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La Chorale de Roanne continue ses montagnes russes à Bourg

Quatre jours après son naufrage à domicile contre l'Élan Béarnais, la Chorale de Roanne s'est magnifiquement rattrapée en déplacement à Bourg-en-Bresse (102-100, après prolongation). L'équipe ligérienne est certainement la plus surprenante de Betclic ÉLITE, au sens propre du terme.
Crédit photo : Jacques Cormarèche

Que celui qui arrive à comprendre la Chorale lève la main. Semaine après semaine, Roanne continue d’étaler ses aspérités et ses irrégularités, d’être là où l’on ne l’attend pas. « Le coach pète un plomb par rapport à ça », en sourit Yannis Morin. Et il y a de quoi : Jean-Denys Choulet possède l’équipe la plus illisible de Betclic ÉLITE. Car e sont bien ces mêmes joueurs qui sont capables de surclasser les leaders de Betclic ÉLITE à Vacheresse (98-72 contre Cholet et 102-77 face aux Metropolitans 92), comme d’y couler contre un relégable (75-94 contre l’Élan Béarnais), avant d’aller s’imposer en prolongation chez un gros bras du championnat (102-100 à Bourg-en-Bresse) à peine quatre jours plus tard. Insondable, indéchiffrable, simplement déconcertant… « Nous sommes capables du meilleur contre les meilleurs et du pire contre les plus mauvaises équipes », embrayait l’ancien strasbourgeois. « Je pense que c’est mental : on a le talent, mais pas toujours la motivation. »

Le coup de la défense tout-terrain

Puisque la Chorale est tout de même beaucoup mieux depuis la fin du mois de novembre, et la victoire déclic en Coupe de France à Gravelines, on pourra retenir l’excuse de la pause de deux semaines, avancée par Jean-Denys Choulet, pour justifier le naufrage face à l’Élan Béarnais. « C’est d’autant plus navrant de voir cela après le match de Pau, suivant ces quinze jours de coupure qui n’étaient pas de notre fait. Quand on est en rythme, ce n’est pas la même chose. Les gars font peut-être des conneries mais on ne peut pas dire qu’on manque de cœur ou d’énergie. » Mais avant de voir les Roannais dérouler leur basket, il a tout de même fallu attendre un quart d’heure ce soir à Bourg (31-17, 14e minute), laps de temps utilisé par Amida Brimah  (14 points, 8 rebonds et 7 contres) pour montrer, pour la première fois depuis son arrivée début novembre, qu’il pouvait bien être le pivot dissuasif tant espéré par la Jeu. Les coéquipiers de Maxime Roos, particulièrement tranchant pour son retour à Ékinox (17 points à 6/9 et 4 rebonds), ont aussi été bien aidé par une équipe bressane qui a trop facilement perdu les pédales au retour des vestiaires, incapable d’attaquer la défense tout-terrain, avec prises à deux permanentes, sortie du chapeau par la Chorale, enchaînant les cagades sur ses premières possessions (46-47, 23e minute). « Je ne m’explique pas ce qui s’est passé : toutes ces pertes de balle en étaient presque risibles« , soupirait Frédéric Fauthoux. « On a paniqué face à leur zone-press », ajoutait Hugo Benitez.

Avec 26 points, Ronald March est le MVP du soir (photo : Jacques Cormarèche)

Mais cette première victoire choralienne à Ékinox (la première à Bourg depuis le fameux 0-28 de 2006) ne tient pas qu’à un coup défensif et aux faiblesses burgiennes. Elle le doit aussi au combat réalisé par ses intérieurs Yannis Morin (15 points à 7/15, 7 rebonds et 3 interceptions) et JaKeenan Gant (17 d’évaluation), qui a montré à la JL Bourg qu’elle avait eu bien raison de se pencher sur son cas. Elle le doit également au talent d’un homme, Ronald March, All-Star transparent face à Pau vendredi et qui a livré une fin de match en forme d’œuvre d’art (20 points à 9/13 à partir de la deuxième mi-temps, 26 unités au total). Elle le doit surtout à son caractère, à son envie de se rattraper de sa bévue palois et à ce fameux mental… Quand James Palmer a arraché une prolongation (90-90), qui semblait improbable (63-71, 31e minute), grâce à un tir au buzzer à trois points où les Roannais ont essayé, en vain, de faire faute, ils auraient facilement pu s’effondrer. Mais non, ils sont restés concentrés et ont dominé les cinq minutes de bonus… « J’ai déjà connu beaucoup de situations comme ça », expliquait Yannis Morin. « Palmer met un gros tir, bravo à lui, mais on part en prolongation et on oublie tout le reste. »

Toujours est-il que la Chorale restera illisible jusqu’au bout… Alors que la victoire lui tendait de nouveau les bras avec +6 à 67 secondes du terme (95-101), les Roannais, à cause d’un 0/2 insoupçonnable du magnifique shooteur Kyle Foster sur la ligne des lancers-francs, ont laissé une nouvelle balle de match à Bourg-en-Bresse (100-101), utilisée de manière inconsidérée par Jordan Floyd avec un shoot lointain insensé en transition alors qu’il restait du temps. Mais pour cette Chorale-là, ce ne serait certainement pas drôle sans une certaine frayeur…

À Bourg-en-Bresse,

 

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