ITW Max Kouguère : « Je ne suis pas un mercenaire qui arrive pour un mois, qui fait ses stats et qui repart »
« Les conditions pour jouer au basket en Afrique, ce n’est pas comme ici, il y a beaucoup plus de playgrounds ». C’est là que tout a commencé pour Max Kouguère, lui le congolais de naissance. Sur les terrains extérieurs de « son » pays, la République centrafricaine. Entouré notamment par son grand frère, Anicet, il s’est lancé dans ce sport qu’il ne quittera plus : « J’ai commencé très jeune parce que mes frères jouaient aussi donc je m’y suis mis très tôt avec eux ». À Bangui, capitale et plus grande ville du pays, c’est donc sous leurs ordres qu’il venait s’entraîner, dès qu’il le pouvait. Des conditions définitivement « différentes que ce qu’il y a en France ». En 2001, il a été forcé de quitter la Centrafrique afin de se réfugier au Congo à cause du contexte géopolitique qui régnait alors à cette époque-là. Appartenant à une ethnie chassée par le pouvoir, Max Kouguère et ses frères arrivent à Brazzaville. Alors qu’il a dû fuir les violences, le jeune homme ne pense qu’à une chose, trouver un ballon, jouer et oublier la situation qu’il vient de vivre. Toujours entraîné en famille, il a eu l’opportunité de rejoindre un club au sein de la capitale congolaise : « J’ai intégré l’Inter-club de Brazzaville qui m’a aussi formé un petit peu. J’ai disputé des coupes d’Afrique des clubs champions avec eux ». La motivation était déjà sans limite à cette époque puisque Max Kouguère continue de s’exercer, tout en poursuivant ses études. C’est alors que son frère et ses amis décident de filmer ses performances. « On essayait de faire des vidéos afin de trouver des clubs », raconte-t-il. Un choix qui s’est révélé payant puisque, quelques mois plus tard, le jeune Max Kouguere a été contacté : « J’ai été repéré par un ami de mon frère (Pierre Dao, ancien entraîneur de l’équipe de France de basket) ». Gravelines-Dunkerque montre un intérêt tout particulier pour le jeune joueur aux qualités athlétiques déjà hors du commun. Max Kouguere prend ainsi un tout nouveau départ, direction la France.
Les débuts en France : un challenge relevé haut la main
Malgré les difficultés connues par le passé, quitter son pays n’a pas été facile pour Max Kouguère qui venait tout juste d’avoir la vingtaine : « Ce n’était pas évident de prendre la décision de venir en France ». En plus de cela, il a été obligé de laisser son grand frère. Face à cette difficulté, il s’est rassuré tant bien que mal en se disant qu’il avait déjà de la famille en France : « Ma mère était à Paris et, dans tous les cas, je devais la rejoindre ». Et puis, le challenge était trop attirant pour qu’il ne laisse passer sa chance : « Je voulais jouer au basket au haut niveau, je voulais voir comment ça se passait ici et je voulais essayer de m’y frotter ».
Pouvoir combiner études et basket, une nécessité pour Max Kouguère. Alors qu’il venait tout juste de décrocher son baccalauréat scientifique, impossible pour lui de s’imaginer laissé tomber ses études pour le moment. Le risque était trop grand. Sa toute première année en France va le faire changer d’avis. Et quelle année. Meilleur marqueur du championnat Espoirs sous les couleurs du BCM avec pas moins de 19,2 points de moyenne, il a été élu dans le meilleur cinq de la saison 2007/08. Une révélation encore davantage mise en lumière par une victoire inattendue, en finale du concours de dunks de l’année. Évinçant Guy Dupuy, le grand favori de l’époque, il a prouvé encore davantage ses qualités athlétiques : « Je suis né comme ça, c’est quelque chose que j’ai dans mes gênes ». Concernant ce fameux concours, Max Kouguere se remémore avoir été avantagé par la suite : « Ça a été un vrai plus. Ça m’a énormément aidé aussi parce que ça a fait parler de moi. Un jeune espoir qui arrive, qui n’est pas connu et qui remporte un concours de smash, même si je faisais des stats, ça a mis les projecteurs sur moi ».
