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ITW Pierre Brun : « Je suis arrivé à un moment de ma carrière où il faut que je joue »

Cette saison était une nouvelle aventure pour Pierre Brun (2,08 m, 23 ans), pour autant elle n’a pas répondu à ses attentes. Tiraillé entre déception individuelle et réussite collective, il s’est confié.

C’est dans le Sud-Ouest que Pierre Brun a commencé le basket. Natif de Toulouse, il a fréquenté les parquets dès son plus jeune âge grâce à son père, qui a évolué jusqu’en Nationale 3 à Tarbes. Baigné dans l’univers basket, c’est à ses 6 ans qu’il foule pour la première fois les terrains dans un petit club à côté de chez lui, à Labarthe-sur-Lèze (31). Passé ensuite par Auterive (31) et Pamiers (09) en première année minime, il atterrit finalement à Tarbes pour jouer en U15 France : « A l’époque c’était Vincent Dumestre (actuel coach des espoirs de Dijon) l’entraîneur. Je suis allé là-bas pour ma deuxième année minime et j’y suis resté jusqu’en première année cadet. » Curieux et désireux de connaître le haut-niveau dans un centre de formation, il postule à Roanne, avant de les rejoindre dès sa deuxième année cadet. Dans le club de la Loire il y restera sept années. Pierre aura même l’occasion de signer son premier contrat professionnel il y a maintenant trois ans, et ainsi intégrer l’effectif professionnel à plein temps.

Néanmoins, malgré quelques apparitions remarquées en ProB (comme notamment lorsqu’il a marqué 17 points contre Fos Provence à 4/6 à 3-points en 2018), Pierre est en manque de temps de jeu. La Chorale décide alors de le prêter pour la saison 2019/20, suite à la montée du club en Jeep ELITE : « Le club a décidé de me prêter car j’étais en manque de temps de jeu, et vu qu’ils allaient monter c’était compliqué pour moi de jouer davantage. Mais, je ne comprends pas pourquoi ils ont décidé de me prêter maintenant, parce que du coup à la fin de la saison je ne serais plus en contrat avec eux. » Approché par plusieurs clubs de Pro B, c’est finalement à Quimper qu’il posera bagage cette saison. Attiré par le projet du club, il confie que l’entraîneur Laurent Foirest a énormément pesé dans la balance lorsqu’il fallait se décider : « Laurent Foirest a été le premier à vraiment se pencher sur moi, et vu que le projet qu’il me proposait était super j’ai dit oui direct. Il m’a clairement dit que pour lui il n’y avait pas de différence entre les étrangers et les Français, qu’il s’en foutait. Ceux qui méritent de jouer sont sur le terrain. Puis on ne va pas se mentir, quand j’ai su que j’allais être entrainé par lui qui a connu une grande carrière, j’ai su que j’allais progresser. » Toutefois, l’intérieur aura eu du mal à s’imposer dans l’effectif de l’ancien international français. A la recherche de temps de jeu, il ne s’attendait pas à vivre autant de moments difficiles cette saison.

Sous les couleurs de la Chorale de Roanne (photo : Olivier Fusy)

En manque de temps de jeu

Cette saison avait pour but de donner davantage de responsabilités au Toulousain. Pour autant, elle a eu l’effet inverse. Entre superbe saison collective (deuxième avant la fin du championnat ) et l’explosion du Nigérian Chima Moneke, Pierre n’a jamais vraiment pu prouver ce dont il est vraiment capable : « Je suis déçu de ma saison, je m’attendais à mieux. Jamais je n’aurais pensé qu’on allait réaliser une saison comme celle-ci. Je suis très content et c’est sans doute le plus important, mais il faut avouer qu’entre ça et le fait que sur le poste 4 il y avait Chima Moneke qui a fait une superbe saison, cela m’a desservi. » Une frustration pour Pierre qui était venu dans le Finistère pour connaitre de vraies responsabilités afin de progresser et franchir un cap. Toutefois, tout n’est pas à jeter pour l’ailier-fort, qui dans l’adversité a pu progresser davantage et connaître l’exigence d’une équipe de haut de tableau : « A l’entraînement se retrouver contre Chima m’a énormément fait évoluer. Il est très rapide sur son premier pas, limite il joue comme un poste 3, donc il a fallu que je m’adapte. Tout n’est pas à jeter, au contraire il y a pas mal de choses positives comme notamment la saison que l’équipe a réalisé, c’était énorme. Certes mon temps de jeu a de nouveau stagné, mais j’ai progressé, ça c’est sûr. Je suis capable dire que j’ai passé un cap cette saison, car je suis sorti de ma zone de confort. » Avant d’ajouter : « Et puis cette saison Laurent m’a fait grandir. Il me donnait beaucoup de conseils à l’entraînement, il prenait vraiment le temps de travailler avec moi. C’est un gros point positif de ma saison, donc je ne regrette pas mon choix de Quimper. » Arrivé en provenance de Roanne, Pierre avait signé un prêt d’une durée d’un an avec Quimper. Son contrat arrivant à aspiration avec Roanne, il ne sait pas encore où il rebondira l’année prochaine.

