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Des promesses pour l’ASVEL et Bourg, Chalon essoufflé, Strasbourg à revoir : les premiers enseignements de l’Ain Star Game

Il flottait comme un air de rentrée mercredi soir dans les coursives d’Ékinox. Entre anciens coéquipiers, vieilles connaissances et différents staffs techniques, les discussions allaient bon train concernant les avancées de chacun.

La première soirée de l’Ain Star Game, le traditionnel tournoi de présaison de Bourg-en-Bresse, a vu l’ASVEL s’imposer contre l’Élan Chalon (77-56) et les locaux de la JL en faire de même contre Strasbourg (90-76) devant une salle bien garnie. Outre la réalité du tableau d’affichage, il y avait de multiples leçons à tirer de cet étouffant mercredi. Carnet de notes à Ékinox.

ASVEL,
de la discipline et des progrès

Pas de meneur de métier ? Pas de problème pour le champion de France ! Il n’y a qu’à regarder le ratio passes décisives / balles perdues pour s’en convaincre : 25 offrandes et 6 ballons égarés. Sans Jordan Taylor, Théo Maledon et Antoine Diot (petite douleur au publis), c’est le jeune Matthew Strazel (17 ans) qui a tenu la baraque. Titularisé et responsabilisé (23 minutes), celui qui avait déjà ébloui Ékinox lors du Final Four cadets au printemps dernier (44 points en demi-finale) a convaincu (7 points à 3/5 et 4 passes décisives), imprimant notamment une pression défensive intéressante sur Justin Robinson. Utilisé en back-up, Marcus Gomis (19 ans) a également livré quelques séquences intéressantes (6 points à 2/5 et 1 passe décisive en 17 minutes).

Outre Antoine Diot, deux autres cadres étaient en civil sur le banc de touche : Adreian Payne, qui a effectué un aller-retour vers Paris très tôt dans la matinée, et Charles Kahudi, légèrement touché. Si les trois sont espérés pour la rencontre de vendredi à Bourgoin-Jallieu contre Anvers, les Villeurbannais ont prouvé qu’ils avaient de la ressource en parvenant malgré tout à développer un jeu discipliné et séduisant. « Ça a été bien dans l’ensemble », acquiesce T.J. Parker. « Il y a eu des meilleures choses que sur les deux premiers matchs. »

L’attraction Jekiri

Au niveau des individualités, outre Matthew Strazel, c’est Tonye Jekiri qui a attiré les regards. « Il me rappelle Uche Nsonwu », faisait remarquer Edwin Jackson. Taillé dans le marbre, doté d’une puissance physique phénoménale, loin d’être maladroit, le pivot nigérian a montré qu’il prendra de la place dans les raquettes de Jeep ÉLITE (10 points à 5/7, 9 rebonds et 2 passes décisives en 19 minutes). Il devrait former une doublette intéressante avec le plus filiforme Ismael Bako, moins tape à l’œil mais tout aussi productif (7 points à 3/5 et 8 rebonds). Pour les joueurs connus, Edwin Jackson (14 points à 5/11 et 5 passes décisives) et Livio Jean-Charles (10 points à 5/8 et 8 rebonds) sont déjà bien dans le rythme. On demandera juste à revoir le shooteur letton Rihards Lomazs, peu en réussite (6 points à 2/7 en 17 minutes) et unidimensionnel (0 rebond, 0 passe décisive et 1 interception). Mais pour un premier galop contre une écurie de Jeep ÉLITE, l’ASVEL a clairement rendu une copie encourageante.


Edwin Jackson dit être « sur un nuage depuis le début de la prépa »
(photo : Christelle Gouttefarde)

Élan Chalon,
après le demi-fond, bientôt du basket ?