© Olivier Fusy
Arrivé seul et sans réels repères, Max Kouguère se dit extrêmement reconnaissant des personnes qu’il a eu l’occasion de côtoyer à son arrivée dans l’hexagone : « Heureusement, je me suis retrouvé dans un groupe qui était vraiment super. Ça a facilité mon intégration et ça m’a donné encore plus envie ». En Espoirs, celui qui dit avoir grandi en s’identifiant à Tracy McGrady ou Allen Iverson avoue avoir eu des « super potes » : « Mori Abdoul Diabaté ou Mathieu Bayart par exemple, c’était des gars qui m’ont aidé à bien m’intégrer ». Certains joueurs professionnels du club du Nord de la France « étaient très gentils aussi comme Paccelis Morlende ou Stephen Brun ». Ces derniers ont également été d’une grande aide pour le centrafricain. À peine arrivé qu’il leur avait déjà tapé dans l’oeil. Évidemment, sa motivation n’en a été que décuplée : « Quand ils m’ont vu, ils m’ont dit que j’avais le niveau et que je pouvais aller loin donc je me suis donné encore plus à fond ». Du côté des entraîneurs, le constat est le même selon le natif de Brazzaville : « Quand je suis arrivé, ils ont vu du potentiel en moi. Les coaches me faisaient faire beaucoup d’entraînements individuels, notamment Laurent Vila qui était assistant là-bas à l’époque ». C’est par ces nombreux critères qu’il explique sa saison resplendissante en Espoirs, sans oublier évidemment son coach, Christophe Millois, qui a su lui donner sa chance et lui faire confiance : « Il m’a tout donné. Il m’a aidé à grandir en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme parce que j’étais seul et je n’avais aucun repère. Je n’avais pas non plus un père à mes côtés, pour me guider. Toutes ces personnes qui étaient là à mes débuts m’ont fait grandir ».
Rapidement, Max Kouguère s’est entraîné avec l’équipe professionnelle. Aidé par ses qualités d’athlètes que « les coaches utilisaient pour arrêter les meilleurs joueurs en face », il passe le cap sous les ordres de Christian Monschau, signant un contrat de trois ans et abandonnant ainsi ses études au profit du sport de haut niveau. « Je ne jouais pas beaucoup », se souvient-il. Mais ses débuts professionnels restent de bons souvenirs : « C’est un coach que j’apprécie et qui me faisait bosser. Il était toujours derrière moi, à me pousser, parce qu’il a vu que j’avais un bon shoot et c’est un coach qui aimait les shooteurs ». Là-encore, l’aide reçue de la part de ses coéquipiers a été précieuse : « J’ai eu la chance d’avoirs des gars comme Yannick Bokolo ou Cyril Akpomedah qui me conseillaient beaucoup ». Bosseur acharné, ses efforts ne l’auront finalement pas aidé à gratter des minutes supplémentaires. C’est pour quoi il est parti en Pro B, à Antibes, pour la saison 2009/10.
Devenir JFL, le statut chance
Au sein de l’antichambre du basket français, Max Kouguère a gagné en temps de jeu et en responsabilités. Après une saison réussie (10,6 points et 3,4 rebonds pour 9,6 d’évaluation) et malgré des propositions de la part de certains clubs, il se trouve forcé de quitter le championnat de France. « Ce n’est pas vraiment une décision que j’ai prise, c’est plutôt une obligation », explique-t-il. Car à ce moment là, les règlements ont changé et les statuts de Joueurs Formés Localement sont passés. « Je n’étais pas considéré comme tel. Il me manquait une seule année pour obtenir ce statut ». Par conséquent, les équipes ne pouvaient pas recruter l’ailier centrafricain sans perdre une place pour un étranger supplémentaire.
« Je suis parti une année en Suisse pour me permettre d’obtenir ce statut ». Dans un championnat qu’il décrit comme « différent », il débarque du côté des Lions de Genève, une équipe qui venait de naître de la fusion de deux anciens clubs : « Je suis arrivé en tant que pigiste pour remplacer un joueur blessé pour quelques mois. Au bout de 3 ou 4 matchs, ils ont décidé de me garder pour toute la saison ». Au final, Max Kouguère a de nouveau réalisé une bonne saison (15,2 points et 5,1 rebonds pour 14,9 d’évaluation), confirmant d’années en années son potentiel : « Même en cours de saison, j’ai eu des offres de la part d’équipes en Pro B qui voulaient me récupérer. J’ai décidé de rester en Suisse pour finir ce que j’avais commencé ». Preuve de son attachement et de sa capacité à tout donner aux équipes par lesquelles il passe, Max Kouguere va donc finir la saison à Genève.
En parallèle, le trentenaire a entamé les demandes de dérogation afin d’obtenir l’étiquette de JFL : « Ça a pris du temps mais la Ligue a fini par me l’accorder ». Comme une véritable chance, le saint-graal enfin en poche, Max Kouguère va revenir en France. Avec du recul, il avoue : « Aujourd’hui, si j’ai fait la carrière que j’ai fait en Pro A / Jeep ÉLITE et si j’ai pu jouer longtemps à ce niveau, c’est notamment grâce à cela. J’en suis reconnaissant auprès de la Ligue ».
Le Havre et Antibes, ses « meilleures années »
Passé par Gravelines-Dunkerque, Le Mans, Le Havre, Orléans, Pau-Lacq-Orthez et Antibes, Max Kouguère a engrangé de l’expérience tout en passant par des hauts mais aussi des bas. De retour de Suisse, il signe au MSB pour la saison 2011/12. Avec un temps de jeu triplement diminué, impossible pour lui de s’affirmer et son contrat de deux années est finalement rompu prématurément. Vient alors Le Havre : « C’est l’année en France qui m’a le plus marqué ». Auteur de 11,5 points pour 11,2 d’évaluation en 27 minutes de moyenne, Max Kouguère se rappelle : « Je pense que c’était ma meilleure année. Je sortais d’une année au Mans où je ne jouais pas beaucoup et j’avais la rage de montrer que je pouvais jouer au plus haut niveau, en Pro A ». Outre les Frédéric Sarre, Laurent Vila ou Christophe Millois déjà évoqués précédemment, le centrafricain doit énormément à Éric Bartecheky : « Je voulais prouver que je pouvais avoir du temps de jeu et montrer mes talents. Éric m’a donné ma chance au Havre et il m’a donné ce rôle de joueur majeur que je n’avais pas eu au Mans avant ».
© Olivier Fusy
Après un intermède en Espagne, qu’il qualifie comme « le meilleur championnat d’Europe », Max Kouguère est revenu en France, à Orléans. Après une saison de transition à la suite d’une blessure, il retrouve Éric Bartecheky à l’EBPLO en 2015/16. Pour la suite, l’ailier a pris la décision de retourner au sein du club où sa carrière professionnelle a réellement débuté : Antibes. « C’est comme chez moi, comme ma maison parce que j’y suis passé plusieurs fois et je connais le public, les dirigeants et Julien Espinosa que je connaissais déjà auparavant ». Encore un coach dont l’influence sur la carrière de Max Kouguere a été positive. Tout comme Éric Bartecheky, l’actuel entraîneur de l’Elan Chalon a offert un rôle de joueur majeur au centrafricain. « À Antibes, ma première saison était bonne (7,9 points et 4,6 rebonds pour 9,5 d’évaluation), c’est d’ailleurs pour ça qu’ils m’ont prolongé pour deux saisons de plus. La dernière année a été très compliquée, à l’image de l’équipe. C’est ça qui a fait qu’on est descendu en Pro B, le groupe n’allait pas bien, on ne vivait pas comme une vraie équipe ».
