ITW Serge Crevecoeur avant Orléans – Gravelines : « Les joueurs comprennent la direction que l’on veut prendre »

Avant d’aborder un match très important face à un concurrent direct ce samedi 6 février, l’entraîneur du BCM Gravelines-Dunkerque Serge Crevecoeur s’est livré pour BeBasket. Le coach belge s’est dit satisfait des changements opérés au sein de son effectif mais s’est montré très prudent avant ce déplacement périlleux dans le Loiret. Entretien
Les arrivées de Weber, McCree, Boukichou, Ware… c’est près de la moitié du roster des Maritimes qui a changé en fin d’année 2021. Vous avez du les intégrer un à un, avec des matches de manière sporadique. Voilà enfin quelques semaines que vous pouvez vous appuyer sur le même effectif. Est-ce que ça y est, vous êtes en place ?
Je ne vais pas me plaindre, je suis surtout content qu’on ait fait ces changements. On voit le résultat aujourd’hui, on travaille vraiment bien, les joueurs comprennent la direction que l’on veut prendre et je pense qu’ils adhèrent plus ou moins à ce que l’on demande et l’équipe progresse. Ce n’est pas l’idéal mais l’idéal n’existe pas. On avance donc je suis content.
Briante Weber, un meneur de ce standing, c’est la pièce qui a tout changé ?
Je ne crois pas. C’est d’abord la bonne mentalité que l’on avait depuis le début. C’est aussi l’addition de tous les joueurs. Pour moi, le basket reste un sport collectif. C’est sûr que Briante Weber est un joueur d’un très haut niveau mais les arrivées de Khalid Boukichou et de Gavin Ware à l’intérieur. Avec un vrai point d’encrage dans la raquette, cela a modifié notre jeu. L’arrivée d’Erik McCree a quand même densifier le poste 4 et nous a donné plus de danger par rapport à son tir, cela a permis d’écarter un plus le jeu. C’est avant tout une combinaison de plusieurs facteurs. Mais ce n’est pas un seul joueur qui vous change toute une équipe même si c’est un meneur de jeu de très haut niveau.
Justement, à l’intérieur, Khalid Boukichou alignait les statistiques impressionnantes avant le match contre Boulazac. Il a vécu 2/3 dernières saisons difficiles mais finalement en vous retrouvant, il semble avoir retrouvé son meilleur basket. Quelle est votre relation ?
Il faudrait lui demander mais moi je l’aime beaucoup. C’est une personne que je respecte et que j’aime. C’est quelqu’un d’agréable et c’est un très bon joueur de basketball donc je pense que si tu lui donnes la confiance du coach, si tu lui donnes un environnement favorable, il va faire des bons matchs. Ce qui l’a fait jusqu’à présent.
Ce samedi, vous défiez Orléans. C’est une équipe un peu comme la vôtre, avec quelques fortes individualités, quelques joueurs en phase ascendantes qui arrivent de Pro B notamment, des role players JFL… Comment les trouvez-vous ? Quelles seront les clés de cette rencontre ?
Nous allons surveiller tous les joueurs. Je ne me focalise pas uniquement sur les JFL mais sur l’ensemble de l’équipe. Orléans est une équipe très physique qui joue beaucoup la transition avec des joueurs forts comme Darius Johnson-Odom qui joue beaucoup de possessions. On est très humble et on sait que ce sera difficile. Il faut contrôler le tempo du match. Orléans, c’est la deuxième équipe offensive. Ils marquent plus de 88 points par match, ils sont deuxièmes en LNB. Ils jouent énormément de possessions, presque 80 possessions par match, donc cela va vite, il y a du tempo. Il faut vraiment ralentir et éviter de se jeter naïvement dans le jeu de transition tout le temps et je pense qu’au contraire, il faut casser le tempo et contrôler le rythme du match. Pour moi, c’est la première chose importante.
Et puis, il faut aussi bien partager le ballon en attaque. On a tendance à avoir trop de pertes de balles, on a corrigé déjà le tir contre Boulazac à domicile (11 pertes de balles). Il faudrait essayer de rester dans ces environs-là, je pense que c’est important aussi.
Vous êtes focus sur ce match mais derrière vous ne savez pas ce qui vous attend avec une période sans match pour un long moment. Comment vivez-vous ces stop and go ? Quel est votre œil d’étranger sur cette saison décousue française ?
C’est évidemment compliqué, mais c’est la même chose pour tout le monde et surtout pour les équipes qui ne jouent pas en Coupe d’Europe comme nous. On est bien obligé de faire avec mais on a déjà programmé des matches amicaux pour les semaines qui suivent donc je pense que ça va aller. Le plus important, c’est de donner de la visibilité aux joueurs et là on peut en donner sur les trois semaines puisque des rencontres amicales sont programmées. C’est important de maintenir cette activité parce qu’on pense tous ici que la saison risque d’aller au bout et on risque de jouer tous les matchs donc il faudra être prêt à partir du moment où la LNB aura pris la décision. Pour le moment, on ne peut rien contrôler. Le seul travail que l’on peut faire, c’est de préparer au mieux nos joueurs, c’est en tout cas, ce qu’on essaie de faire.
Enfin, samedi soir, c’est le clasico entre le Limoges CSP et l’Élan Béarnais, quel est votre avis sur ce match, vous qui avez été coach de Pau-Lacq-Orthez ?
Je ne peux pas donner mon avis parce que je n’ai pas regardé bien en profondeur les deux équipes sur le plan sportif. Donc c’est difficile pour moi de juger. Nous n’avons pas encore joué contre Pau, on a rencontré contre Limoges mais c’était il y a longtemps. C’est un match particulier, évidemment. Moi je l’ai vécu, mais je l’ai vécu avec du public surtout. Un match comme ça, c’est un moment incroyable dans une saison. C’est d’autant plus important qu’il y a le public qui est soit derrière toi si tu joues à domicile, soit hostile, ce qui est un facteur motivant si tu joues à l’extérieur donc c’est un peu dommage. La diffusion télé (le match sera diffusé sur la chaîne L’Équipe à 21h samedi soir, ndlr) permettra néanmoins de continuer à suivre le basketball français. J’entends à gauche à droite, les chiffres, ça a l’air pas mal en tout cas en terme d’audience j’ai l’impression, donc c’est bien. C’est un moindre mal on va dire.
Qui a écrit ce papier ?
Rédaction BebasketBEBASKET
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