« Cela montre que nous avons vraiment fait une très bonne préparation physique sur les trois premières semaines », ironisait Philippe Hervé après la rencontre. Pour sa première sortie de l’été, l’Élan Chalon n’a jamais eu la moindre chance contre l’ASVEL : 20-42 à la mi-temps, -26 à la 35e minute (40-66) mais un score adouci pour finir (56-77) grâce au bon dernier quart-temps de Hugo Besson (9 points à 3/4). Depuis leur retour de vacances, les Bourguignons n’ont que très peu touché le ballon, et cela s’est vu ! Bien sûr, Philippe Hervé n’a pas encore eu le temps de mettre sa (complexe) philosophie de jeu en place et il est encore trop tôt pour juger quoi que ce soit. « C’est un choix d’avoir procédé comme cela », appuie l’ancien technicien d’Orléans. « C’est pour ça que j’avais dit très peu de choses aux joueurs avant le match, mais de les respecter car sinon, ça allait devenir très difficile. »

Thornton, première impression ratée

Et si l’on en croit Ousmane Camara, les consignes du coach n’ont pas été respectées en première mi-temps. « On a essayé de le faire après la pause et il y avait déjà du mieux », souligne-t-il. Sauf que les Chalonnais ne possédaient pas le carburant nécessaire pour tenir la distance. « On n’avait pas les jambes après trois bonnes semaines de physique », ajoutait le MVP de la finale de Pro A 2015, pourtant déjà tranchant (20 points à 9/13 et 12 rebonds en 27 minutes), lui. Mais le Normand fut la seule véritable satisfaction individuelle, le seul à émarger au dessus des 10 points. À l’image de Justin Robinson (7 points à 2/7 et 7 passes décisives), Jaron Johnson (2 points à 1/7 et 7 rebonds) ou Assane Ndoye (4 points à 1/4 et 2 rebonds), la plupart des joueurs de l’Élan ont livré des prestations insipides. Puisque Ronald Roberts est en Chine avec la sélection porto-ricaine et que Billy Garrett soigne son dos, la seule nouvelle tête à découvrir était celle de Marcus Thornton. Mais hormis un flash sur une action avec un panier de haut niveau, l’arrière aux dreadlocks n’a rien montré d’enthousiasmant (2 points à 1/5 et 2 passes décisives en 24 minutes). À l’image de son équipe finalement…


Justin Robinson a souffert contre Matthew Strazel
(photo : Christelle Gouttefarde)

JL Bourg,
retrouvailles réussies

« Cette équipe de la JL Bourg fait partie des six meilleures de Jeep ÉLITE », a répété à plusieurs reprises Nebojsa Bogavac après la rencontre. Au moins, l’entraîneur intérimaire de Strasbourg pourra se réjouir que ses joueurs aient pu se rendre compte de ce qui les attendra dans l’Ain le 21 septembre pour la reprise officielle du championnat. Car avec son noyau dur et la continuité qui la caractérise, la Jeu possède pour l’instant une grosse longueur d’avance sur une SIG amoindrie.

Ndiaye épate

Le public d’Ékinox ne se faisait aucun souci sur le trio Garrett Sim – Maxime Courby – Zachery Peacock. Leur valeur est connue et reconnue, et les cadres sont déjà au rendez-vous. Surtout l’ancien MVP de Jeep ÉLITE, particulièrement saignant (16 points à 5/7 et 3 rebonds en 15 minutes), même s’il est sorti en claudiquant. Il y avait déjà un peu plus d’interrogations concernant l’état physique de Zack Wright après son hernie discale mais le Texan a prouvé qu’il n’avait rien perdu de ses qualités athlétiques. Mais « l’ancien » qui a crevé l’écran est Mbaye Ndiaye (20 ans), élu dans le meilleur cinq du championnat Espoirs la saison dernière. Explosif, athlétique, actif, l’ailier sénégalais a saisi sa chance et livré une prestation remarquable (15 points à 7/11 et 5 rebonds en 15 minutes). Problème : arrivé en France au cours de l’été 2017, l’ancien de l’USG Rail n’a pas le statut de JFL, et ne le possèdera jamais. De fait, pour espérer gratter quelques minutes en Jeep ÉLITE, il devra compter sur des absences momentanées parmi les Américains de la JL. Le rôle de dixième homme sera dévolu à Johan Randriamananjara (19 ans), un bon défenseur qui a également tiré son épingle du jeu contre la SIG (8 points à 2/3, 3 rebonds, 1 interception et 1 passe décisive en 11 minutes).