Résultat, un rendement légèrement moins flagrant au regard des statistiques (5 points et 2,7 rebonds pour 5,1 d’évaluation) mais tout aussi important, dans un rôle différent : « En grandissant, je me suis inspiré de Ray Allen. J’aime ce joueur parce que c’est un shooteur qui, quand il a commencé, était un vrai athlète. Donc je me vois un peu en lui et dans ce style là. J’étais un joueur athlétique et j’ai beaucoup travaillé sur mon shoot ». Passé de 30% de réussite à 3-points lors de sa saison à Pau à presque 44% à Antibes, l’ailier athlétique a su s’adapter et évoluer en un tireur fiable à longue distance : « Je m’adapte énormément aux équipes dans lesquelles je joue ». Tout donner pour le club dont il porte le maillot est un crédo pour Max Kouguère, au risque que ça lui fasse défaut un jour.
© Sébastien Grasset
De pige en pige, parcours en territoire inconnu
Depuis la fin de la saison 2018/19, Max Kouguère n’a pas réellement connu de contrat stable. Ce dernier enchaîne les contrats de pigiste médical pour des clubs de Pro B. Joueur d’équipe, dévoué, il a du mal à s’identifier et à s’adapter à cette situation : « C’est très difficile d’enchaîner les contrats de courte durée. Je suis un joueur qui aime bien s’implanter dans les clubs par lesquels je passe. Il n’y a que comme ça que je peux aider l’équipe, que je peux me donner à fond, apporter mes qualités et m’intégrer vraiment ». Alors qu’il sortait d’un mois complet de préparation avec Monaco, il a finalement dû rebondir au sein d’un club de division inférieure avec qui il ne s’était pas préparé : « Je m’étais habitué à un jeu structuré, collectif et rigoureux. Quand je suis arrivé en Pro B, j’étais perdu. À part quelques clubs de haut de tableau comme Blois par exemple, le reste joue davantage sur les qualités individuelles ». Par conséquent, lors sa première pige à Rouen, pour remplacer Emmanuel Monceau, Max Kouguère s’est retrouvé en territoire inconnu. Impossible pour lui de se retrouver et de comprendre comment, en si peu de temps (un mois seulement), il pouvait aider l’équipe : « Je suis un joueur d’équipe, je ne suis pas un mercenaire qui arrive, qui fait un mois, qui fait des stats et qui repart ». Au final, après avoir fait son maximum, il s’est rendu compte qu’il a fini par s’oublier : « J’ai fini par oublier ce que je valais, donc je n’avais pas l’apport et les statistiques que je voulais ».
© Rouen Métropole Basket
Ce n’est que lors de sa seconde pige à Saint-Chamond, fin janvier dernier, qu’il a fini par comprendre et par se rendre compte : « Je remercie Alain Thinet (coach du SCBVG) car il m’a beaucoup parlé. Il m’a dit que je donnais beaucoup à l’entraînement mais que je réfléchissais trop durant les matchs ». Comment faire les choses bien pour l’équipe ? Question existentielle dans la carrière du trentenaire. Mais faire passer l’équipe avant de penser à lui ne s’est pas révélé bénéfique : « Alain m’a dit que je ne devais pas m’oublier, qu’il fallait que je pense à moi et que je joue mon basket. Ça m’a débloqué un petit peu ». Malheureusement, la situation sanitaire est venue tout couper alors que le centrafricain commençait à peine à prendre ses marques dans ce nouveau rôle.
Toujours sans contrat pour la saison prochaine, Max Kouguère cherche « une équipe de Jeep Élite ou une équipe de Pro B qui vise le haut de tableau ». À 33 ans, il dit avoir tirer profit de la période de confinement : « Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de travailler sur moi. Cette situation m’a donné l’occasion de le faire ». Sûr de ses qualités et de sa forme physique actuelle, il sait qu’il peut encore aider certaines équipes de l’élite du basket français : « Je connais mes qualités et je suis en forme physiquement. Je dirais même que je suis sur ma meilleure forme ». Alors qu’il va continuer de s’entraîner individuellement « pour être dans la meilleure forme possible pour la saison qui arrive », son expérience et ses capacités, aussi bien d’adaptation que physique le rendent confiant en vu de l’exercice 2020/21.
