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[Des photos, un joueur, son évolution] Clément Cavallo, le jeune pro de Fos devenu capitaine en Jeep ÉLITE

Photographe basket depuis 2011, Sébastien Grasset arpente les parquets de LNB chaque week-end. De fait, il commence à disposer de jolies petites archives que nous avons voulu mettre à profit ici. Ainsi, nombre de joueurs de Jeep ÉLITE et de Pro B se verront proposer un montage photos représentant une partie de leur carrière, voire leur parcours dans son intégralité, en leur demandant ce que ça leur inspire. Le premier d’entre eux est Clément Cavallo (29 ans) qui, en recevant cette illustration, a opté pour un récit détaillé de son évolution entre ses premières minutes professionnelles à la Halle Parsemain et son statut de capitaine en Jeep ÉLITE avec la Chorale de Roanne.

Son parcours :

  • Formé à Hyères-Toulon
  • 2011/12 : Fos-sur-Mer (Pro B)
  • 2012/13 : Denain (Pro B)
  • 2013/16  Hyères-Toulon (Pro B)
  • 2016/20 : Chorale de Roanne (Pro B puis Jeep ÉLITE)

Son palmarès :

  • Double vainqueur de la Leaders Cup Pro B (2017 et 2019)
  • Double champion de France Pro B (2016 et 2019)


Photos : Sébastien Grasset

« Quand j’ai vu ce montage photo, ça m’a fait plaisir que Seb ait pu le faire, et puis ça m’a fait bizarre car sur la première photo j’avais 20 ans et sur la dernière j’avais presque 29 ans, je me rends compte que physiquement niveau coupe de cheveux, ça n’a pas trop bougé mais je suis plus barbu (il rit). Plus sérieusement, ce que je retiens, c’est que j’étais un joueur très différent de ce que je suis aujourd’hui. C’est clair que entre le joueur de 20 ans et celui d’aujourd’hui à 29 an, bien des choses ont changé.

À Fos, j’étais jeune, je sortais d’espoir avec le HTV et je préférais marquer des points plutôt que défendre . Mais j’ai compris cette année-là que pour jouer, fallait que je bosse encore plus qu’avant et que le cap entre espoir et pro était vraiment grand. Je n’avais pas un gros temps de jeu, c’est clair que ce n’était pas simple. J’étais jeune et plein d’énergie et j’avais envie d’aller sur le terrain pour aider l’équipe et pour montrer que je pouvais jouer à ce niveau là. Mais l’effectif qu’on avait et les objectifs élevés faisaient que c’était aussi compliqué. Mais je garde de bons souvenirs, j’ai évolué physiquement là-bas, on bossait bien et j’ai vraiment progressé au contact de tous ces bons joueurs car on avait une équipe vraiment très forte ! Et collectivement, on avait perdu contre Limoges en demi finale des playoffs après un match 3 incroyable.

Denain, c’était une toute autre expérience du début à la fin, je suis passé par toutes les émotions. Les problèmes d’argent du club, les problèmes d’assurances des américains, le changement de président et de coachs, on a tout connu .. Après, Denain reste l’endroit où j’ai pu lancer ma carrière. Le coach Silvert me donnait beaucoup de temps de jeu et j’avais pu montrer ce que je valais. Et j’avais pu me montrer à moi-même que je pouvais le faire donc c’était de bons moments. On se maintient à quatre journées de la fin alors que personne ne misait sur nous. L’équipe était vraiment soudée et c’est ce qui a fait notre force pour s’en sortir. C’est clair que sur le terrain et en dehors, on a passé des bons moments. Et puis, ça reste une année importante, j’ai rencontré ma fiancée à Valenciennes, je retourne donc souvent là-bas et j’ai gardé de bons contacts avec les personnes du club et les bénévoles. C’était toujours cool de revenir dans le Nord.

