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Après une première année frustrante à Limoges, Maxime Carène « ne veut pas se précipiter »

Maxime Carène (2,09 m, 18 ans) ? Ce nom a sûrement déjà dû parvenir jusqu’à vos oreilles. Joueur né en 2001, il a effectué ses classes du côté du Pôle France. Mais avant ça, le parcours n’était pas tracé d’avance pour Maxime. Certes fils d’un père basketteur, le Martiniquais n’était pas pourtant prédestiné pour ce sport : « Avec mon père j’étais toujours dans les salles de basket, mais au début je n’aimais pas du tout. » C’est à 12 ans en allant regarder une finale Antilles-Guyanne que Maxime a commencé à aimer le basket, et depuis il « n’a pas décroché. » C’est donc en Martinique à ses 12 ans, au sein du Sporting club lamentinois, qu’il commence sa jeune carrière de basketteur. Dès l’année suivante, il entre au pôle espoir de Martinique grâce notamment à son profil de grande taille. Les choses se sont ensuite accélérées pour Maxime, puisque deux ans plus tard, en 2016, il a participé à sa première campagne avec les Bleus en U15, pendant l’habituel Tournoi de l’Amitié. « C’était une énorme fierté, mais je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu. J’ai dû jouer un match sur les trois. Mais ça m’a quand même permis de constater l’écart qu’il y avait au niveau du basket, et les efforts que j’allais devoir fournir.» Après un passage obligé par les sélections zone pour le CIZ (Camp Inter Zone) et le Camp National à Bourges, ce sont les portes du Centre Fédéral qui se sont ouvertes à lui. Accompagné de ses parents, qui ont fait le choix de venir avec lui à Paris pour le soutenir, Maxime a entamé à l’été 2016 un cursus de 3 ans à l’INSEP.

Comme bon nombre de joueurs, les années à l’Insep ont été les plus formatrices de sa carrière pour celui qui faisait 2,02 m à 15 ans. « En arrivant à l’Insep je n’étais pas prêt à ce qui allait m’arriver. J’ai direct vu que l’intensité était vraiment différente entre la Martinique et la France. » Cette adaptation est visible sur les terrains avec une saison « compliquée » en U18 Elite avec le CFBB, qui donnera lieu à une rétrogradation en poule basse sur la deuxième phase. « Encore une fois je n’étais pas prêt physiquement, mais à l’Insep on s’est tous challengés, tous tirés vers le haut. » Un changement radical pour le Martiniquais qui ne connaissait pas autant de concurrence auparavant : « Quand je jouais en Martinique je n’étais pas bon mais grâce à ma taille j’étais quand même le meilleur, et là à l’Insep tout a changé. » Le joueur n’avait alors qu’une seule obsession :  « ne pas être largué ». Après des débuts timides, Maxime commence à se sentir de plus en plus à l’aise et cela se constate sur le terrain, avec de belles performances à la clé avec l’équipe de France. Maxime est sacré champion d’Europe U16 en 2017 (à Podgorica, Monténégro) avant d’être l’été suivant médaillé d’argent aux Championnats du Monde U17 en 2018 en Argentine avec la génération 2001. Une consécration pour le natif du Lamentin, qui a su s’imposer au meilleur niveau de sa catégorie.

A l’issue de trois belles années du côté du Centre Fédéral, Maxime a décidé en juin 2019 de signer au Limoges CSP.  Un choix qui naturel : « J’ai eu des propositions d’autres centres de formations, mais c’est avec Limoges que j’ai accroché. Quand je suis venu visiter Beaublanc, j’ai senti quelque chose de particulier. » C’est dans le Limousin, avec son ami de la même génération Timothé Crusol, qu’iil intègre les espoirs du Limoges CSP. Mais, c’est aussi à ce moment-là qu’arrivent les premiers pépins physiques de sa carrière, pour celui qui venait à peine d’avoir 18 ans.

Se soigner pour mieux rebondir

Suite à une grosse saison avec l’Insep et un été chargé avec l’équipe de France U18, Maxime a commencé à fatiguer. « Je suis arrivé à Limoges avec une blessure chronique : une tendinite au genou. » Le club et le joueur ont décidé de ne pas forcer et de le mettre au repos. Malheureusement, à cause de douleurs toujours intenses, son inactivité sur les parquets s’est prolongée. « J’ai essayé de revenir en décembre mais c’est revenu par la suite. Donc le club a décidé qu’il était mieux de prendre le temps. » Il a ainsi du attendre le début de l’année 2020 pour regagner les terrains. L’occasion pour lui de reprendre la température avec son corps et monter en puissance. Seulement, la crise sanitaire a rattrapé les espoirs du jeune Martiniquais. Avec la fin du championnat de France espoirs, le joueur s’est vu contraint de stopper son retour à la compétition. Une déception pour celui qui attendait ce moment depuis un moment. « J’étais et je suis déçu, mais je pense que dans cette situation actuelle il y a plus important que le basket. Quand on regarde autour de nous il y a des personnes qui meurent chaque jour. » Une fin prématurée qui aura la vertue toutefois de permettre à Maxime de se concentrer intégralement sur son retour en forme. « Je vois le bon côté des choses, je vais pouvoir bien soigner ma blessure en ne pensant qu’à ça. Donc actuellement ça me permet de rééduquer mes genoux tranquillement. » Un objectif semble être en ligne de mire pour le jeune pivot qui tournait à 3,9 points, 2,4 rebonds et 1,1 passe décisive pour 3,8 d’évaluation en seulement dix matchs joués cette saison : « Revenir plus fort l’année prochaine. »

Revenir, progresser et montrer

De retour chez les siens en Martinique, Maxime se prépare comme il faut pour la prochaine saison. L’année prochaine, détenteur d’un contrat stagiaire, Maxime compte bien montrer des choses : « Le but de l’année prochaine c’est d’avoir un réel impact chez les espoirs, et puis pourquoi pas faire mon apparition sur le banc des professionnels. Mais tout cela si c’est mérité. Je ne veux pas me précipiter, je vais prendre les choses une par une. » Des paroles qui en disent long sur le réalisme du jeune homme. Et lorsque l’on demande à Maxime comment il envisage son avenir dans le meilleur des cas, le discours reste le même : « C’est vrai que le gros objectif de ma carrière serait comme tout le monde, la NBA, mais en ayant pu affronter les meilleurs joueurs européens je sais qu’il y a du travail et que ça va être dur. » Avant d’ajouter. « Pour l’instant, il s’agit de savoir si ça va bien se passer en France. Et si ça se passe bien, pourquoi pas m’imposer au bout de deux ou trois ans en Jeep ELITE. Et si ça ne se passe pas comme prévu, pourquoi ne pas descendre dans les divisions inférieures pour progresser. Je ne me ferme pas de porte. » Vous l’avez compris, Maxime du haut ses presque 19 ans (il les aura le 7 juin) est une force tranquille. Pour lui, l’heure viendra une fois le travail abouti. Une maturité qui pourrait lui permettre de gravir des échelons à l’avenir.

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