« Chaque fois qu’on va m’appeler, je viendrais défendre mon pays »
Alors qu’il n’était encore qu’un jeune joueur qui s’exerçait sur les playgrounds du Congo, Max Kouguère avait pour défi de porter le maillot de la Centrafrique un jour : « C’était un challenge, un pari qu’on s’était lancé avec mon frère. Il avait dit que j’y arriverais un jour et ses amis disaient que ça n’arriverait pas parce que le niveau était trop élevé ». Aujourd’hui, l’ailier se dit très heureux et fier d’y être arrivé : « C’est très important pour moi de porter les couleurs de mon pays ». Capitaine de sa sélection durant six années, il y a trouvé « une deuxième famille » qu’il a à coeur de défendre. Son meilleur souvenir reste inexorablement sa toute première fois en sélection. Deux ans seulement après être arrivé en France, en 2009, Max Kouguere fait son retour sur les terres de son enfance pour la toute première fois depuis : « Je suis arrivé à l’aéroport, j’ai vu le public qui était là pour nous attendre et rien qu’en voyant ça, j’ai senti mes larmes couler ». Depuis ce jour, il s’est fait la promesse de toujours se donner à fond pour ces supporters qui aiment le basket : « Chaque fois qu’on va m’appeler, je viendrais défendre mon pays ».
© FIBA
Impossible pour lui d’oublier d’où il vient et de renier ses racines, d’autant plus avec ce que la population de son pays lui apporte lorsqu’il joue avec la sélection centrafricaine : « J’essaie d’aider ceux qui nous regardent et qui s’identifient en nous. Je veux les aider à grandir et à prendre exemple sur nous ». Toujours en train de chercher à développer de nouvelles actions, petites ou grandes, Max Kouguère s’est lancé dans l’organisation de camps de basket. Sur le continent africain, nombreux sont les prospects qui, malgré un talent certain, n’ont pas la possibilité d’atteindre leur rêve par manque de structures et d’accompagnement, ce que déplore le trentenaire : « C’est difficile pour ces jeunes d’atteindre leurs rêves et de devenir basketteur professionnel un jour. Il faut les pousser, les motiver, leur parler. Beaucoup me posent des questions sur les réseaux et il faut leur montrer la voie ». Heureusement et comme le met en lumière Max Kouguère, « la NBA s’est associée avec l’Afrique et le basket africain pour créer la Basketball Africa League, c’est une très bonne chose ! Si les gens peuvent s’accrocher à ça, c’est juste génial ».
Défendre son pays sportivement parlant est une évidence désormais. Mais pour Max Kouguère, il paraît important de se donner tout autant dans d’autres aspects que le basket : « J’essaye d’aider les jeunes et de développer le pays comme je le peux à mon échelle. On n’est pas obligé d’attendre que les dirigeants développent le pays, ça peut aussi passer par nous ». Avec la pandémie de coronavirus qui sévit en Afrique, le centrafricain « essaie de faire des actions en passant par des organisations et des petits groupes qui diffusent des masques et des produits hydro-alcooliques pour aider la population ». N’étant pas sur place mais voyant la situation s’aggraver alors qu’en France, elle semble s’être calmée, il déplore le fait de ne pas pouvoir « vérifier ce qui se passe là-bas ». Ainsi, il doit passer par les ONG pour aider à combattre cette pandémie : « J’ai notamment fait passer des messages pour que soient respectées les distanciations sociales et toutes les mesures de sécurité mises en place ».
Encore en activité pour le moment, le centrafricain regrette de ne pas avoir suffisamment de temps pour mener à bien l’entièreté des projets qu’il a pour son pays : « Je veux encore plus développer cela quand je mettrais fin à ma carrière ». Désireux d’aider les jeunes et de s’investir comme il s’investit au sein des clubs de basket avec lesquels il a évolué, il veut « les faire grandir, les éduquer et leur dire qu’il faut réussir à associer l’utile à l’agréable ». Tout comme il est parvenu à le faire dans sa jeunesse, il veut faire comprendre aux plus jeunes que les études sont utiles dans la vie et que le basket n’est que quelque chose d’agréable : « Mon but, c’est d’éduquer les jeunes africains pour développer le pays. Après ma carrière, je me mettrais à fond là-dedans ».
© FIBA
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