Tom Wiscart-Goetz (Antibes) : « Le changement (de coach) est arrivé un peu tard »
Dernier à deux victoires du premier non-relégable (Le Portel), les coéquipiers de Tom Wiscart-Goetz n’ont plus que dix matchs pour se maintenir. Changement de coach, renforts à l’intersaison… Un jeu des chaises musicales vécu de l’intérieur par le jeune meneur des Sharks d’Antibes. Retour sur cette fin de saison indécise (avant la défaite contre Fos).
Après une première saison encourageante en termes de résultats collectifs et de temps de jeu personnel, comment vivez-vous cette deuxième année plus compliquée ?
C’est dans ces moments qu’on apprend à se construire. Je suis un peu bloqué par la concurrence, on a eu deux nouveaux renforts à mon poste en cours de saison, (Taurean Green et Jerel Blassingame) et je n’ai pas été épargné par les blessures. C’est compliqué de prendre sur soi dans ces moments-là, mais j’y travaille. Je me concentre sur moi-même, pour être le meilleur possible quand on aura besoin de moi.
Il vous reste un an et demi de votre contrat stagiaire, vous êtes toujours en phase d’intégration avec le groupe professionnel. Quels aspects de votre jeu avez-vous travaillé le plus pour se mettre à niveau ?
Le physique, c’était vraiment un de mes points faibles en arrivant dans la ligue. J’avais beaucoup de mal à résister aux contacts en défense, sur les remontées de balle… J’ai beaucoup travaillé là-dessus cette année, c’est même devenu un de mes points forts en Espoirs. En pro, les gars en face de toi joue tellement dur, tellement vite, tu te dois d’être toujours à 100%. Dans la vitesse d’exécution, tu ne peux te permettre de faire un dribble lent. Ça ne passera pas. Je dois aussi gagner en régularité au shoot, mais ça commence à venir.
Vous avez un nouvel entraineur depuis un mois (Nikola Antic est venu remplacer Julien Espinosa) à cause des mauvais résultats de l’équipe, c’était nécessaire ?
Le changement est arrivé un peu tard… À la fin, même le coach (Julien Espinosa) n’y arrivait plus. Le mental y était pour beaucoup quand on enchainait les défaites. On avait une relation particulière. C’est lui qui m’a amené dans l’effectif professionnel, on avait vraiment une bonne connexion. Après, l’équipe a beaucoup changé cet été, on a gardé quatre joueurs de la saison dernière. On n’a pas pu conserver les bons éléments. On a recruté avec le peu d’argent qu’on avait, mais certains paris n’ont pas vraiment marché… Le nouveau coach, il ne lui reste plus beaucoup de temps pour faire ce qu’il veut.
C’est un bon coach, Nikola Antic ?
Il a beaucoup d’expérience (dix ans de carrière entre Charleville-Mézières et Champagne Châlons-Reims Basket). Ce qui est bien, c’est qu’il sait ce qu’il fait, il comprend le jeu. Il a plein d’idées, il essaye de les mettre en place petit à petit mais ce n’est pas si simple, il a très peu de temps.
Il y a un joueur dans l’équipe qui vous inspire ? Qui vous donne des conseils ?
Jerel Blassingame, il a beaucoup d’expérience (37 ans). On est ensemble depuis l’année dernière et on échange énormément. Je jouais tous les jours l’année dernière face à lui à l’entrainement, il me pousse à être meilleur. Et moi, mon rôle, c’est de le faire suer, qu’il ne se repose pas. Même avec Taurean Green, ce sont des joueurs qui partagent beaucoup. Je m’inspire souvent d’eux.
Vous avez participé à trois championnats avec les équipes de France jeunes (deux championnats d’Europe et un championnat du Monde), il y a une aventure que vous retenez plus que le reste ?
Ça m’a apporté beaucoup d’expérience. Peu de repos c’est vrai, mais c’était incroyable. On a fini à chaque fois cinquième (en U16 en 2015, en U18 en 2017), mais les championnats du monde, c’est quelque chose. On perd en prolongation contre la Lituanie (en U17, en 2016), c’est dommage. C’était mes premiers voyages, on n’oublie pas tout ça.
Comment voyez-vous votre avenir dans les prochaines années ?
J’aimerai avoir plus de temps de jeu. Je veux finir cette saison dans les meilleures conditions, avec les matchs espoirs et pouvoir, si je dois partir n’année prochaine, avoir de belles opportunités. Pourquoi pas en Pro B (la deuxième division), beaucoup de joueurs passent par là.
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