Le syndicat des joueurs dénonce la « logique perverse » de l’extension de l’Euroleague

L’Olympiakos va-t-il devoir jouer 4 matches de plus en 2025-2026 ?
Suite à l’officialisation du passage de 18 à 20 équipes en EuroLeague à partir de 2025-2026, l’Union des Basketteurs Européens (UBE) a pris la parole dans un communiqué pour critiquer cette réforme. Leurs observations sont simples : il s’agit d’un mouvement financier, qui “ignore totalement la santé des joueurs” en imposant un “calendrier vorace, excessif et non consensuel”.
Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur depuis dix ans, rappelle-t-elle : “de 24 équipes disputant 31 matchs lors de la saison 2015-2016, nous sommes passés à 18 équipes avec 41 matchs, et maintenant 20 équipes tout en conservant une charge de compétition importante de 47 matchs. L’équation est dévastatrice : moins d’équipes qu’au début, mais 10 matchs de plus par joueur”, déplore l’UBE.
Euroleague Commercial Assets Board Addresses Strategic Developments for the Future of the Competitions.
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— Turkish Airlines EuroLeague (@EuroLeague) May 29, 2025
Avec cette extension, le calendrier s’alourdit dans un seul but selon les représentants des joueurs : “Maximiser les revenus, au mépris de l’intégrité physique des athlètes”, et ce “malgré les nombreux avertissements de l’UBE et de chacune de ses associations en appelant au bon sens et au respect du joueur”, s’attriste l’union.
La ligue fermée est d’ailleurs vivement critiquée pour son mépris vis-à-vis des autres acteurs qui font la compétition : “L’Euroleague n’est pas une entité isolée dans le basket-ball et peut se considérer comme le seul acteur pertinent. Nous pensons que l’aspect économique ne peut primer sur aucun autre aspect. L’UBE a demandé à être entendue et prise en compte, car nous représentons les joueurs et comprenons leur réalité. L’Euroleague a passé des années à mépriser toute autre compétition que la sienne, souvent sans tenir compte des réalités que les clubs, les joueurs, les entraîneurs et les supporters exigent”.
“Des conséquences néfastes, à commencer par l’Euroleague elle-même”
L’UBE s’inquiète pour ses joueurs, listant “d’autres conséquences dont il faut tenir compte :
– Risque de blessure grave et directe pour les athlètes : il est impossible de jouer au plus haut niveau pendant près de 100 matchs par saison. Si nous ajoutons l’entraînement et les déplacements à la charge de travail, où est le reste ?
– Santé mentale des joueurs : si l’on affirme que « chaque match compte » et que le nombre de matchs augmente de manière incontrôlée et sans critères sportifs, on plonge les joueurs dans des situations de stress extrêmement élevé qui finiront par affecter leur santé mentale, comme on le constate malheureusement avec la création d’environnements hyper-stressés.”
En bref, ni les acteurs ni le produit n’en sortiront grandis. La qualité des matchs pourrait être impactée. Le syndicat espère donc trouver une solution en bonne intelligence : “Imposer plus de matchs, plus de déplacements et plus de stress à long terme risque d’avoir des conséquences néfastes, à commencer par l’Euroleague elle-même”, conclut l’UBE.



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