Et puis, il y a le retour au HTV. Je n’ai pas hésité une seconde à revenir, c’était mon club formateur, et puis Laurent Legname m’avait appelé, Kyle Milling était l’assistant, on en avait discuté avec Axel (Julien) et ça s’est fait. Ces 3 années au HTV m’ont permis de passer un cap dans ma carrière et d’ouvrir mon palmarès. La première saison, nous avions une bonne équipe et une bonne entente. À la mi-saison, Christophe (Léonard) a un souci physique et Laurent me donne l’opportunité de plus jouer et ne prend pas de pigiste. Ça m’a permis de m’affirmer encore plus, de prendre confiance et individuellement, je donne tout. Collectivement, on réussi à prendre la dernière place pour les playoffs. Du coup la seconde année, je deviens titulaire dans une équipe jeune mais avec beaucoup de talents et une ambiance vraiment forte entre nous également, et là, mentalement j’ai basculé, je suis devenu plus constant et on enchaîne les victoires. Malheureusement, on finit 2e derrière Monaco et on se fait sortir au premier tour des playoffs. Et là, j’ai eu une motivation encore plus forte pour gagner un titre qu’avant. Et puis, cette dernière saison, Kyle Milling devient coach de l’équipe, il ne reste que Ludo (Chelle), Kyle Spain et moi et Kyle Spain. Puisqu’il a été blessé pratiquement toute la saison, Kyle Spain me demande de devenir le capitaine de l’équipe donc j’accepte, j’avais envie de progresser et d’évoluer en tant que joueur. J’avoue que les deux premiers mois, je me suis mis une pression tout seul, mais ensuite, c’est rentré dans l’ordre. Cette année là est incroyable, on termine champion de France Pro B à 4 journées de la fin, alors qu’en début de saison, on nous voyait 14e. On avait une vraie équipe, on jouait ensemble et on défendait ensemble, l’ambiance était vraiment bonne et ça m’a permis de découvrir le rôle de capitaine dans un environment sain. Personnellement, ça été une bonne saison. Même si je n’étais pas titulaire à tous les matchs, je jouais beaucoup et j’avais un vrai rôle dans l’équipe et j’ai pu soulever le trophée de champion de France avec mon club formateur. C’était vraiment un sentiment fort… Je n’ai pas pu suivre l’aventure Pro A avec le club, mais ce n’est pas grave, ça n’avait pas pu se faire, c’était comme ça. Ce club est, et sera toujours important pour moi. Tous les souvenirs, les bons moments, les moins bons et puis le titre pour finir l’aventure, c’était la cerise sur le gâteau.

Le projet de monter en Jeep ÉLITE en trois ans donc de gagner, l’opportunité d’y jouer et 20 minutes au téléphone avec Laurent Pluvy, c’est ce qui a fait mon arrivée à la Chorale de Roanne. La première année fut compliquée pour beaucoup de raisons mais on gagne la Disneyland Paris Leaders Cup, ce qui ajoute un trophée au club qui n’avait plus rien gagné depuis 2007 et qui me permet de rajouter un titre de plus. Et puis, à partir de la deuxième saison, une nouvelle équipe est bâtie avec des joueurs qui se connaissaient bien. Là, je pense avoir franchi un nouveau cap, ou peut-être une autre dimension. Personnellement, Laurent et son staff m’ont aidé a être un meilleur joueur. En toute franchise, ces deux dernières années, j’ai joué un basket où, personnellement et collectivement, c’était le pied. Individuellement, je prenais beaucoup de plaisir des deux côtés du terrain, je jouais beaucoup et on gagnait, c’était le plus important pour moi . On perd en finale des playoffs en 2018 après une saison folle de notre part. On est huit joueurs à rester et le staff rajoute Ferdinand (Prénom) et Matt (Carlino) et, après un début un peu galère, le reste est historique. On gagne la Leaders Cup pour la deuxième fois en trois ans et on est champion de France ProB. Le doublé et le projet pour lequel j’étais venu aboutit dans les temps. Du coup, j’ai cette opportunité d’évoluer en Jeep ÉLITE qui était un objectif que j’avais depuis longtemps. Après, le reste est un peu plus mitigé, une saison avec trois entraîneurs, un changement de dirigeants, beaucoup de joueurs qui arrivent… Honnêtement, ce n’est pas facile mais ce sont des choses qui arrivent dans une carrière et qu’il faut vivre pour progresser. Mais malgré ça, j’ai pu m’acclimater à ce championnat et pu montrer ce que j’étais capable de faire.

Après voilà, ce montage photo, me rappelle tout le boulot, toutes les déceptions, titres perdus, finale perdues, mais aussi les bons moments et les titres et trophées remportés, qui m’ont permis d’avancer et d’être le joueur que je suis aujourd’hui : le jeune pro de Fos qui voulait évoluer à haut niveau et gagner, jusqu’au joueur de Jeep ÉLITE de la Chorale de Roanne qui est toujours autant motivé à gagner des trophées et des titres. »


Ici champion en 2016 avec le HTV, Clément Cavallo a un peu fait le tour de la Pro B en huit saisons
(photo : Sébastien Grasset)

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