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Luxury Tax en Betclic ÉLITE : l’AS Monaco dénonce une décision dangereuse pour la notoriété du basket français à l’international

Implicitement ciblé par la mise en place d'une Luxury Tax pour les trois prochaines saisons de Betclic ÉLITE, l'AS Monaco a réagi. Le club de la Principauté regrette une décision susceptible de diminuer l'attractivité du championnat, notamment auprès des meilleurs joueurs français.
Luxury Tax en Betclic ÉLITE : l’AS Monaco dénonce une décision dangereuse pour la notoriété du basket français à l’international
Crédit photo : A.S. Monaco Basket

Principal club ciblé par l’instauration d’une Luxury Tax en Betclic ÉLITE, et non d’un Salary Cap (Alain Béral ayant plaidé, auprès de l’AFP, « une erreur » dans le premier communiqué), l’AS Monaco a été assaillie de demandes médiatiques ce jeudi. Finalement, par l’intermédiaire de son directeur Oleksiy Yefimov, le club de la Principauté a transmis un communiqué aux différentes rédactions en début de soirée. Le voici traduit en Français.

« Les dirigeants de la LNB nous disent qu’ils s’appuient sur l’exemple de la NBA. Mais ont-ils vérifié le contexte économique derrière le salary cap en NBA ? Cette limite est déterminée via un pourcentage des revenus de la ligue sur les saisons précédentes. Est-ce que la LNB génère des bénéfices ? Est-ce que la LNB distribue des revenus aux clubs participants ? Est-ce que la LNB possède un contrat télévision, qui représente la principale source de revenus pour la NBA mais aussi pour la majorité des ligues sportives dans le monde ? Premièrement, je pense que nous, les acteurs du basket français, devons réfléchir à comment améliorer le championnat et le produit obtenu, comment le rendre sexy et attractif pour la télévision et les sponsors. Ce ne sont pas que des mots. Nous avons déjà proposé à la LNB des étapes concrètes qui pourraient lui permettre d’améliorer sa reconnaissance, son attractivité et sa notoriété.

Ma question majeure : à quels bénéfices s’attend la LNB avec cette décision ? En quoi va-t-elle aider le championnat français ? Nous sommes tous responsables de nos décisions. Et je crois que tous les décideurs feraient mieux de toujours se souvenir que tout vote ou instauration d’une nouvelle règle aura des conséquences sur l’avenir. En l’occurrence, cette nouvelle règle est très risquée : une Luxury Tax combinée aux impôts français pourrait réduire à néant la possibilité de rapatrier des gros joueurs français à la maison.

« Le basket français est, ou était, à son âge d’or en terme de reconnaissance à l’étranger »

Alors que les budgets de tous les meilleurs championnats européens sont en croissance constante, est-ce qu’un plafond salarial ou toute autre limite semblable augmentera les chances des clubs français de briller sur la scène continentale ? Le basket français était au cœur des attentions ces derniers temps, avec deux équipes qui participaient, oui, mais faisaient surtout du bruit en EuroLeague : l’ASVEL a battu le Barça à Barcelone, Monaco s’est imposé contre le Real à Madrid avec un incroyable 3+1 à la fin, Monaco est allé jusqu’au Match 5 dans une série de playoffs complètement folle et vient de décrocher un historique avantage du terrain cette fois. Avec l’exposition mondiale de Victor Wembanyama, le basket français de club est probablement, ou était, à son âge d’or en terme de reconnaissance étrangère.

Je suis persuadé que ces accomplissements dans les compétitions européennes démontrent le vrai niveau du championnat. Et en instaurant de telles limites, la LNB ne va faire que limiter sa possibilité d’améliorer la qualité de son image à l’étranger. Regardons plus large : quelle influence aura cette décision sur les rêves d’EuroLeague de Paris ? Est-ce que cela va permettre au club de la capitale française de faire un pas supplémentaire vers son but d’avoir une équipe d’EuroLeague ? Pour cela, il faut des sponsors privés et ce genre de décision est-il susceptible de les convaincre de venir ?

Je veux souligner autre chose : la saison 2022/23 est la première de l’histoire où l’AS Monaco possède le plus gros budget en LNB. Depuis que nous avons rejoint le championnat, cela n’avait jamais été le cas. Nous avons déjà prouvé que nous pouvons accomplir de grandes choses grâce à des investissements intelligents et raisonnés. Et le plus gros objectif atteint sans disposer du plus gros apport financier est que selon le groupe Nielsen, l’AS Monaco est devenue la marque française de basket la plus reconnue. Nous sommes attractifs pour les sponsors, nos contrats de partenariats privés sont en progression permanente chaque année et notre business model est viable. »

Avec 10,8 millions d’euros, l’AS Monaco possède la plus grosse masse salariale de l’histoire du basket français. Elle a augmenté de 60% en une saison, une évolution absolument gigantesque comparé aux autres clubs (la deuxième hausse, signée Cholet, est de +25%). Surtout, la masse salariale représente plus de 50% de son budget, une part démentielle par rapport à ce qui se fait classiquement en France et qui devrait l’exposer à cette Luxury Tax. Alors que ses trois dauphins sont à 36% (Dijon, Nanterre, Roanne), on peut estimer que la limite à ne passer dépasser devrait être aux alentours de 40%. Toutefois, ses avantages fiscaux cristallisent de plus en plus de frustration au sein du championnat. Si le sujet est sur le table depuis l’arrivée de la Roca Team en LNB, en 2014, aucun accord n’a pu être trouvé concernant le droit d’accès au championnat pour la saison 2023/24. À l’automne dernier, les Monégasques ont déjà dû s’acquitter d’un ticket 272% supérieur à celui de ses 17 adversaires : 472 440€, contre 127 000€ pour les autres. Un seuil qui devait encore être revu à la hausse à l’avenir.

 

 

 

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