ne peut se permettre de tout faire. L’an dernier, nous avions quand même une équipe à forte identité landaise c’était très important et on veut continuer là-dessus. Notre tractation à ce jour elle est là, on regarde un petit peu les différents joueurs landais qui seraient disponibles et surtout possible à recruter. On veut avancer là-dessus. Mais ce n’est pas simple. Déjà le basket landais produit de joueurs extérieurs et on ne peut pas déséquilibrer toute l’équipe. Ensuite certains sont sur de beaux projets et on va le dire inaccessibles financièrement pour nous. Donc oui, le but c’est de pouvoir dans la mesure du possible faire revenir ses joueurs. Mais ce n’est pas toujours simple.  

Dernière question… Est-ce qu’un jour il y aura un nouveau Jérôme Mansanné dans les Landes ? 

Oui, je pense et je l’espère. Après, Ça veut dire quoi un nouveau Jérôme Mansanné ? 

Un joueur qui reste 20 ans dans les Landes, qui permet à ses clubs de grandir en inculquant une culture de la gagne ? 

J’espère qu’il y aura des joueurs capables de rester dans leurs clubs pour essayer de les faire avancer au maximum. Je sais que nous sommes dans une génération zapping et on essaie de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais il y a déjà des joueurs qui restent et qui sont depuis longtemps dans leur club et qui bossent. Moi j’ai eu la chance de toujours être dans des clubs structurés pour gagner. Donc ce palmarès-là, j’y suis pour quelque chose mais j’ai surtout profité d’être dans des équipes qui avaient des objectifs élevés avec des constructions d’équipe faîtes pour gagner. Comme je disais plus haut, c’est aussi la chance d’être au bon moment, au bon endroit et moi j’ai eu cette chance pendant 20 ans d’être avec des coéquipiers qui étaient là pour performer. Donc j’ai récolté le fruit de tout ça. 

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