« Essayer d’avoir un meilleur rôle en Pro B »

En fin de contrat avec la Chorale de Roanne, Pierre n’a pas eu de nouvelle de son club formateur depuis le début du confinement. Il ne se fait pas d’illusion concernant la suite : « Actuellement je n’ai eu aucune nouvelle de Roanne, et étant donné que j’étais en fin de contrat avec eux je peux considérer que mon avenir se fera sans eux. D’autant plus que si le club se maintient, ce qui est bien parti, jouer en Jeep ELITE n’est pas encore d’actualité pour moi. J’attends d’avoir une discussion avec Quimper pour voir comment cela se passe la saison prochaine. Mais c’est pareil, si le club monte je ne pense pas que jouer en Jeep ELITE soit une bonne idée. » Dans l’attente de la décision des instances de la LNB, Pierre sait pourtant d’ores et déjà qu’il veut jouer dans un club où il aura un vrai rôle : « Je suis arrivé à un moment de ma carrière où il faut que je joue. Le but serait d’avoir un meilleur rôle dans une équipe de Pro B, mais si ce n’est pas possible je ne ferme pas la porte à une aventure en NM1. En fait le plus important c’est que je joue, ça fait 2/3 ans que je tourne à 10 minutes par match, donc j’aimerais vraiment passer ce cap-là. » Un avenir à court terme qui est très flou pour le joueur de l’UJAP Quimper, mais il a déjà sa petite idée concernant la suite de sa carrière. Passionné de basket européen, il se laisse l’opportunité de rêver.

« Je m’inspire d’un Alexandre Chassang »

Poste 4 fuyant avec de bonnes qualités d’adresse à longue distance, et consommateur de basket européen, que ce soit en Euroleague ou plus précisément des championnats espagnols et italiens, Pierre ne se ferme aucune porte concernant son avenir à moyen terme. Pour lui, même si actuellement le présent est en France, il ne dit pas non à un départ à l’étranger : « Je ne cache pas que le jeu espagnol, italien ou encore allemand me correspond plus. En France c’est un jeu beaucoup plus physique et c’est vrai que ça ne colle pas vraiment avec mon jeu. Je suis un poste 4 qui aime bien s’écarter du cercle pour shooter, alors qu’en France le jeu est beaucoup plus physique. Donc si j’arrive à aller en première ou deuxième division espagnole et italienne je serais vraiment content. Mon rêve ça serait vraiment l’Espagne car le jeu correspond à mes qualités. »

Cependant parti pour rester en France pour les prochaines années, Pierre devra essayer de travailler son physique afin de s’imposer. Jouer sur le poste 5 pourrait être une amélioration envisageable pour lui, et ainsi lui permettre d’être plus polyvalent : « L’année dernière à Roanne en fin de saison, j’avais dépanné en tant que 5 lorsque Ferdinand Prénom s’était blessé mais c’était dur physiquement (rires). Quand tu tombes contre des Grismay Paumier tu sais que tu vas souffrir. Après sur pick and Roll j’ai pu progresser, et j’utilisais ma mobilité et mon shoot. En Jeep ELITE, je m’inspire de ce que fait Alexandre Chassang à ce niveau-là. » avant de rebondir : « Donc je pense qu’il faut que je me renforce physiquement et travaille sur tout ce qui est déplacements latéraux pour être polyvalent sur ce poste 4/5, tout en gardant ma qualité de vitesse et de shoot. » En somme, entre progression et saison collective réussie avec Quimper, Pierre Brun essaye de garder le positif. Et après avoir franchi un cap il compte bien mettre enfin ses qualités au service d’un collectif. Réponse l’année prochaine.

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