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Magali Mendy, la belle leçon de vie

Appelée par Valérie Garnier, Magali Mendy découvre l’équipe de France. À 29 ans, la franco-sénégalaise va porter pour la première fois le maillot bleu. Un honneur et une fierté pour la native d’Orly pour qui rien n’a été simple mais qui est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures joueuses françaises à son poste.

Magali, vous êtes à Anglet (lieu du premier stage) avec le maillot de l’équipe de France sur le dos. Cela doit être une immense fierté pour vous de porter ce maillot ?

Je suis très heureuse. Je pense que chaque sportif en France aimerait porter et défendre les couleurs de son pays. Donc je suis très contente de participer à cette préparation.

Quelle a été votre réaction quand vous avez vu votre nom sur la liste donnée par Valérie Garnier ?

Une vraie surprise mais surtout beaucoup de plaisir. Je n’avais jamais fait de compétition en jeune en équipe de France et encore moins en A. C’est une surprise d’être présente à 29 ans mais c’est une grande fierté.

Est-ce que vous vous attendiez à être appelée ? 

Non pas du tout… 

C’est donc un rêve pour vous à 29 ans ? 

Oui c’est un rêve qui se réalise. Depuis longtemps je rêve et j’espère être appelée en équipe de France. Mais étant donné que j’ai un parcours atypique et que j’ai 29 ans, j’y croyais de moins en moins. Mais j’ai quand même continué à tout donner, pour ne pas avoir de regret et cela a payé. 

Est-ce une revanche envers les personnes qui ne vous ont pas fait confiance au fur et à mesure de votre carrière ? 

Non, ce n’est pas une revanche, par contre tout est possible dans la vie et encore plus dans le sport. Ma carrière a commencé très tard et aujourd’hui je suis en équipe de France. J’ai travaillé, toujours cru en moi et aujourd’hui ça montre que nous pouvons récolter à n’importe quel moment le fruit de notre travail. 

Vous avez joué en Espagne, en Allemagne. Ce parcours à l’étranger forge aussi le caractère ? 

Oui, j’ai beaucoup appris sur moi-même. J’avais la barrière de la langue. À l’époque où je suis allée en Allemagne, je ne maitrisais pas du tout l’anglais. Mais je n’ai jamais baissé les bras et j’en suis très contente. 

Un garçon qui je joue à Nanterre 92 (Lahaou Konaté) a un parcours assez similaire au votre… 

Oui c’est clair. Nous venons du même endroit et nous avons une belle histoire tous les deux. Je suis contente de ce qu’il réalise et je pense qu’il est content pour moi.

Il y a beaucoup de sportifs dans votre famille. Une sœur qui joue au handball, des frères qui jouent au football. Grandir dans une famille de sportifs aide à réaliser une grande carrière... 

Oui, j’ai pratiquement que des frères, donc ça m’a permis d’avoir du caractère, de ne pas me laisser faire.

Le Sénégal, le pays de vos parents, a aussi une place très importante dans votre cœur. 

Oui, mes parents viennent du Sénégal et j’ai la chance d’avoir cette double nationalité. C’est toujours un plaisir pour moi d’y retourner. Il y a aucune différence entre les deux pays pour moi. 

Vous auriez pu jouer les Jeux Olympiques 2016 sous les couleurs du Sénégal…

Oui, j’ai choisi la France à la suite de choses qui se sont passées avec la sélection sénégalaise (pas sélectionnée en 2016, ndlr). Aujourd’hui, je suis avec l’équipe de France et je ne regrette pas mon choix. En équipe de France, il y a plus de moyen par rapport au Sénégal mais le combat reste le même. Quand tu portes un maillot, il faut tout donner et c’est ce que je compte faire. 

Est-ce que vous vous considérez comme un exemple de réussite pour les jeunes qui n’ont malheureusement pas l’opportunité de rentrer à l’Insep ou dans des centres de formation ?

Je ne me considère pas comme un exemple. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. C’est mon histoire, elle m’appartient, elle est compliquée mais elle est aussi belle à la fois. Sans ces refus, je ne serai sans doute pas la joueuse que je suis aujourd’hui.

Vous organisez un camp d’été. C’est aussi l’occasion pour vous de transmettre et de raconter votre histoire à la jeunesse ?  

Oui, c’est un plaisir pour moi de partager mon histoire, ma méthode de travail. On doit travailler pour obtenir ce que l’on veut. Ce n’est pas une leçon que dans le basket mais dans la vie de tous les jours aussi.  

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