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ITW Nicolas Batum : « La pression reste sur Monaco »

Un peu plus de deux ans après son arrivée dans l’équipe dirigeante de l’ASVEL, Nicolas Batum a l’occasion de devenir champion de France pour la seconde fois de sa carrière ce soir, lui qui avait ajouté cette ligne sur son CV de joueur en 2006 en disputant 4 minutes sur l’intégralité de la saison avec Le Mans. Cette fois, son impact serait beaucoup plus prégnant : directeur des opérations basket du club villeurbannais, l’ailier des Hornets a eu une part prépondérante dans la construction de l’effectif qui tente actuellement de monter sur le toit de la Jeep ÉLITE.

Avant de rallier la Principauté pour le Match 4 de la finale, Nicolas Batum était présent ce matin à l’Astroballe pour l’officialisation du partenariat entre les deux incontournables du sport lyonnais, l’OL et l’ASVEL. Un peu en retrait des deux stars de la matinée, Jean-Michel Aulas et Tony Parker, le Normand en a pourtant profité pour effectuer un tour d’horizon en notre compagnie au terme de la conférence de presse.

« Pourquoi ne pas devenir les nouveaux
Jean-Michel Aulas du sport français »

Nicolas, que représente cette union avec l’Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas ?

C’est sûrement le meilleur dirigeant français de ces dernières années. Au niveau de la constance, de la gestion, de la formation et des résultats, il est le numéro 1 en France, tous sports confondus. Qu’il vienne avec nous, des « petits jeunes », toujours en activité ou fraîchement retraité, avec un projet basket que l’on découvre encore actuellement, ça encourage et ça galvanise pour la suite. Il va nous apporter son savoir, il va nous aider à grandir et nous accompagner pour des projets futurs.

Outre cette fierté de voir un président de l’envergure de Jean-Michel Aulas vous rejoindre, qu’est ce que l’OL peut apporter à l’ASVEL concrètement ?

Je pense que le président Aulas est assez connu. Il n’y a qu’à voir les éloges de Florentino Perez (le président du Real Madrid) à son égard au moment où Ferland Mendy a signé avec le Real. De voir cette personne-là nous rejoindre, cela va nous apporter de la crédibilité au niveau national et international, surtout à l’échelle européenne. Après, c’est tout son savoir-faire qui est intéressant. Quand il est arrivé à la présidence (en 1987), l’OL était déjà un bon club (en division 2 néanmoins, ndlr) mais il l’a rendu incontournable dans le sport français, en s’imposant également comme le meilleur dirigeant. Nous, en tant que joueurs, quand nous étions petits, nous voulions aller dans le meilleur championnat, la NBA. On nous traitait de fous et pourtant, on l’a fait. Pourquoi ne pas devenir les nouveaux Jean-Michel Aulas du sport français par la suite (il sourit);

Jean-Michel Aulas parlait de l’exemple des gros clubs omnisports en Europe : le FC Barcelone, le Real Madrid, les clubs turcs… Peut-on l’imaginer à terme à Lyon ?

Non, c’est encore trop tôt pour en parler. L’OL a son identité, l’ASVEL aussi. Et l’ASVEL a une histoire, il n’y a qu’à regarder les dates accrochées dans la salle (il montre du doigt les 18 bannières des titres nationaux, ndlr), ça ne date pas d’hier. Je ne pense pas forcément que cela arrivera, le sujet n’a pas été évoqué. Chaque club a son identité. En revanche, d’être sous le même groupe et d’avoir deux président et les partenaires qui se « marient » pour donner 4 équipes au plus haut niveau européen, je ne pense pas que ça existe ailleurs en Europe, sauf peut-être à Barcelone. Du moins, c’est extrêmement rare et c’est une bonne chose pour la suite.

