« Avant, je ne pouvais pas être moi-même » : avec Fauthoux, l’avènement d’Élie Okobo chez les Bleus ?

Élie Okobo a signé son premier tir décisif avec les Bleus en février contre la Bosnie-Herzégovine à Orléans
Alors que l’équipe de France dispute son deuxième match officiel de préparation pour l’EuroBasket 2025 ce vendredi face à la Grande-Bretagne, certains joueurs vont pour la première fois pouvoir montrer ce dont ils sont capables, devant le public de Pau. C’est le cas d’Élie Okobo (1,91 m, 27 ans), ménagé – probablement toujours pour son souci au poignet qu’il traine depuis la finale de playoffs – lors du premier match de préparation face au Monténégro, qui espère enfin faire décoller sa carrière internationale. Lors du point presse organisé le 29 juillet à l’INSEP, le Monégasque évoquait « un nouveau départ » avec les Bleus.
Pour cause, s’il dispose déjà de 41 sélections et d’une médaille internationale (l’argent à l’EuroBasket 2022), le Bordelais garde “beaucoup de frustration” des années passées sous la houlette de Vincent Collet, avec qui le courant n’est jamais réellement passé. L’ancien sélectionneur des Bleus l’avait publiquement taclé lors d’un temps-mort face au Liban lors de la Coupe du Monde 2023, arguant qu’« il ne voulait pas jouer ».
Non retenu pour les Jeux olympiques, la rupture semblait définitivement consommée. Avec un peu plus de recul, Okobo tente de relativiser. « Il faut aller de l’avant. Une carrière, c’est long, il y a plein d’échéances, il faut les affronter de la meilleure des manières et en tirer du positif. »
Avec Frédéric Fauthoux, le lien est beaucoup plus ancien… Issus de l’Élan Béarnais, les deux hommes se connaissent depuis 2008 lorsqu’Okobo avait participé au camp de son aîné, élu… « beau gosse du camp ». Depuis, ils se sont retrouvés à l’ASVEL et le Landais en a rapidement fait un de ses hommes de base, dès la fenêtre de février. L’arrière de la Roca Team lui avait rendu au centuple, avec ce buzzer beater contre la Bosnie-Herzégovine en qualification.
De nouveau appelé pour préparer l’Euro cette fois, Élie Okobo confirme qu’avec le changement d’entraîneur, la donne a changé en équipe de France. « C’est un retour sur une meilleure note que ce qu’il s’est passé avant. Le coach me connaît déjà d’avant, il a un peu plus confiance en moi déjà [que Vincent Collet, ndlr.]. Après, c’est à moi de répondre présent, d’être efficace, de défendre surtout ; et de pouvoir alterner le jeu suivant les situations de pick n’roll, d’isolation, etc », confie-t-il, apaisé.
« Je peux être moi-même »
Surfant sur « le vent d’air frais » du nouveau sélectionneur et des nouveaux appelés, l’homme aux 108 matchs NBA (avec Phoenix) « se sent à l’aise là-dedans. Je retrouve aussi des anciens coéquipiers, que j’affronte en EuroLeague et que je retrouve à chaque prépa ou rassemblement : c’est une bonne chose. Je peux être moi-même. Sur les années précédentes, les campagnes précédentes, ce n’était pas le cas, je ne pouvais pas l’être ».
Dans cette atmosphère plus propice à son épanouissement personnel, Élie Okobo veut désormais transmettre, lui qui fait déjà partie des plus expérimentés. « J’essaie de mettre tout le monde à l’aise sur le terrain comme à l’extérieur, poser des questions, donner des conseils, et être vocal sur le terrain. Être leader ? Je ne sais pas, je veux juste être moi-même, jouer dur, respecter les consignes… Et montrer de la sérénité », conclut-il dans un calme olympien.
Propos recueillis à l’INSEP


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