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À Bourg, « la soirée parfaite » de l’Élan Béarnais

« Il a intérêt à nous payer un coup à boire », se marre Giovan Oniangué en quittant Ékinox, en écho à la 500e victorieuse de Jérémy Leloup. Qu’il se rassure, l’ailier palois − benché jusqu’à la 28e minute mais très précieux dans l’emballage final − avait déjà promis que la tournée de ce soir serait à ses frais. « On a joué pour gagner la 500e de Jérémy, on se l’est dit avant le match », enchaîne l’international congolais. « On est reconnaissant qu’il soit là et qu’il nous apporte ses qualités, sur le parquet et en dehors. C’est un leader qui nous apporte de l’expérience. On est très content pour lui et on lui a fait une petite fête tous ensemble dans le vestiaire après. » Surtout que la dernière fois que l’Élan Béarnais est venu s’imposer à Bourg-en-Bresse en Betclic ÉLITE, le quincentenaire venait tout juste d’entrer au centre de formation du Mans Sarthe Basket. Il faut ainsi remonter jusqu’au 14 février 2004 pour trouver trace d’une victoire paloise en terre bressane (88-80).

De Lukovski à Hrovat…

À l’époque, à Pau, le patron s’appelait Dragan Lukovski. Presque 18 ans, un autre joueur issu des Balkans a pris les commandes pour briser cette malédiction : Gregor Hrovat, auteur de 20 points à 6/7 et 5 rebonds en 34 minutes. « Il nous sort un gros match ce soir », acquiesce Jérémy Leloup. « On a besoin de tout le monde et c’est intéressant de voir d’autres joueurs sortir du lot. » Mais par-dessus tout, les Pyrénéens auraient surtout besoin de stabiliser leur défense. Trop enclins à mal démarrer les matchs, les Béarnais se sont encore distingués par leur léthargie dès l’entre-deux. Auteur de 15 points dans le seul premier quart-temps, Alexandre Chassang s’est régalé et la JL Bourg semblait sur la voie royale (28-15). « On se doit d’être plus exigeants avec nous-mêmes », regrette Éric Bartecheky.

bourg---elan-bearnais1644099689.jpeg« C’est une victoire importante », savoure Éric Bartecheky, qui craignait ce match
(photo : Jacques Cormarèche)

Mais dans la foulée de la défaite évitable contre Paris, de cette entame manquée, Pau-Lacq-Orthez a eu le mérite d’avoir une « belle réaction », dixit Giovan Oniangué. Moins dispendieux (6 ballons perdus à la 10e minute, 14 au final), plus investis défensivement, les coéquipiers de Justin Bibbins (14 points à 4/11, 4 rebonds et 7 passes décisives) se sont progressivement remis dans le bon sens. Déjà, arriver à la mi-temps à seulement -1 (39-38) avec un Brandon Jefferson à… 0 point était déjà un très bon présage. Et puis… « Dans le troisième quart-temps, on a vraiment appuyé en défense », explique Oniangué. « On a chacun amené notre pierre à l’édifice. La différence entre le début de match et la suite s’est vraiment faite au niveau de l’intensité défensive. On savait très bien qu’ils étaient diminués et qu’il fallait les user. »

Bourg « trop diminué » pour rivaliser

De fait, au cours de sa conférence de presse expresse (52 secondes), Laurent Legname a pointé cet aspect-là. « Je félicite mes joueurs qui se sont bien battus mais nous étions trop diminués ce soir pour espérer l’emporter. Avec quatre membres potentiels du cinq majeur en moins, nous ne pouvions pas rivaliser face à une équipe du Top 5. On a fait un bon début mais on a vu que la différence s’est faite sur la longueur de banc. » Outre C.J. Harris, Pierre Pelos et Eric Mika, le technicien burgien compte aussi Rasheed Sulaimon, touché à la hanche depuis une dizaine de jours et remplacé par « son fantôme » (3 points à 1/9 en 25 minutes). « Il a essayé mais il ne pouvait pas jouer. » Plus en état, d’autres n’ont pas fait mieux, à l’image de JaCorey Williams, terriblement maladroit (6 points à 3/10, 8 rebonds et 3 balles perdues), 72 heures après avoir marché sur Patras. À la fois le symbole de l’inconstance et de l’émoussement physique de la Jeunesse Laïque ?

bourg---elan-bearnais1644099732.jpegLongtemps invisible, Brandon Jefferson est sorti de sa boîte dans le money-time
(photo : Jacques Cormarèche)

L’Élan Béarnais n’aura évidemment que faire de ses considérations et a su plier le match en 163 secondes chrono. À l’entame du quatrième acte, Alexandre Chassang (23 points à 8/12, 6 rebonds et 3 interceptions) plantait un tir primé qui soulageait Ékinox (62-60). Joie de courte durée. Moins de trois minutes plus tard, la JL Bourg était dans les cordes (62-74). La série s’est même étendue jusqu’à 19-0 (62-79, 36e minute) avec, en chef d’orchestre, Brandon Jefferson évidemment. Trop longtemps discret (4 points à 1/6 à la 30e), l’ancien lutin d’Orléans voulait participer à la fête. Alors il s’est chargé de plier lui-même l’affaire avec 10 unités dans le money-time. En prenant bien soin d’embarquer le panier-average en prime (83-73, score final). « C’est la soirée parfaite », conclut Jérémy Leloup. Les 800 kilomètres sembleront ainsi un peu moins long. Surtout avec un petit peu à boire…

À Bourg-en-Bresse,

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