Jean-Michel Aulas : « Tony Parker donne à l’OL une dimension inégalée en terme de notoriété mondiale »

« Ce matin, je me suis levé en me disant que l’on allait vivre des moments exceptionnels », souriait Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, samedi midi sur le parquet de l’Astroballe, spécialement aménagé pour l’occasion. L’OL et l’ASVEL se sont unis et cela valait bien un concours de compliments entre Tony Parker et son homologue du football.

Défini par TP comme le meilleur président du sport français, celui qui a pris l’OL en deuxième division en 1987 a réussi à en faire la puissance la plus hégémonique du football tricolore au cours de la dernière décennie, structurant également de manière remarquable le club en dehors du rayon sportif. Très axé sur l’entreprenariat, c’est notamment là qu’il a trouvé son intérêt

Jean-Michel Aulas, vous vous mettez au basket avec l’ASVEL ?

Oui, afin de faire en sorte de créer progressivement un groupe foot – basket avec l’ambition de développer les meilleurs résultats sportifs sur le plan européen mais aussi une marque à l’internationale. Le partenariat avec Tony Parker va porter essentiellement sur les États-Unis et la Chine, où nous avons prévu un certain nombre de choses concrètes. Nous associons nos compétences, notre enthousiasme, la jeunesse de Tony avec mon expérience, au service d’un groupe qui a beaucoup d’ambitions sur le plan international.

Tony Parker répète souvent que vous êtes le meilleur président français en exercice. Et vous, quel est votre regard sur lui ? Qu’est ce que sa notoriété peut réellement apporter à l’Olympique Lyonnais ?

J’ai fait la comparaison avec Pelé que j’ai rencontré dans son académie la semaine dernière à Rio de Janeiro. Tony est l’un des plus grands sportifs français, l’un des plus grands basketteurs mondiaux. Il a une compréhension innée des phénomènes entrepreneriaux et industriels. Et il est resté d’une simplicité et d’une droiture incroyable. Il a toutes les qualités qui me paraissent essentielles pour y trouver un associé et un partenaire. Le fait qu’il s’intéresse à l’OL afin de devenir notre ambassadeur, aux États-Unis où nous avons des projets de développement d’une franchise de football féminin ou en Chine où nous avons un associé très puissant (le groupe IDG, deuxième actionnaire d’OL Groupe, ndlr) qui rêvait du rapprochement avec Tony, nous donne une dimension assez inégalée en terme de notoriété mondiale, avec également d’évidentes caractéristiques d’entrepreneur.

Ce rapprochement est-il aussi une façon d’imiter les superpuissances européennes que sont le FC Barcelone ou le Real Madrid, voire les clubs omnisports turcs ?

C’est vrai que le FC Barcelone et le Real Madrid nous amènent des images ambitieuses et belles. La NBA, qui se classe au dessus de la Ligue des Champions de football, donne aussi des exemples et suscite de l’envie en terme de perspectives pour nos actionnaires. Étant donné que nous sommes un club coté en bourse, il y aurait une visibilité en terme de valorisation. Il y a plein d’aspects à prendre en compte, sur le plan entreprenarial ou sportif, mais il y a aussi des images de marque internationale, voire d’organisation en terme de valorisation, qui sont très importantes.

À Villeurbanne,