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Kostas Antetokounmpo et une immense ASVEL renversent le champion d’Europe !

Il est déjà le chouchou de l’Astroballe. La plus grande clameur de la première mi-temps lui fut réservée, à l’occasion de son entrée en jeu à la 17e minute. Mais à vrai dire, s’il avait déjà laissé entrevoir quelques flashs intéressants, ce statut auprès des supporters était plus lié à ses actions spectaculaires qu’à un réel impact majeur sur le terrain. Sans oublier le côté frère de… Mais tout cela, c’est du passé. On continuera peut-être de dire que Kostas Antetokounmpo est d’abord un athlète, un avion de chasse même, avant d’être un basketteur mais le champion NBA 2020 a prouvé qu’il pouvait avoir un impact majeur sur un match d’EuroLeague (10 points à 5/6 et 4 rebonds en 18 minutes), contre le champion d’Europe en prime. Et ça veut déjà dire beaucoup. « Même défensivement, il a été très bien », soulignait T.J. Parker. « Il fait juste une erreur sur un switch avec Micic mais un oubli pour le panier de la gagne, ça va, pas de problème », souriait-il. 

La défense villeurbannaise face au « suicide » stambouliote

Mais avant le show Kostas, il y eut surtout de la solidarité et de la défense, beaucoup de défense. Alors que l’ASVEL a longtemps semblé impuissante face à ses visiteurs du soir, une classe en-dessous, impactée par l’inévitable duo Shane Larkin – Vasilije Micic qui a fait tomber la foudre toute la première mi-temps (35-49), tout a changé au retour des vestiaires. Ou plutôt à partir de la 24e minute, quand l’écart a flirté avec les 20 unités (37-56). Si fluide, marqué par une circulation incessante du ballon, le jeu stambouliote est devenu erratique, empêtré dans la défense villeurbannaise. « Je ne nous reconnaissais pas en première période mais l’équipe a ensuite montré son identité défensive. À -19, il fallait faire des stops. Quand on laisse des joueurs comme Larkin ou Micic entrer dans leur match, la soirée peut être longue. Mais ensuite, on a mis plus d’intensité, ça les a fatigués et les tirs n’étaient plus les mêmes. »

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L’ASVEL version 2021/22 a déjà conquis le cœur de l’Astroballe
(photo : Alexia Leduc / Infinity Nine Media)

Et avant le show Kostas, il y eut aussi Paul Lacombe, détonateur de la révolte avec son panier dans le corner et son éternel coupe ligne de fond. Il y eut aussi Matthew Strazel et « l’énergie défensive qu’il peut apporter ». Il y eut aussi Élie Okobo, maladroit (7 points à 3/10) mais reconverti en homme à tout faire (6 rebonds, 10 passes décisives et 4 interceptions). Il y eut aussi la polyvalence de Dylan Osetkowski, l’adresse de William Howard, le talent de Chris Jones et tous les autres. « Les solutions sont venus du banc », appuyait le technicien normand. Avec en exergue, donc, le show Kostas, féroce dynamiseur du soir, de retour à son meilleur niveau physique, si précieux et atypique, inarrêtable lorsqu’il monte au cercle après un pick, véritable pile électrique dès qu’il pose le pied sur le parquet. « Il retrouve ses jambes », confirme T.J. Parker. « Il est vraiment mobile, il est intéressant, on pourra compter sur lui. Avec ce qu’il montre, tu sais que tu peux lui faire confiance. » Une énergie récompensée par cette claquette à 10 secondes du buzzer et un dernier stop sur Shane Larkin qui ont fait chavirer l’Astroballe (75-73, score final), et assombri la situation de l’Anadolu Efes Istanbul, roi bousculé, vaincu lors de ses trois sorties depuis le début de saison. « On s’est suicidé dans le dernier quart-temps », pestait Ergan Ataman, le regard noir, retenant ses mots. « On a joué comme des cadets, ou même une équipe de mini-basket. On a commis des erreurs terribles. »

Les félicitations de Jordi Bertomeu

Mais hara-kiri turc ou non, l’ASVEL doit surtout son triomphe du soir à son étanchéité défensive, elle qui fut capable de contenir l’Efes à seulement 24 unités en première période après en avoir concédé pratiquement 50 sur le premier acte. Et cela vient renforcer la légitimité du projet villeurbannais, pillé pendant l’intersaison et toujours capable de rivaliser avec les mastodontes du continent. Sous les yeux de Jordi Bertomeu, patron de l’EuroLeague, qui plus est… « Il nous a félicités après la rencontre », glissait Gaëtan Muller. « Ça vient valider toute notre stratégie. C’est une vraie fierté, une victoire de référence. Il faut capitaliser un maximum sur ce match et sur ces moments-là. On sent un groupe très fort qui est en train de se créer. » Sûrement intrinsèquement moins talentueux que celui de la saison dernière mais tout aussi solide et cohérent, peut-être aussi plus homogène. « 21 pertes de balle et 19 rebonds offensif à Berlin mais tu gagnes. -19 contre l’Anadolu Efes, tu reviens et tu gagnes : ces matchs-là, on les perdait la saison dernière », ajoutait T.J. Parker. « Tout ça, ce sont vraiment de bons signes. L’emporter après avoir été à -19 contre la meilleure équipe de l’EuroLeague, c’est incroyable. C’est la première fois que je vis quelque chose comme ça en tant qu’head coach. » Ce mardi soir, l’ASVEL est co-leader de l’EuroLeague, invaincue après trois rencontres, en attendant peut-être d’être rejoint demain par l’AS Monaco en cas d’exploit à Madrid. Quel été indien pour le basket français ! Sans diffuseur, dommage qu’il n’y ait personne pour voir ça…

À Villeurbanne,

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