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Pas de montées en 2020 : 40 clubs déposent un recours auprès du CNOSF

Le 28 mars 2020, le Bureau Fédéral de la Fédération française de basketball (FFBB) a décidé de mettre fin prématurément à la saison 2019/20 au niveau fédéral (LF2 à NF3 et NF1 à NF3), régional et départemental à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Surtout, ils ont annoncé qu’il n’y aurait pas de montées en division supérieures pour les équipes leaders de leur championnat au moment de l’arrêt des championnats, le 12 mars.

Une décision différente de celle prise par d’autres fédérations sportives françaises, qui ont choisi de ne faire descendre aucun club mais ont de même annoncé des montées.

Plusieurs clubs de basketball, dont un ou plusieurs équipes étaient en tête de leurs championnats respectifs, se sont ainsi sentis lésés. Quarante d’entre eux (de Feytiat en NF1 à Eybens en RM3 et DM3) ont décidé de s’unir afin de déposer un recours auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Le recours demande à la FFBB de prendre les décisions suivantes :

  • « D’inviter le Président de la Fédération française de Basketball à retirer d’urgence sa décision publiée dans son communiqué de presse du 28/03/2020 et notamment, les décisions n°6, 7, 8, 9, 11, 12 et 13 relatives au principe d’absence d’accession aux divisions supérieures;

  • De proposer au Président de la Fédération française de Basketball de réexaminer la situation au regard des éléments développés supraen lui proposant :
  1. A TITRE PRINCIPAL, d’entériner un principe de montées des clubs premiers de poule et de bloquer les descentes ou à défaut de faire descendre seulement les clubs mathématiquement condamnés.

  2. A TITRE SUBSIDIAIRE, reprendre le championnat une fois que les conditions sanitaires le permettront et terminer le championnat en septembre dans un format réduit. »

L’avocat Maître Boulloud, à qui l’affaire a été confiée, a adressé la lettre suivante aux médias :

« Avec la situation sanitaire actuelle, la Fédération Française de Basket-Ball a pris la sage décision d’arrêter la saison. Contrairement aux autres sports majeurs que sont le football, le rugby, le handball et le volley, notre fédération est la seule à avoir décidé de ne procéder à aucune montée.

Quand la FFR précise que des montées auront lieu « afin de ne pas faire de cette saison une saison morte, en permettant aux meilleurs d’une division de pouvoir concrétiser leurs projets de montée « et que la FFF déclare avoir choisi « Un système avec montée et sans descente, la déclaration d’une saison blanche pour les championnats nationaux, est exclu. Cette décision ne répondrait en effet à aucune logique sportive ».

De son côté, la FFBB déclare que les championnats sont arrêtés et que les classements sont validés… mais qu’il n’y aura aucune montée ! On oublie donc les efforts fournis depuis des mois voire des années pour construire un effectif, s’entraîner, accompagner l’équipe et essayer de performer ! Tous ces sacrifices sont vains et balayés par un simple communiqué.

Comment, parmi ces 5 fédérations, toutes sous tutelle du ministère des sport, seule la FFBB peut-elle, de manière isolée, prendre une telle décision ?

Il est alors fort étrange de constater qu’aucun club leader de sa poule, de la N1 au plus bas niveau départemental en passant par les divers niveaux régionaux n’ai été consultés. Sur quoi sont basés les décisions et les avis de ces instances de proximité ?

La FFBB sait-elle à quel point, pendant les 18 matchs qui ont eu lieu pour certaines équipes, il a été compliqué de les gagner, en évitant les blessures, les faits de jeu et en maîtrisant les moments chauds ? Savent-ils que pour de nombreux clubs, et ce dès le championnat régional, les impacts financiers seront importants : des sponsors en moins, des subventions de mairies qui ne seront pas aussi importantes qu’en évoluant à l’échelon supérieur. Pour certains clubs ce seront même des emplois qui ne se créeront pas ou ne pourront être conservés.

Bien entendu, la fédération évite soigneusement l’expression « saison blanche » puisque cela voudrait dire qu’il faudrait rembourser les licences, les frais d’arbitrage et mènerait donc à une catastrophe financière. La décision est, à minima incohérente et au pire hypocrite.

Mais plus important encore que l’impact financier, l’impact sportif et humain : comment expliquer aux joueuses de Feytiat, 1ere en NF1 avec 18 victoires et 0 défaite qu’elles n’évolueront pas en Ligue 2 l’an prochain ? Comment expliquer aux clubs déjà mathématiquement assurés de monter qu’ils ne monteront pas ? Comment les clubs peuvent-ils garder leurs joueuses et joueurs alors qu’ils ont dominé voire survolé un championnat et un niveau ?

Alors bien entendu, nous allons entendre la réflexion : « et la poule Y ou les 2 premiers sont ex-aequo ? ». Mais le deuxième, qui avait encore une chance de monter, sera-t-il plus heureux si le premier est lui aussi empêché de monter ? Ne peut-il pas simplement se dire que la saison prochaine, son championnat sera un peu moins relevé ?

C’est pour toutes ces raisons qu’un collectif de 40 clubs, représentés par leur président, entraîneur ou tout simplement joueur a décidé de faire un recours auprès du CNOSF.

Nous demandons donc à la FFBB de ne pas nous marginaliser voire nous ridiculiser auprès des autres sports mais de faire preuve de bon sens. On peut tous se tromper, mais en insistant cela devient une faute qui pourrait avoir des conséquences bien plus importantes à terme.

Notre recours vaut, bien évidemment, pour cette saison mais aussi pour les suivantes afin que la FFBB n’établisse pas une jurisprudence à contre-courant de tout le sport Français. »

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