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Julien Monclar (Blois) : « On n’en est pas du tout à l’arrêt de la saison. Il faut attendre »

Rapidement cette saison, l’ADA Blois s’est installée en tête de la Pro B. Après une saison 2018/19 difficile, où le club a digéré le refus de sa montée en Jeep ELITE pour raisons administratives, l’Abeille des Aydes est repartie de plus belle à la rentrée de septembre 2019. Mais la crise sanitaire liée au coronavirus a obligé les instances du basketball français à stopper la saison en cours, le jeudi 12 mars, de façon temporaire. Alors qu’en Jeep ELITE, des salariés des trois équipes relégables militent pour l’arrêt de la saison et le maintien des 18 équipes dans la compétition, à Blois, par la voix de son manager général Julien Monclar, on se montre plus patient et surtout plus prudent dans ses propos.

« Je trouve que parler de la suite du championnat… Qu’on y réfléchisse chacun dans notre coin, les clubs ou la Ligue, ça me paraît normal. Par contre, commencer à se projeter, c’est tout d’abord inutile. Je pense que tout le monde a compris qu’on est dans une situation évolutive, parfois fortement évolutive, dans un sens comme dans l’autre. On est mercredi. Ce qui est vrai aujourd’hui, la semaine dernière on n’aurait jamais imaginé en être là. La semaine passée, entre le mercredi et le vendredi, tout le monde a pu voir que la situation n’était pas du tout stable. Ce sont des choses qui vont bien au-delà du basket. Je trouve donc que c’est inutile de dire que  »la bonne solution c’est celle-là, de toute façon il n’y a pas le choix ». C’est faux. On va déjà voir ce qui va nous être imposé par les pouvoirs publics qui eux savent ce qu’il faut mettre en œuvre.

Après, personne n’est naïf. Il y a un peu d’indécence aussi. Je ne veux pas charger les gens. Je suis supporter de l’Olympique Lyonnais en foot. Je suis né à Lyon, c’est le club que j’adore. Il n’en demeure pas moins que les positions du président de l’OL (Jean-Michel Aulas), au moment où il les a prises, peu importe qu’il ait raison ou tort, ne nous rendent pas dupes. Là, les gens qui s’expriment (dans le basket), bizarrement ce n’est pas Dijon, Monaco, l’ASVEL, Quimper. Ce n’est pas Blois non plus. On sait tous que certains avis ne sont pas dirigés par l’intérêt de notre de sport. Moi je n’ai pas d’avis. »

Julien Monclar n’imagine cependant pas que la vie économique du pays finisse par reprendre et que le basket ait de son côté choisi de s’arrêter jusqu’en septembre.

« Comment peut-on expliquer, si jamais les gens reprennent leur activité économique de manière libre, qu’on ne reprenne pas le basket professionnel ? Bien sûr que si on reprendra notre activité ! Après je ne sais pas quand ça sera et sous quelle forme. Mais on reprendra. Si tout le monde reprend le 25 avril, le 1er mai, le 8 ou le 10 mai, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas reprendre notre activité. J’ai envie de le dire qu’on le doit à notre public. Comme on explique aux gens qui ont un abonnement et ont repris leur travail que nous on ne reprenne pas le boulot ?

J’espère que la LNB trouvera une solution pour qu’on puisse reprendre une activité qui remette tout le monde dans les salles et refaire jouer nos joueurs. Nos joueurs sont au contrat jusqu’au 30 juin. Je suis un peu étonné par ceux qui disent que leurs joueurs ne vont pas revenir. S’ils ne reviennent pas, ça veut dire qu’ils ont démissionné ou abandonné leur poste. »

« Il faut beaucoup d’humilité »

Concernant les cas particuliers, comme l’abandon de poste d’Andre Spight à Rouen (reparti aux Etats-Unis sans l’accord de son employeur), la LNB devra trouver des solutions réglementaires pour ne pas qu’il y ait de problèmes d’équité sportive.

« Il faudra mesurer la situation exceptionnelle. Mais il y a déjà plein de problèmes. On est sous le choc. On ne sait pas ce qu’il va se passer. C’est pour ça, il faut beaucoup d’humilité. La seule chose que je dis moi, c’est que peut-être qu’à la fin il faudra prendre une décision forte vers un côté ou de l’autre mais peut-être qu’on ne reprendra pas le basket avant la fin du mois de juin. Mais on n’en est pas du tout là, on est mi-mars pour le moment. »

Quoi qu’il en soit, il estime que les clubs n’ont pas les informations suffisantes pour pouvoir avoir un avis à l’heure actuelle sur la suite de la saison 2019/20.

« Aujourd’hui on est à 15 jours de confinement, on se doute que ça va durer plus, même cinq/six semaines… les mecs au début du mois de mai, alors que tout le monde reprend le travail, disent  »non, non nous c’est terminé, saison blanche ». Moi je suis partenaire, je demande mon remboursement. Il y a des choses qu’on ne contrôle pas, mais à partir du moment où on est dans la phase que l’on peut contrôler, c’est de faire en sorte qu’il y ait des équipes pour jouer au basket.
 
A ce stade je suis incapable de dire si ça va durer plusieurs semaines ou plusieurs moi et franchement je ne vois pas qui peut l’être. On a des gens qui sont là pour ça. Les gens de la LNB et de la Fédération (FFBB) ont des interlocuteurs plus privilégié au sein des pouvoirs publics. »
 
« En cas de saison blanche, ceux qui seraient le plus pénalisés seraient ceux qui étaient en train de très bien faire leur boulot »
 
Il n’empêche qu’une non montée de Blois serait difficile à digérer, si le gel de la saison 2019/20 venait à être choisie après une trop longue suspension.
« Il n’y a pas hiérarchie dans la douleur de cette saison. Si jamais je me positionne aussi et qu’on commence à faire de la science-fiction, ceux qui sont le plus pénalisés de la situation d’une saison qui s’arrête, c’est ceux qui étaient en train de très bien faire leur boulot. Il ne s’est pas rien passé pendant la saison 2019/20. Il y a eu plus de matchs qui ont été joués que non joués. La moitié de la saison a été largement été dépassée. On a tous entrepris, levé des fonds, demandé du travail depuis août 2019… Donc on ne peut pas non plus dire que rien n’est passé. Après la saison n’est pas finie, elle est interrompue pour une durée indéterminée. Je n’ai rien de plus à faire qu’attendre. On peut éventuellement soumettre des choses, mais en ayant au minimum la notion de l’intérêt général et un peu de hauteur.
Bien sûr qu’il y a une attente à Blois mais les gens ne viennent pas vers nous en se disant  »qu’est ce qu’il va se passer ? » Je pense qu’ils ont le bon sens de comprendre qu’on ne le sait pas pour le basket. On fera ce qu’on nous dire, on donnera notre avis si on nous le demande. On n’a pas fait état de notre avis auprès de la LNB pour le moment. Peu l’ont fait. Bien sûr qu’on a envie que ça reprenne le plus vite possible, déjà parce qu’on vit de bons moments, la salle est blindée, les gens prennent du plaisir, on gagne des matchs… On est tous heureux. On espère que ça reprendra et que la vérité sortira du terrain et pas d’un plan que les gens ont échafaudé.
 

Si jamais on n’a plus de temps, qu’on doit faire une saison blanche, eh bien il faudra se réunir, les clubs s’exprimeront et la Ligue tranchera. C’est peut-être le Ministère qui tranchera. Peut-être qu’il dira  »hors de question que le football décide ça, que le basket décide ça, le hockey décide ça… » Peut-être qu’il n’y aura pas la foire à l’idée magique et que le Ministère va trancher. Peut-être qu’ils diront aux Ligues de se débrouiller. J’en sais rien. On peut tous se poser la question de ce que va devenir cette saison. Mais la seule chose à se dire, c’est qu’à l’instant T on n’a pas la réponse. C’est comme les Jeux olympiques de Tokyo, le premier ministre japonais dit avec certitude qu’ils vont se tenir. Il n’est personne pour dire ça ! J’imagine bien tout ce qu’une ville comme Tokyo a du entreprendre accueillir autant de personnes. Mais là on vit un truc inédit. On doit tous patienter et être un peu mesurer dans nos réactions, de manière inédit aussi. Personne ne détient la solution. »

Quoi qu’il en soit, l’ADA Blois ne s’imagine pas champion de Pro B à l’heure actuelle.

« On n’est pas champion de je ne sais quoi, les règles on les connaissait au début : il y a des playoffs à la fin. Après il y a trois équipes qui descendent de Jeep ÉLITE, deux qui arrivent de NM1 etc. »

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