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Pierre Pelos, un nouveau monde : « Je ne pensais pas qu’un club comme Gran Canaria m’appellerait »

Liga Endesa - Alors que son transfert à Gran Canaria a été le mouvement surprise de la semaine en France, Pierre Pelos nous a accordé quelques instants afin d'expliquer les coulisses de son départ en Espagne. Un petit rêve qui devient réalité pour l'intérieur gersois.
Pierre Pelos, un nouveau monde : « Je ne pensais pas qu’un club comme Gran Canaria m’appellerait »
Crédit photo : Sébastien Grasset

Ce qui est bien, avec les histoires hors du commun, c’est que le narratif reste toujours attrayant, même lorsqu’il est répété et rabâché. Ainsi, de la Régionale 2 à l’EuroCup, la trajectoire de Pierre Pelos reste splendide et d’apparence inchangée, à ceci près qu’il se trouve désormais au sein du meilleur club de la seconde compétition européenne, champion en titre. Mais des seniors de l’Association Sportive Montaltaise à Gran Canaria, on peut aussi désormais dire que l’intérieur est passé de la RM2 au gratin de la Liga Endesa.

Et pour réécrire tous les poncifs à son égard, non, l’ancien surveillant de nuit d’un internat de lycée palois n’était vraiment pas censé se retrouver là. Il n’a jamais été en centre de formation, il a failli être coupé en Pro B en 2017 à Fos-sur-Mer, il a découvert la Betclic ÉLITE à 26 ans en étant tétanisé lors de son premier match, il a encore traversé des moments sombres ces deux dernières années à Bourg-en-Bresse, n’héritant pas vraiment de la place de Zachery Peacock qui lui semblait promise en 2021, après son titre de meilleur sixième homme de Betclic ÉLITE. Mais à bientôt 31 ans, le 16 août, le voici projeté directement dans le grand bain, sans étape intermédiaire, tutoyant presque directement les cimes européennes.

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Pierre, comment votre signature à Gran Canaria a-t-elle été possible ? 

Mon agent avait fait le travail avant le mois de juin, en envoyant quelques vidéos un peu partout en Europe. Mais à un moment donné, j’avais perdu espoir. J’étais de nouveau tourné vers Bourg, je me préparais à reprendre la saison ici. C’est revenu sur le tapis du jour au lendemain : le mardi 18 juillet, j’apprends que Gran Canaria est intéressé (cherchant à remplacer Aleksander Balcerowski, débauché par le Panathinaïkos Athènes, ndlr) ; j’ai reçu l’offre le vendredi. Tout s’est fait très vite ensuite.

Gran Canaria, c’était une occasion à ne surtout pas laisser filer ? 

Exactement. C’est le genre d’opportunité qui ne se présente pas deux fois dans une carrière, surtout à mon âge (31 ans en août). Ce n’est pas comme si j’avais 22-23 ans, et encore beaucoup de temps devant moi. C’est une vraie opportunité de faire un pas en avant dans ma carrière.

« Tout ce que je voulais est réuni »

Ce qui surprend un peu, c’est l’identité du club acheteur… Gran Canaria a remporté l’EuroCup, était censé jouer en EuroLeague. On vous imaginait certes assez facilement en Espagne mais dans un club d’un niveau intermédiaire.

En novembre 2021, la JL Bourg de Pierre Pelos avait été humiliée à Las Palmas (49-78) : « 3-21 après un quart-temps », se rappelle-t-il directement (photo : CB Gran Canaria)

Je ne pensais pas qu’un club comme Gran Canaria m’appellerait non plus. Je pensais même qu’il n’y allait avoir que des petits clubs ailleurs à l’étranger, que je n’allais pas être intéressé. Là, c’est parfait : j’ai la Liga Endesa et une Coupe d’Europe, tout ce que je voulais est réuni. L’ACB est le championnat que j’avais en priorité en tête. Une ligue où c’est le QI basket qui prime par rapport aux qualités athlétiques. C’est absolument génial quand c’est ta première option qui devient réalité, comme si tu avais ton bac avec toutes les options (il sourit).

Bourg-en-Bresse, c’est une grosse page de votre carrière qui va se tourner…

En effet. Ça restera comme cinq ans de ma vie ici. J’y ai vu grandir mon fils, lui m’a vu grandir ici, ça restera une part de moi mine de rien. C’est un beau chapitre de mon parcours. Mais on ne sait jamais de quoi une carrière est faite au final : ce sont des choix, des envies, des opportunités… Ça peut aller dans un sens comme dans l’autre.

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Avez-vous discuté avec Andrew Albicy ou Damien Inglis, dont vous allez prendre la place à Gran Canaria ? 

Je parle pas mal avec Andrew, oui, pour trouver ce dont j’ai besoin là-bas. La reprise va vite arriver. C’est cool d’avoir déjà quelqu’un que je connais sur place et qui peut répondre à mes questions.

C’est un saut dans un autre monde…

C’est un vrai changement de vie en effet. Ce n’est pas comme si j’allais dans le Nord de l’Espagne, par exemple, où j’aurais été proche de ma famille dans le Gers. Las Palmas, c’est une île, un cadre complètement différent. Beaucoup de choses vont être chamboulées pour ma famille et moi-même. Il va falloir que je digère ça vite afin d’être rapidement 100% concentré sur le basket pour pouvoir apporter sur le terrain.

« Les deux pieds dans l’inconnu »

Y-a-t-il une petite pointe de pression en vous ? Cette saison 2023/24 va être un moment charnière dans votre carrière…

Oui et non. Il y a une petite appréhension mais c’est normal, je mets les deux pieds dans l’inconnu. Après, ça reste du basket, ça se joue partout à travers le monde. Il ne faut pas que je me prenne la tête, que je continue à faire ce que j’ai toujours fait, que je ne change rien. Ils m’ont pris pour ce que je sais faire de toute façon. II faut y aller, être à fond et il n’y a pas de raison, ça va très bien se passer.

On a souvent parlé du parcours de Pierre Pelos, de la Régionale 2 à l’EuroCup. Le titre ne change pas mais Gran Canaria, c’est une nouvelle étape marquante dans cette grande ascension…

En 2014/15, Pierre Pelos était encore en NM1, avec Tarbes-Lourdes (photo : Sébastien Grasset)

Ah là oui, ça commence vraiment à être un échelon supérieur. Là, on touche vraiment le haut niveau. C’est presque jouer l’EuroLeague : affronter le Real Madrid, le FC Barcelone, Valencia, Baskonia, etc. Sans oublier d’autres clubs comme Badalone ou Tenerife. Avoir ça tous les week-ends, rien que de penser à ces 34 matchs à jouer, c’est excitant ! Et en plus, il y aura un retour à Bourg le lendemain de Noël en EuroCup. Ça me tarde d’y être, j’ai envie de commencer.

Combien de temps avez-vous signé ?

Ils ont racheté mon contrat, donc une seule année. Il va falloir prouver ma valeur directement !

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