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La JL Bourg ne tient pas la distance contre Valence

Klemen Prepelic avait-il un petit contentieux à régler avec le basket français ? Un money-time accompli à Bourg-en-Bresse en EuroCup ne pourra certes jamais effacer la terrible désillusion d’une nuit estivale à Tokyo mais le sniper slovène s’est au moins rappelé au bon souvenir du bon championnat de France (et de son ex-coéquipier levalloisien Maxime Roos) en contribuant à priver la Jeunesse Laïque du plus grand exploit européen de sa jeune histoire. Un premier tir primé à la 36e minute, ouvert, profitant d’une mauvaise communication entre Rasheed Sulaimon et Jalen Jones, puis un second à la 38e minute, de très haut niveau celui-ci Un bon mètre derrière la ligne, à l’arrêt, la main de Sulaimon dans le visage. De quoi créer la première différence majeure de la fin de partie (74-80), plaçant ainsi Valence sur une voie royale pour décrocher son 10e succès de la saison et protéger sa première place. «  Si nous voulons prétendre à être l’une des meilleures équipes de l’EuroCup, il faut savoir finir les matchs et c’est ce que l’on a fait ce soir », se réjouissait Martin Hermannsson, distributeur attitré de caviars avec 12 passes décisives pour son retour en France.

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Klemen Prepelic a été décisif à Ékinox
(photo : Jacques Cormarèche)

72 heures après s’être offert une victoire autoritaire contre le FC Barcelone, Valence a vécu une autre soirée animée dans l’Ain. Un début de match canon (13-21, 6e minute), avec une adresse diabolique dans le sillage de Louis Labeyrie − qui a démarré dans le cinq majeur et inscrit ses sept points dès le premier quart-temps puis terminé en buvant des bières dans les coursives d’Ékinox afin de tenter d’accélérer un contrôle anti-dopage −, avant de subir la révolte burgienne, instillée par l’intensité d’Hugo Benitez en sortie de banc (8 points à 3/5, 4 passes décisives et 4 interceptions). « Bourg a très bien joué, ils ont mis beaucoup plus d’énergie que nous pendant longtemps », reconnaissait Hermannsson.

« C’est très bien ce que l’on produit mais… »

De fait, la JL a fait mieux que résister : les Bressans ont su exploiter la certaine passivité défensive des Espagnols, leur manque d’alternance aussi avec une recherche à l’extrême du tir extérieur (29 tentatives) alors qu’ils auraient sûrement gagné à insister plus à l’intérieur, pour prendre confiance et croire en ses chances. Avec de l’engagement, avec un leader nommé Rasheed Sulaimon (17 points à 7/15 et 6 passes décisives), les locaux ont longtemps rêvé d’un gros coup en gardant les commandes jusqu’à la 34e minute (68-66). « On a tenu Valence au complet (il manquait Sam Van Rossom, ndlr) », notait Laurent Legname. « On a joué les yeux dans les yeux avec l’un des favoris de la compétition, ce n’est pas neutre. Ça veut dire qu’il y a de la cohérence et de la qualité. C’est très bien ce que l’on produit mais la victoire n’est pas au bout. »

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Les 213 centimètres de Mike Tobey qui dominent les petits intérieurs burgiens, image symbole de la soirée
(photo : Jacques Cormarèche)

Et pourtant, le technicien burgien était le premier à le reconnaître, « il y avait la place ». Dans sa quête de qualification pour les playoffs, la JL Bourg pourra regretter son effondrement dans le money-time (9-22 dans les cinq dernières minutes) face à la dureté retrouvée de Valence. « On a élevé notre curseur d’agressivité en défense », soulignait Martin Hermannsson. « On a haussé le ton sur leurs shooteurs et c’est ce qui a tout changé. » Laurent Legname évoquait lui « un manque de lucidité et de sang froid » et les fameux « petits détails qui font la différence » à la fin (77-88, score final).

37 rebonds à 20 !

À ce niveau de compétition, difficile toutefois de qualifier de « détail » l’énorme déficit au rebond (37-20 pour Valence, 10 rebonds offensifs à 2). Avec notamment les longs segments de Mike Tobey (10 points et 11 rebonds), les secondes chances ont considérablement pesé en faveur de Valence. Ou l’histoire de la campagne continentale de la JL Bourg, dotée d’un secteur intérieur limité en taille et en qualités athlétiques face à tous les mastodontes de la compétition depuis la blessure d’Eric Mika début novembre. Quand Joan Peñarroya pouvait se permettre d’attendre la 30e minute pour envoyer au feu l’excellent Jasiel Rivero ou de laisser son leader Bojan Dubljevic sur le banc pendant tout le dernier quart-temps, Laurent Legname était obligé de composer avec les fautes d’Alexandre Chassang (5 en 10 minutes) ou l’inconstance de Jalen Jones. Mais malgré tout cela, il y avait réellement la place, c’est dire la qualité de la prestation burgienne pendant 35 minutes. Sauf que bien jouer ne paye pas d’un point de vue comptable : avec la victoire de Patras contre Ulm, en attendant le déplacement de Bursaspor à Gran Canaria mercredi, la JL Bourg est de plus en plus menacée par l’arrière. Le voyage de la semaine prochaine en Turquie vaudra très cher. Et cette fois, en face, il n’y aura ni Prepelic, ni un secteur intérieur démesuré…

À Bourg-en-Bresse,

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