Logo Bebasket
Recherche
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Joueurs

Héroïque, Fos-Provence sort de l’ornière contre l’Élan Béarnais

« Moi, je suis un peu mort mais non, Fos n’est pas mort », souriait Allan Dokossi, en écho aux 39 minutes et 47 secondes passées sur le parquet de Parsemain ce vendredi soir. À se demander où le jeune ailier provençal a trouvé toute cette énergie, lui qui fut le symbole de l’équipe fosséenne ce vendredi, magnifique de vaillance, de combativité et d’abnégation. Absolument remarquable, tant dans l’engagement que les statistiques (20 points à 10/15, 12 rebonds, 4 interceptions, 2 passes décisives et 1 contre pour 33 d’évaluation), seulement « reposé » pendant 13 secondes, l’international centrafricain a pourtant eu la lucidité de réaliser dans le money-time les petites actions qui décident du cours d’un match : un rebond arraché dans les bras d’Ada Sané à 85 secondes du buzzer final ou une interception dans les mains de Gérald Ayayi dans la dernière minute, alors que l’Élan Béarnais avait le ballon pour repasser devant.

« Une grosse déconvenue » pour l’Élan Béarnais

À vrai dire, voir Pau-Lacq-Orthez repartir avec la victoire aurait été incroyablement cruel pour les BYers et, surtout, pas franchement mérité. Mais quand les Pyrénéens ont commencé à allumer de loin pour faire subitement passer le score de 65-57 à 67-68 à la 37e minute, le promu a revu les fantômes du 6 novembre danser devant ses yeux. Ce soir-là, lors du match aller, les hommes de Rémi Giuitta menaient encore 60-47 à la 33e minute mais avaient finalement dû s’incliner devant le festival Brandon Jefferson dans le money-time (74-76). Heureusement pour eux, le meilleur marqueur de Betclic ÉLITE manquait à l’appel ce soir. Mais en son absence, l’Élan Béarnais avait toujours une autre option largement viable en la personne de Justin Bibbins. Sans être nécessairement brillant, le lutin menait bien sa barque (10 points à 3/7 et 4 passes décisives) et les Palois semblaient avoir le talent nécessaire pour s’imposer sans trop trembler (41-34 à la mi-temps). Mais, touché à la main droite à la 24e minute, le Californien a dû se résoudre à abandonner les siens à son tour. Le début du calvaire pour l’EBPLO…

fos---pau1644624966.jpeg
La sortie sur blessure de Justin Bibbins a marqué le tournant du match
(photo : Sébastien Grasset)

« La présence de Justin nous donnait une assurance », faisait remarquer Ada Sané. « Sans lui ni Brandon, on n’avait pas cette assise. » De fait, Pau-Lacq-Orthez a alors sombré dans l’approximation avec 15 ballons perdues en deuxième mi-temps, dont 9 dans le seul troisième quart-temps. Sans meneur de métier, s’il aurait pu être le héros du money-time avec quelques shoots clutchs, Gérald Ayayi a surtout montré ses limites (10 points à 3/8, 5 rebonds et 2 passes décisives mais 6 balles perdues). « Il a donné ce qu’il a pu », nuançait toutefois son coéquipier. « Il est jeune, il fait des erreurs mais on ne peut pas lui reprocher grand chose. » Plus problématique néanmoins, ce manque de maîtrise s’est propagé à toute l’équipe, Gregor Hrovat en premier lieu (4 balles perdues en deuxième mi-temps) alors qu’il était attendu comme celui qui allait donner un coup de main au poste 1, et les Béarnais n’ont pas su assumer le statut d’immense favori. « C’est clairement un coup d’arrêt », lâchait Sané. « Fos a fait ce qu’il fallait mais c’est un match qu’on doit gagner tous les jours. C’est une grosse déconvenue par rapport à notre classement et nos ambitions. » Ainsi, Pau laisse Le Mans, vainqueur à Reims, s’emparer seul de la quatrième place.

La leçon de courage des Fosséens, « exemplaires »

Une situation évidemment toujours infiniment plus enviable que celle de Fos-Provence. Mathématiquement, les BYers ne sont pas plus avancés qu’au début de la journée, toujours bons derniers à cause du nouveau succès de Le Portel, mais cette soirée pourrait bien marquer un tournant dans le feuilleton de leur saison. Pour la première fois depuis une éternité, tous les ingrédients ont été réunis afin de proposer une belle prestation. Même à la pause, l’impression générale étaient que les Méditerranéens allaient être trop limités en nombre (sept professionnels seulement, avec les absences de McClain, Mipoka et Peacock) pour s’imposer mais que le contenu proposé était enfin de qualité. Finalement, les coéquipiers de Lasan Kromah (16 points à 6/13 et 3 interceptions) ont pu faire mieux qu’une inutile défaite encourageante, mais outre les circonstances et la sortie de Bibbins, une grande partie du mérite leur revient. À l’image de Bodian Massa, particulièrement impactant après la pause et qui a eu le mérite cette fois de savoir rester solide mentalement (14 points, 7 rebonds, 3 passes décisives, 3 interceptions et 2 contres), ou de Sadio Doucouré, certes affreusement maladroit (5 points à 1/8) mais terriblement motivé à bien faire, avec, en plus, l’envie personnelle d’une petite revanche à prendre sur le club qui l’avait signé en début de saison.

fos---pau1644625019.jpeg
Bodian Massa au-dessus de Vitalis Chikoko, belle image symbole de la soirée
(photo : Sébastien Grasset)

« On a eu l’état d’esprit qu’il fallait », pouvait applaudir Rémi Giuitta. « On est rentré avec beaucoup d’intensité défensive et d’engagement. Nous étions encore très diminués mais j’ai dit aux joueurs qu’il y en avait marre d’avoir des regrets. Or, ce soir, on a montré une vraie solidarité défensive et ça m’a beaucoup plu. Les joueurs ont été exemplaires et c’est le visage que j’aime voir. Psychologiquement, c’est très important de battre un gros. » Grosse équipe ou non, il était surtout devenu primordial de gagner un match. Fos-sur-Mer restait sur sept défaites d’affilée, dont deux extrêmement ennuyantes contre Cholet et Champagne Basket, et n’avait remporté qu’une de ses onze dernières sorties. Une série noire qui a mené les BYers jusqu’à la dernière place et qu’il fallait impérativement enrayer avant la trêve de février. Au-delà de ces considérations comptables, il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu un tel enthousiasme à Parsemain. « Il fallait retrouver du plaisir et des sourires », acquiesce le technicien marseillais. Histoire aussi de prouver que, même si la route reste ardue et escarpée, non, Fos-Provence n’est vraiment pas mort.

À Fos-sur-Mer,

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion