Julie Allemand et son « burn-out du basket » : « Le plus dur, c’est de l’accepter »
Julie Allemand (1,74 m, 25 ans) a vécu une riche année 2021, marquée par de nombreuses compétitions et bien sûr les contraintes sanitaires. Ce jeudi, la meneuse a livré son ressenti sur celle-ci dans une série de publications sur Instagram. Elle y revient et explique son ressenti sur cette année 2021 qui a été si « spéciale » pour elle. En effet, l’internationale belge a avoué avoir connu un « burn-out basket ». Elle n’a pas su accepter la défaite d’un point de la Belgique face au Japon en quarts-de-finale des Jeux olympiques à Tokyo (86-85). Elle raconte :
« Avec 4 mois de recul, j’ai toujours ce même sentiment d’inachevé, d’échec à chaque fois que je repense à cette 7ème place qu’on a décrochée. Perdre d’1 point contre le Japon en quarts de finale. Cela après avoir perdu d’1 point contre la Serbie en demi-finale du championnat d’Europe un mois plus tôt… Être si proche de réaliser un exploit, avec l’équipe que nous avions, nous étions capable de le faire. Tout en sachant que c’est trop tard, on ne changera jamais la donne. »
En club, l’année a pourtant été bonne. Son long message commence sur une douce chaleur du sud de la France. Julie Allemand revient sur son expérience à Lattes-Montpellier, avec un titre un coupe de France et une place de vice-championne de LFB. Elle se souvient surtout de la douce vie qu’elle y menait avec « un environnement magnifique, des réveils avec le lever du soleil sur la mer ».
L’originaire de Liège est ensuite retourné du côté de Lyon, pour rejouer pour l’ASVEL Féminin, club qu’elle avait fréquenté entre 2017 et 2020. Mais ce retour n’a pas été aussi facile que prévu pour Julie Allemand.
« On a l’impression que tout va bien, jusqu’à ce que le mental vienne te perturber. Jusqu’à ce que la première défaite avec Lyon soit un flashback de tes pleurs après le match contre le Japon. Jusqu’à ce que tu ne trouves plus ta place sur le terrain, que tu as l’impression de ne servir à rien, que tu n’es plus toi même, que tu te poses trop de questions, que tu en perds ton propre basket, que tu n’as plus confiance en toi mais surtout, que tu as perdu toute cette énergie, cette envie d’être et de se battre sur le terrain. Tu sens que tu atteints un point que tu n’avais jamais connu auparavant, et crois moi, ça fait peur. Tu pleures pour un rien, tu ne veux plus aller t’entraîner, jouer un match, tu voudrais arrêter. Oui, c’est ça qui s’est passé.. j’étais vidée d’avoir donné pendant tant d’années sans jamais avoir pris le temps d’arrêter et de penser à moi. Jamais je n’aurais cru penser dire ça un jour mais c’était bien un burn-out du basket, et je pense que le plus dur là dedans, c’est de l’accepter, d’accepter que ça ne va pas, et que tout va prendre du temps. »
Mais, dans un altruisme presque déconcertant, elle garde la tête haute. Son message, Julie Allemand le publie aussi pour aider toutes les personnes qui traversent cette période dans leur vie. Elle veut leur servir de référence. Enfin, Julie Allemand en est bien consciente : elle n’est pas encore guérie de son burn-out :
« J’ai décidé d’accepter cette situation, ce « step by step » quotidien, et de me concentrer sur moi-même avant tout, faire ce dont j’ai envie et profiter parce qu’au final, on a qu’une seule vie, et on ne sait pas de quoi demain sera fait… »
Elle termine son message en pointant du doigt 2021 : « Merci pour tous ces ups and downs qui aujourd’hui me rendent beaucoup plus forte », avant de prévenir 2022 : « I’m ready » (« Je suis prête »).
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