« Boulazac était le match de trop » concède Pascal Donnadieu (Nanterre)

Émoussé, manquant d’agressivité, d’adresse aussi. Nanterre n’était pas (du tout) dans le coup contre Boulazac, mardi soir (68-90). L’enchaînement des matchs à haute intensité a eu raison des hommes de Pascal Donnadieu, qui souligne toutefois la performance de Boulazac. Performance à ne pas négliger, car le BBD est la 2e équipe (après Monaco) à venir s’imposer au Palais des Sports Maurice Thorez, cette saison : 

« Il ne faut pas enlever le mérite à Boulazac qui a fait un excellent match. Maintenant, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était le match de trop pour nous. Je pense que l’on a complètement craqué physiquement et mentalement très rapidement dans le match. Encore une fois je tiens à féliciter la performance de Boulazac, d’ailleurs j’avais été élogieux à leur sujet avant le match. Cela fait très longtemps que nous sommes sur le fil du rasoir entre les matchs de Coupe d’Europe, les gros matchs de championnat. Avec l’influx, on a été capable de faire un bon match au Portel même si c’est une équipe d’un niveau moindre que Boulazac. Là ce (mardi) soir on a craqué dans tous les domaines. Il faut savoir l’accepter et c’est ce que j’ai dit aux garçons dans le vestiaire. Désormais, on doit repartir de l’avant. On sait que l’on vient de disputer beaucoup de matchs très âpres, on faisait les efforts dans tous les matchs et les joueurs arrivaient à me surprendre. J’ai eu l’occasion de le dire d’ailleurs. Ce (mardi) soir, ils ont explosé en plein vol. Donc je ne vais pas vous dire que ce sont des bons à rien alors que depuis un mois et demi je dis qu’ils sont formidables. »

Un mauvais pressentiment avant le match

Autre facteur déterminant pour Boulazac selon l’entraîneur nanterrien, le temps de préparation du match et donc de récupération. D’entrée de jeu, le BBD s’est montré dur, agressif dans le bon sens du terme pour empêcher de Nanterre de prendre rapidement les commandes de la rencontre :

« Boulazac a eu plus de jours pour bien préparer la rencontre (10 jours au total, ndlr). Alors de temps en temps ça peut être à double tranchant, l’équipe aurait pu manquer de rythme mais ça n’a pas été le cas. On ne pouvait répondre au défi physique qu’ils nous ont imposé. Si je sentais venir la défaite ? J’ai dit à Franck (Le Goff) et Philippe (Da Silva) avant le match que j’avais un mauvais pressentiment. Mais une nouvelle fois, cela n’enlève en rien à la grosse prestation de Boulazac. Et s’ils sont aux portes des playoffs, ce n’est pas un hasard. Il ne faut pas minimiser leur performance. »

Nanterre va donc tenter de rebondir au Mans le week-end à venir « mais avant on va soigner les petits bobos car les joueurs n’étaient qu’à 50% » précisait Pascal Donnadieu.

À Nanterre,