Quand les patrons sont sur le terrain, la JL évolue à un tout autre niveau. Mais les recrues ne sont pas en reste non plus. De retour à Bourg, Pierre Pelos mourrait d’envie de montrer au public burgien sa formidable panoplie offensive développée à Fos-su-Mer mais a raté pratiquement tout ce qu’il a entrepris (4 points à 2/9), sans pour autant se décourager par ailleurs (9 rebonds et une belle activité défensive). Jamar Wilson et Chris Johnson montent doucement en puissance, tandis que Jackie Carmichael, certes discret statistiquement (6 points à 3/6, 2 rebonds et 3 interceptions en 24 minutes), paraît être un bon complément du secteur intérieur déjà en place grâce à sa verticalité et ses qualités défensives. Bref, pour l’instant, tous les voyants sont au vert pour la JL. « On sait qu’on a une marge de progression énorme et qu’on peut espérer un bon championnat si on continue sur cette voie-là », conclut Maxime Courby. « Cela se passe très bien avec les nouveaux joueurs. On a une super équipe et c’est plaisant de travailler au quotidien. »


Dans un profil différent de Ndoye, Jackie Carmichael devrait compléter efficacement la raquette burgienne
(photo : Guilherme Amorin)

Strasbourg,
alléchant malgré tout

Difficile de juger la prestation d’une équipe aussi diminuée. Avec les absences de Ludovic Beyhurst, Thomas Scrubb, Jérémy Nzeulie, Xavier Cooks et Ali Traoré, la SIG n’alignait que six véritables joueurs professionnels. L’occasion pour Essome Miyem de s’étalonner à ce niveau (17 minutes), d’étaler ses promesses et imperfections, et de montrer qu’il demeure un diamant athlétique à polir (4 points à 1/1, 3 rebonds et 5 fautes).

Si la différence avec les automatismes de la JL Bourg était beaucoup trop criante, le duo Nebojsa Bogavac – Lassi Tuovi pourra néanmoins s’appuyer sur quelques satisfactions pour la suite du tournoi. Après un début de match totalement raté (39-61, 22e minute), les Strasbourgeois se sont révoltés pour revenir à huit longueur des Bressans dans le money-time. « Je retiens surtout le positif », appréciait Trumo Bogavac. « Cette équipe a montré de belles qualités en deuxième mi-temps, c’est plutôt bien et surtout face à Bourg qui était au complet. On n’a pas bien joué en première période mais ce fut beaucoup mieux après. Et si l’on avait eu un peu plus d’énergie, je pense que l’on aurait encore pu plus se rapprocher. »

Trice et York, les pyromanes

Si l’on excepte la léthargie apparente de Jerai Grant (8 points à 3/8  et 3 rebonds en 27 minutes), cette sortie amicale a également démontré la pertinence du recrutement estival de Vincent Collet. Si Damien Inglis semble avoir retrouvé des cannes après son obscur période limougeaude (17 points à 5/12, 6 rebonds et 2 passes décisives en 33 minutes), c’est surtout la traction arrière qui a impressionné. Travis Trice (notre photo de une) pourrait bien être l’une des attractions du championnat : véritable pétard ambulant, très fort joueur de un-contre-un, rapide et bon manieur de ballons, le meneur originaire de l’Ohio possède un incroyable arsenal offensif (13 points à 5/10, 5 rebonds et 7 passes décisives en 32 minutes). Pour peu qu’il arrive à contrôler le jeu de son équipe… Quant à Gabe York, après son carton contre Nancy (27 points), il a récidivé (20 points à 6/13 en 33 minutes). L’ancien de l’AEK Athènes sera la gâchette attitrée de la SIG, sûrement capable de renverser un match à lui tout seul s’il prend feu. Son shoot est d’une pureté absolue, tant par la qualité de ses appuis que par sa vitesse d’exécution. Son intensité défensive pose question, mais les prémisses de sa relation naissante avec Travis Trice laisse entrevoir une saison excitante pour les habitués du Rhénus.


Tout juste arrivé de l’INSEP, Essome Miyem a pu mesurer le chemin restant à parcourir
(photo : Guilherme Amorin)

La suite du programme de l’Ain Star Game :

  • Jeudi 29 août : Élan Chalon – Anvers (18h30) et JL Bourg – Dijon (20h30) à Lons-le-Saunier.
  • Vendredi 30 août : ASVEL – Anvers (à Bourgoin-Jallieu) et Élan Chalon – Dijon (à Poligny) à 20h15.
  • Samedi 31 août : matchs de classement et finale à Ékinox (15h, 17h30 et 20h15).

À Bourg-en-Bresse,

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