Mathias Lessort : « On a refusé d’être des victimes ! »
Mathias Lessort a cumulé 13 points, 5 rebonds et 2 passes décisives face au Canada
Mathias, quelle performance collective…
Les cinq titulaires sont entrés comme des cailleras sur le terrain, comme des guerriers. Ça a donné l’exemple. Pour nous derrière, on n’avait pas le droit d’arriver avec une autre intensité, avec d’autres intentions. On était tous présents, comme douze guerriers prêts à s’aider les uns et les autres. On a montré le type d’équipe que l’on était…
À quel point le début du match était-il primordial ?
Oui, quand on commence un match contre le Canada : les laisser nous rentrer dedans et se faire dominer, ou faire l’inverse, et c’est eux qui reculent un peu car ils n’ont pas l’habitude de ça. D’habitude, ce sont eux les agresseurs. D’habitude, ce sont eux qui rentrent dans la tête de l’adversaire. Ils s’attendent toujours à ce que l’adversaire soit sur les talons. Ce soir, on s’est dit qu’on allait refuser d’être des victimes.
À ce titre, Isaïa Cordinier en a été le parfait exemple dès l’entame…
Tout le match en fait ! Il a été invraisemblable. C’était le Isaïa que j’ai connu en cadets à Antibes. Je suis content de le voir comme ça.
Vous personnellement, vous avez incarné cet engagement, en étant dans une volonté constante d’agression dès que vous aviez le ballon…
J’ai essayé d’être présent quand le coach m’a appelé. Je savais que Rudy était un peu diminué donc je me doutais que j’allais avoir plus de minutes. J’ai essayé de répondre de la meilleure des manières et j’espère avoir satisfait le coach, même si je pense que j’aurais pu faire encore mieux.
On vous a vu beaucoup insister à l’intérieur…
Ça a toujours été notre volonté mais on n’a pas toujours réussi à le faire de la meilleure des façons. Là, avec de la concentration et de l’application, on l’a plutôt bien fait. On a réussi à trouver de l’efficacité là-dessus. C’est notre force, on essaye de trouver des brèches grâce à ça.
Et ce dernier tir d’Evan Fournier comme cerise sur le gâteau…
Incroyable… C’est Evan, il est fou c’est pour ça qu’on l’aime ! Il ne perd jamais confiance en lui et nous, on ne perd jamais confiance en lui non plus. On sait ce qu’il peut apporter, on sait le joueur qu’il est. Il peut toujours débloquer des situations. Je suis vraiment heureux que ça soit lui.
Maintenant, y-a-t-il un état d’esprit revanchard à l’heure de retrouver l’Allemagne ?
C’est sûr. Même s’il y a déjà une place en finale à aller chercher. Mais on a envie de montrer un autre visage qu’au premier match. Lors de la phase de poule, on avait montré en deuxième mi-temps qu’on pouvait rivaliser avec eux quand on leur rentrait dedans. C’est dommage qu’on l’ait fait qu’à partir de -20. On verra selon la vidéo et ce que les coachs nous ont préparé. Les Allemands nous ont humiliés la semaine dernière, on ne veut pas que ça se produise en demi-finale. On doit être capable de refaire ce que l’on a fait ce soir.
Vous êtes déjà bien connu en Europe mais peut-être que la planète basket dans son ensemble vous a découvert, vous, sur ce quart de finale…
Je sais pas quoi dire… J’ai juste essayé d’aider mon équipe, peu importe le temps de jeu. Je veux aller le plus loin possible.
Propos recueillis à Bercy,
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