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ITW William Pfister : « Je pense être capable d’aller chercher le niveau au-dessus »

Arrivé à Saint-Quentin à l’intersaison 2019, William Pfister (2,02 m, 27 ans) vient de boucler sa deuxième saison en Pro B avec une moyenne de 5,8 points à 65,8% de réussite aux tirs, 4,9 rebonds et 1,1 passe décisive pour 9,7 d’évaluation en 20 minutes. La saison prochaine, l’intérieur originaire de Strasbourg va vivre sa 3e saison dans l’Aisne puisqu’il vient tout juste de prolonger son contrat pour deux saisons supplémentaires. A 27 ans, il souhaite s’installer durablement en deuxième division française, tout en envisageant la montée en élite. Passé par les équipes jeunes de l’ASVEL, Bourg et d’Antibes, il est parti à 19 ans vivre son rêve américain en intégrant un Junior College en Floride avant d’évoluer deux ans en NCAA I, avec Florida Atlantic. A 23 ans, il est revenu en France, en N1 avec le GET Vosges puis avec Caen avant de démarrer son aventure picarde. Entretien avec ce joueur montant.

La saison s’est terminée pour vous il y a deux semaines après l’élimination en quarts de finales face à Vichy-Clermont 2 à 0, quel est le ressenti sur cette saison, qui est tout de même réussie avec une 3e place en saison régulière ?

La première chose qui vient à l’esprit c’est la déception des playoffs mais après il ne faut pas qu’on oublie ce qu’on a fait au cours de la saison. Il y a de la fierté d’avoir fait une saison comme on a fait, alors que personne ne nous attendait là. On a été performant, on s’est fait plaisir donc ça reste une bonne saison qui restera gravée même si on a rien gagné au bout. La manière dont on a su réagir après le début de saison compliqué et revenir sur le devant de la scène, c’était très beau.

Et qu’est ce qu’il a manqué face à Vichy-Clermont lors de ces deux matchs perdus ?

Je pense qu’ils ont été meilleurs que nous tout simplement. On a pas su jouer le basket qu’on jouait sur la deuxième partie de saison, on a pas su jouer en équipe, on a mis beaucoup moins d’intensité que d’habitude. C’est peut-être l’intensité des playoffs qui a pris le dessus. Pour beaucoup d’entre nous c’était la première fois qu’on jouait en playoffs, on avait une équipe jeune. C’est une leçon.

En 2020-2021, vous aviez fini 3e de la régulière, à un match d’être champion et de monter en Betclic Elite. Quel était l’objectif de cette saison ? Est-ce que la montée était envisagée ?

L’objectif pour le club c’était avant tout de se maintenir. Après avec Julien Mahé, on voulait forcément disputer les playoffs et on savait qu’on en était capable. Une fois qu’on a commencé à gagner et que personne ne pouvait nous arrêter, l’objectif c’était de gagner des matchs et voir jusqu’où on pouvait aller.

En plus de ta prolongation de deux ans, le coach, Julien Mahé est lui aussi prolongé deux ans. Il y a une volonté de construire sur le long terme ?

La prolongation de Julien montre l’importance qu’il a dans le club. Moi, je m’entends très bien avec lui et il y a beaucoup de complémentarité entre nous. Il y avait une envie et pour lui et pour moi de continuer à travailler ensemble. Et en gardant certains joueurs de la saison passée, ça va nous permettre de commencer cette année avec une bonne base et puis de faire en sorte qu’on puisse continuer sur cette lancée.

Et donc quel est l’objectif de la saison prochaine ?

On va essayer de continuer à faire ce qu’on a fait cette année. Se qualifier en playoffs, gagner des matchs et si on est tout en haut du classement on ne vas pas se priver.

« Il faut que je continue de passer des caps, à m’imposer davantage. »

Et sur le plan personnel, après tes deux premières saisons en Pro B, tu t’inscris dans la durée avec le club. Est-ce que tu t’es fixé un objectif pour la saison prochaine ?

Continuer de faire ce que j’ai fais sur la deuxième partie de saison. J’ai eu un début de saison compliquée, pas aussi performant que je le voulais. Mais sur la deuxième partie, l’équipe gagne et je performe, je pense avoir aidé l’équipe donc il faut continuer comme ça. Il faut que je continue à passer des caps, à m’imposer davantage en Pro B. Je voulais jouer dans une équipe compétitive en Pro B et ca fait deux ans qu’avec Saint-Quentin on termine 3e donc pour moi c’était logique de continuer ici.

Pour rester sur toi, on va revenir sur ton début de carrière. A quel âge est-ce que tu as commencé le basket et comment tu as démarré ?

J’ai fait plusieurs sports avant, du tennis, de la natation, du judo, un peu de motocross mais le basket c’est vraiment le sport auquel je me suis mis à fond dedans. Donc j’ai démarré à Rosheim en poussin et puis après on a déménagé à Lyon avec mes parents et donc j’ai fait mes années benjamin et minime à l’ASVEL.

Ensuite tu as intégré le centre de formation de la JL Bourg.

C’est ça, j’ai fait mes 3 années cadet là-bas. Après j’ai fait une demi-saison à Montbrison en N1 mais ça ne s’est pas passé comme j’ai voulu donc j’ai terminé la saison à Antibes en Espoirs.

En parallèle, tu as connu la Coupe du Monde U17 et la Coupe d’Europe U18 avec l’équipe de France. Qu’est ce que tu retiens de ces premières expériences, de ces premières années en professionnelle ?

