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Fos-Provence braqué par Nantes et Thibault Desseignet

La fin de soirée va être marquée par de forts maux de têtes à Fos-sur-Mer, et ce ne sera pas la faute du coronavirus. Comment les BYers ont-ils fait pour perdre ce match (78-83, score final) ? La question risque de trotter longtemps dans l’esprit de Rémi Giuitta tant ses ouailles ont longtemps semblé intouchables, en total contrôle. Édouard Choquet se régalait (15 points à 5/5 à trois points en première mi-temps), les locaux proposaient un basket attrayant, l’écart gonflait rapidement (38-23, 15e minute puis 49-34, 25e minute)… Et surtout, les Nantais semblaient à court physiquement, eux qui n’avaient pas joué depuis le 25 septembre et sortaient de trois semaines sans entraînement. Alors que pouvait-il arriver aux Fosséens ? Pas grand chose, croayit-on.

Qu’on le pense, nous, ce n’est pas forcément un problème. Mais que les joueurs se le mettent eux dans la tête, c’est autre chose. Ils avaient déjà pourtant été rappelés à l’ordre, sans conséquence, par Saint-Quentin il y a deux semaines, un soir où le festival d’Hugo Besson avait certes fait sortir le retour du SQBB du strict domaine rationnel. Il faut croire cependant que la leçon n’a pas été tout à fait retenue. Sans que cela ne soit flagrant dès le retour des vestiaires, les Fosséens ont commencé à progressiver déjouer, gaspillant nombre de munitions avec 19 échecs dans la raquette, tandis que le NBH grappillait son retard petit à petit. Démontrant une solidité mentale extrêmement intéressante, les hommes de Jean-Baptiste Lecrosnier ont su trouver les solutions pour enrayer la belle série d’Édouard Choquet et sont parvenus à domestiquer l’agressivité défensive des Provençaux, à l’image de Terry Smith, passé d’un triste 0-0-0 en première mi-temps à une seconde période plus aboutie.

Et Desseignet surgit…

Un jeu offensif beaucoup plus cohérent qui a tranché avec les choix solistes douteux, pour ne pas dire plus, de certains BYers ? Pourtant si talentueux, le jeune arrière Kevin McClain a été placé face à ses limites de connaissance du jeu européen et s’est enfermé dans un jeu individualiste néfaste. Pareillement pour Jamar Diggs qui, lui sans l’excuse de l’âge pour justifier un manque de discipline, a multiplié les mauvais choix dans le money-time. Sans même parler de Nik Caner-Medley, certes à court de rythme mais très loin de justifier son CV mirobolant (3 points à 1/9 et 2 rebonds pour -3 d’évaluation en 20 minutes). À trop jouer avec le feu, ils se sont brûlés, assurément une belle leçon pour la suite de la saison. Et Nantes a su accélérer au moment idéal : un 10-0 dans le sillage de Xavi Forcada au cœur du quatrième acte (de 68-61 à 68-71 entre la 34e et la 36e minute), pour prendre les commandes pour la première fois depuis le panier inaugural de Ludovic Negrobar (0-2), avant de trouver l’homme providentiel en la personne de Thibault Desseignet (16 points à 4/6, 3 rebonds et 1 passe décisive en 14 minutes).

Arrêté tout l’été après avoir été opéré de la cheville fin mai, le jeune meneur a idéalement lancé sa saison en signant l’un des premiers faits d’armes majeurs de sa carrière professionnelle. En inscrivant les 10 derniers points du NBH, dont deux tirs primés, le champion d’Europe juniors 2016 a parachevé le  hold-up de Nantes dans les ultimes secondes. Loin de se laisser démoraliser par un 0/2 aux lancers-francs quelques instants auparavants, le Roannais a pris un shoot lointain osé à 36 secondes du buzzer final et l’a réussi (74-79). Le coup de grâce pour Fos-Provence. Et un superbe symbole du mental nantais, sans lequel rien n’aurait été possible à Parsemain pour l’Hermine ce vendredi soir.

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Thibault Desseignet, le héros du soir
(photo : Sébastien Grasset)

À Fos-sur-Mer,

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