ITW Guerschon Yabusele, le fol été du New-Yorkais : « J’ai la tête dans les étoiles ! »

Nouveau joueur des New York Knicks, Guerschon Yabusele peut poursuivre son été « de rêve » avec une médaille à l’Eurobasket avec les Bleus.
L’été promet d’être excitant pour Guerschon Yabusele (2,01 m, 29 ans) ! Auteur d’une excellente saison pour son retour sur les parquets NBA avec Philadelphie, l’international français a réussi son pari de l’été dernier, et paraphé un nouveau contrat dans la Grande Ligue, chez les New York Knicks cette fois.
De retour à Paris, il raconte à BeBasket les coulisses de cet accord, mais aussi ses ambitions et ses responsabilités au sein du groupe France, qui tentera de remporter l’Eurobasket à partir du 27 août.
Guerschon, comment vous sentez-vous après cette période « agitée » ?
Plutôt bien ! Un peu fatigué tout de même car j’ai pas mal voyagé ces derniers jours, entre Paris et les Etats-Unis. Mais j’ai bougé pour de bonnes raisons, pour des interviews et la signature du contrat à New York, alors je suis très content. Ça fait quelques jours que j’ai la tête dans les étoiles, tout se passe comme dans un rêve.
Était-ce important pour vous de rapidement boucler les aspects contractuels en vue de la saison prochaine ?
Complètement ! Je ne voulais pas commencer l’été en devant réfléchir au contrat, en n’ayant aucune assurance. Je voulais signer tôt pour arriver pleinement concentré en Equipe de France, sans avoir besoin de prêter attention à gauche à droite.
Deux heures pour choisir entre Denver et New York
Revenons sur le choix de la franchise, les Knicks. Qu’est-ce qui vous a convaincu de signer chez eux ?
Quand on regarde New York, on voit déjà que la franchise est beaucoup montée ces dernières années. Ils sont finalistes de conférence, le projet collectif est visible et très intéressant pour moi. C’est une très bonne équipe qui joue très bien ensemble, et qui joue le titre ! Avoir cet objectif était pour moi quelque chose d’important, je veux jouer pour quelque chose. En dehors de ça, New York est une équipe historique. Jouer au Madison Square Garden est le rêve de tous les joueurs NBA, dont le mien ! C’est un endroit spécial, je suis très heureux d’y être !
Votre famille a-t-elle été un facteur pour votre décision de vous engager aux Knicks ?
Aussi, oui ! Je voulais de la stabilité, et ne pas trop attendre ni prendre le risque de manquer ce contrat. Ma famille me suit depuis plusieurs années, de l’Espagne aux Etats-Unis, et je considère avoir pris assez de risques sur les dernières saisons pour en reprendre un nouveau.
Beaucoup me conseillaient d’attendre avant d’accepter l’offre, et potentiellement avoir un contrat encore plus important, mais je pouvais très bien en avoir moins si j’avais attendu. Les offres ne restent pas sur la table pendant des mois, elles sont là pour quelques heures voire quelques minutes. Il faut prendre des décisions rapidement et à posteriori, mes agents et moi-même considérons que nous avons fait le meilleur choix possible !
Justement, combien de temps aviez-vous pour répondre à New York ?
Ça été super rapide ! Dès lors que je l’ai reçue, je devais donner une réponse dans les deux heures. De l’autre côté, on avait aussi celle de Denver. Il fallait être rapide pour ne pas manquer l’opportunité que représente New York, dans un cadre de vie super !
« Dans les plus âgés des Bleus,
ça me fait bizarre et rire à la fois ! »
Vous allez maintenant pouvoir vous concentrer sur l’Eurobasket avec l’Équipe de France. Comment abordez-vous l’été ?
Je m’entraîne quotidiennement pour arriver prêt avec les Bleus car l’été sera très important. Il faut que je prenne soin de mon corps au maximum pour être performant. En tout cas, on va essayer de le faire, on a l’équipe pour, avec un nouveau staff et de nouveaux visages dans la liste aussi. C’est un honneur de faire partie du renouveau de l’équipe de France. On a tout à prouver cet été, mais je pense qu’on a une chance de faire quelque chose.
Vous faites partie des plus expérimentés, voire des plus âgés du groupe France. Comment abordez-vous le rassemblement avec ce « statut » ?
Honnêtement, ça me fait bizarre et rire à la fois ! J’ai 29 ans, mais dans ma tête je suis tellement plus jeune ! On s’était aperçu avec Vincent Poirier qu’il était le plus vieux, et le plus capé. Quand il me l’a fait remarquer, je me suis dit : “Hein ? Mais ça veut dire que c’est moi après toi !” (rire) Après avoir vécu tout ce que j’ai vécu, et en être arrivé là, je vais essayer d’apporter toute la culture de la gagne que l’on a développée sur les quatre dernières années.
On a eu trois médailles d’argent, je veux partager cette expérience avec les gars, et aussi expliquer aux gens que ce n’est pas si facile. D’autant plus que le championnat d’Europe est connu pour être l’un des plus durs au niveau international. Ce sera à nous, les joueurs, de prouver sur le terrain, montrer que l’on peut jouer et construire quelque chose ensemble ; mais il faut que chacun ait conscience de la difficulté de ce challenge. On vise évidemment la médaille d’or, mais il ne faut pas être déçu à la fin de la compétition. Je veux que l’on attende la prochaine échéance avec impatience, mais sans le moindre regret.
Propos recueillis à Paris








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