Quelle est la prochaine étape à franchir pour l’ASVEL ? Les regards se tournent invariablement vers l’EuroLeague la saison prochaine…

Déjà, rester constant au haut niveau en France. Lorsque l’on a de telles ambitions et un tel projet, il est important de rester compétitif sur la scène nationale. Pour la suite, au niveau européen, on essayera d’abord de faire bonne figure, oui. De toute façon, on ne va pas viser le Final Four dès l’année prochaine. On est assez conscient de nos forces, de nos moyens et du standing de notre adversaire. Mais aussi ne pas être ridicule. Après, on ne va pas être là juste pour être là. On va vouloir jouer, être compétitif et pourquoi pas créer quelques exploits de temps en temps. Par ailleurs, ce sera important pour nous d’avoir des joueurs Français sur le terrain vu que nous serons le seul représentent français en EuroLeague. Il y a déjà une très grosse base de notre French Team qui sera reconduite la saison prochaine, en essayant d’en ajouter d’autres afin que le public français, et pas seulement villeurbannais, puisse se reconnaître dans notre équipe sur la scène européenne.

Quel est votre regard sur le Match 4 de la finale de ce soir à Monaco ? C’est une question rhétorique mais vous avez évidemment envie d’en terminer le plus rapidement possible…

Bien sûr. Mais Monaco peut aussi égaliser. Ils ne veulent pas perdre à domicile pour arracher un Match 5. Nous, on veut finir. Ce sont les deux meilleures équipes de la saison, indéniablement. Surtout sur les trois derniers mois. Je m’attends à un match assez intéressant. On a quand même pris l’eau très rapidement jeudi soir, espérons un sursaut d’orgueil de notre part ce soir.


Bien que balayée jeudi à Monaco, l’ASVEL de Charles Kahudi n’est toujours qu’à une victoire du titre
(photo : Infinity Nine Media / LDLC ASVEL)

Vous l’avez pris à la légère cette troisième rencontre ? En se disant qu’en menant 2-0, vous aviez de toute façon trois balles de match devant vous ?

À la légère, non, je ne pense pas… Je crois surtout que Monaco n’avait tellement rien à perdre et ils ont eu un énorme sursaut d’orgueil, ce qui a pris le pas. Ils nous ont assommés d’entrée, un peu comme on a fait sur les matchs à l’Astroballe ou à Nanterre. On a pris un gros coup dès l’entame et on n’a pas su se relever, c’est surtout Monaco qui a été très fort là-dessus.

Depuis l’expulsion de Sasa Obradovic ici-même lundi en fin de troisième quart-temps du Match 2, on a l’impression que Monaco s’est révolté, que le vent a tourné dans cette série…

Ils étaient à -15 et sont revenus. Ensuite, il y a eu leur retour à la maison en étant dos au mur. Ce soir, c’est différent. La pression sera différente mais elle reste sur Monaco. Si on perd, on sait qu’il y aura un Match 5 à Villeurbanne. S’ils perdent, c’est fini pour eux. Ce n’est pas pareil. Après, c’est une équipe de champions, coachée par un très grand entraîneur. On va s’attendre à un match encore plus difficile que jeudi mais je pense que, cette fois, les gars sont prêts à recevoir le premier punch qu’on a connu lors du Match 3, sans connaître le même effondrement.

Champion chez les hommes et chez les femmes, ça aurait de la gueule…

Ce serait inédit ! Il me semble que cela n’a pas été fait depuis 1963 (et le Paris Université Club, ndlr). Ça montre aussi que notre projet vit bien et que l’on grandit bien.

Un dernier mot sur la Coupe du Monde : au vu des rosters qui fleurissent un peu partout, le niveau de compétition en Chine s’annonce incroyable…

Ah oui, je crois que ça va être la compétition la plus relevée et la plus compétitive depuis un bon moment.

Et quel est votre regard sur la liste de l’équipe de France ?

Bien. Je trouve qu’il y a de la cohérence. Bien sûr, il y aura toujours des déçus : il n’y a que 12 places et on a beaucoup de très forts joueurs en France donc il y aura quoiqu’il arrive des gens mécontents, c’est tout à fait normal. Le sélectionneur ne peut pas faire plaisir à tout le monde malheureusement. On a une équipe assez compétitive, pourquoi pas viser de belles choses. Je m’entraîne depuis un bon moment, je garde la forme. Je suis impatient d’y retourner !

À Villeurbanne,

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