Déjà en arrivant à Bourg, très rapidement j’ai été avec l’effectif pro avec Fabrice Courcier donc je faisais l’entrainement avec eux. Tu commences à toucher à ça, à voir les joueurs pros que tu pouvais un peu idolâtrer quand tu es petit, à côtoyer le terrain avec eux. Et puis petit à petit tu apprends des joueurs, du coach. Les années d’après j’ai évolué avec Fred Sarre, je l’ai beaucoup apprécié comme coach et il m’a beaucoup appris. Tout ce qu’il disait, j’essayais de l’engranger au maximum. Et donc quand tu es là dedans, tu te dis que c’est possible, que c’est ce que tu as envie de faire.

« Le Junior College c’est la guerre »

Et à 19 ans, tu es parti aux Etats-Unis en intégrant une université. Pourquoi ce choix ?

Le basket c’était important et je voulais devenir pro, mais avec mes parents, on trouvait ça normal que je continue mes études donc je suis parti là bas. Ca aurait été possible en France mais c’est plus compliqué. Et puis c’est un peu le rêve américain, c’est comme dans les films, j’avais envie de ça. C’était une belle opportunité.

Et qu’est ce que la formation à l’américaine t’a apporté ?

Moi je suis un joueur très porté sur le collectif. J’ai tendance à mettre l’équipe avant moi même donc en arrivant là-bas j’ai du m’adapter, c’était pas facile au début. Mais je me suis retrouvé dans des équipes qui ont su m’utiliser. Le QI basket n’est pas le même qu’en Europe c’est sûr. C’est très athlétique, ça court, il y a beaucoup de transitions. Les coachs essaient de mettre en place des systèmes de jeu qui sont plus simples qu’en France. Quand tu es un joueur francais et que tu pars aux Etats-Unis, tu as de l’avance sur eux parce que tu as la formation française et tu mixes ca avec l’éthique de travail américaine. Ce mode de travail, il t’apprend à toujours être à fond, toujours bosser et de ne rien lâcher.

Et au niveau de l’approche des universités, comment ça s’est passé ?

Moi à l’époque, je m’entraînais sur Lyon avec un coach qui était parti à la fac là-bas et donc il m’a mis en contact avec l’un de ses anciens coachs. Je leur ai envoyé une vidéo que j’avais fait moi même de mes highlights. Mais ce coach là ne voulait pas me prendre parce qu’il pensait que je n’étais pas prêt pour la division I. C’est pour ça que je suis d’abord parti en Junior College.

Et tu as ressenti cette différence de jeu entre le Junior College et la NCAA ?

Le Junior College c’est la guerre. Souvent ce sont des jeunes qui n’ont pas eu une enfance facile et donc ce sont un peu leurs dernières chances pour atteindre leurs rêves de basketteur. Mais pour moi ça a été un vrai tremplin car ça a permis de m’adapter. Et puis arrivé d’abord sur un petit campus c’était bien avant d’intégrer directement une grosse fac avec tout ce qu’on connait, les équipes de football américain et un campus immense.

« Je prends du plaisir à faire le sale boulot. »

Tu as dit que tu avais un côté très collectif, à quel moment cette partie là de ton jeu est apparue ? Ca vient de ta formation ou bien ça s’est fait naturellement ?

C’est venu assez naturellement. Je prends du plaisir à faire le sale boulot. Si je n’ai pas la balle, ça ne ve pas me frustrer. Si l’équipe gagne, qu’on joue bien et qu’on bouge la balle ca me va. De temps en temps je vais marquer des points. Mais le boulot de l’ombre, c’est quelque chose qui est peut être ingrat mais c’est super important dans une équipe.

Et donc après 4 ans à l’université, tu reviens en Nationale 1 avec le GET Vosges pendant 1 an puis avec Caen. Comment s’est passée l’adaptation ?

La première saison était compliquée, mais collectivement. Il y avait pas mal de nouveaux joueurs. Mais je n’ai jamais trop perdu ce que j’ai appris en France donc quand je suis arrivé j’ai joué mon basket. Il n’y avait pas trop d’adaptation, tout c’est fait naturellement.

Et après deux ans en N1, tu avais dit vouloir gravir les échelons. Comment le lien s’est fait avec Saint-Quentin ?

J’ai eu plusieurs opportunitées. Mais à Saint-Quentin, il y avait Julien Mahé, je le connaissais de nom parce que j’avais joué contre lui en Espoirs. Et quand on s’est appelé, il y a eu un super bon feeling et donc tout s’est fait naturellement.

Maintenant tu as passé deux saisons en Pro B, tu viens de prolonger pour deux ans. Ton objectif à terme est de t’installer à Saint-Quentin ou tu souhaites viser encore plus haut ?

M’installer à Saint-Quentin, si on monte pourquoi pas. Mais mon objectif à moyen de terme c’est d’aller chercher le niveau au dessus. Je pense que j’en suis capable. Il faut que je passe encore un cap et puis on verra en fin d’année prochaine ce qui se passe. Il faut faire une bonne saison d’abord et puis on verra après.

« Il serait largement top 15 je pense. »

Sur un sujet tout autre, tu as joué avec Hugo Besson l’année dernière. Qu’est ce que tu penses de lui et est-ce que tu penses qu’il a de quoi réussir en NBA ?

Il faut qu’il soit appelé. Si Hugo avait fait une saison à la fac avec tout les autres prospects annoncés assez haut cette année, il serait largement top 15 je pense. Après le fait qu’il soit européen, qu’il est passé une année en Nouvelle-Zélande, qu’il n’a pas un physique incroyable, les gens sont un peu hésitants. Mais Hugo à sa place tous les jours en NBA. Il a cette folie, il a cette insouciance, il a du basket plein les mains.

Et concernant la NBA toujours, ou même en Europe, il y a un joueur qui t’inspires ?

Je dirais Al Horford. C’est un battant, il fait tout sur le terrain et il est super important pour Boston.

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